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Critique de Pancrace


Avec les échecs, je vous assure que ce n'est pas de l'échiquier mais j'ai la tête qui tournoi.
A 10 ans championne du Kentucky, à 18 ans championne des Etats-Unis.
Elisabeth, c'est un prodige, je vous le dis.
A ce jeu, ce sont les blancs qui commencent toujours ce qui leur donnent un léger avantage sur les noirs. D'un côté ça tombe bien, il n'y en a pas dans les challenges ni de femmes non plus d'ailleurs, la seule c'est Beth et voilà son parcours :
Orpheline à 8 ans elle est placée dans une institution ou elle découvre sa passion.
Pas la peine d'avoir Netflix, les parties d'échecs, elle les joue dans sa tête et les images de ses succès, elles sont dans la mienne grâce au texte précis et vitaminé, la dame au B6 et l'histoire en C prenant.
Pour faire tomber les tensions et conserver l'attention, Beth ne consomme pas la bière qu'en levure, quand de ses addictions vous ferez l'addition, vous comprendrez que pour maintenir le niveau, il lui faut de l'aide.
Depuis son enfance, bien qu'adoptée par une mère fantoche et un père absent, elle est seule, son unique soutient dès l'orphelinat sont les petites pilules vertes qui lui sont distillées pour effacer la pression et permettre l'ascension de ce petit génie au féminin qui dame le pion aux garçons au masculin. Personne ne lui prend la main.
Excepté peut-être ses amis Jolene et Benny qui l'épauleront un temps dans ses questionnements, c'est presque encore qu'une enfant. Walter Tevis creuse à bon escient la psychologie des intervenants de son roman ce qui permet d'approcher le ressenti de Beth et donner du gout et du relief à ses épreuves, à ses courtes joies et à ses longs tourments.
Ne pas savoir jouer aux échecs n'est pas une lacune, vous vivrez les parties sans lassitude aucune. Avec elle, vous serez même fier de gagner si peu que vous endossiez le costume.
Vous allez apprécier son côté buté, obstiné, sans concession, acharné, passionné, vous vous collerez ces manies comme des décalcomanies et vous brandirez ses obsessions comme des fanions.
Mauvaise perdante, Borgov le champion du monde est son unique écueil.
Va-t-elle débusquer les ruses des russes et mettre le brin au Kremlin ?
L'aiderez-vous à dénouer son ventre ? Pour ma part, j'ai vite fait un transfert et vécu son enfer quand elle s'envole dans le pays de Gogol.
Connaitra-t-elle la consécration ?
Elisabeth est tellement brillante que tous peuvent finir mats et un peu bêtes.

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