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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
À 27 ans, Bilodo est facteur. Employé assidu, il sait accomplir l'ensemble de ses tâches avec diligence et non sans un certain sentiment d'être utile aux gens du quartier. Depuis 5 ans il parcourt le même circuit, dans Saint-Janvier-des-âmes. Il déjeune tous les midis au Madelinot, sort très peu, sauf lorsque son meilleur ami, Robert, assiste pour qu'il l'accompagne, et s'adonne à la calligraphie, une pratique que ses collègues ne comprennent guère. Sa vie routinière lui plait ainsi. Facteur indiscret, Bilodo s'amuse à lire parfois le courrier de ses clients. Il décolle l'enveloppe le soir chez lui, lit la lettre qu'il dépose ni vu ni connu dans la boite aux lettres le lendemain. C'est ainsi qu'il fait la connaissance de Ségolène. Celle-ci envoie régulièrement, de Pointe-à-Pitre, du courrier à l'un de ses clients, un certain Gaston Grandpré. Un courrier ne contenant qu'un haïku et rien d'autre. Au fil de ses lectures, le facteur est tombé amoureux de Ségolène. Un événement aussi incroyable qu'improbable va alors changer le cours de sa vie...

Voilà un conte tout à fait contemporain qui nous plonge malgré tout dans une ambiance d'un autre temps... Bilodo, facteur de profession, va voir sa vie, jusqu'ici tranquille, bouleversée par l'arrivée de Ségolène. S'immisçant dans les échanges entre elle et Gaston Grandpré, il va se passionner pour la poésie japonaise, la calligraphie et se métamorphoser jusqu'à devenir un autre. Subtil, poétique, ce court roman surprend (notamment de par sa fin inattendue) tout autant qu'il émeut et nous plonge dans une atmosphère ouateuse, pleine de fraîcheur et de sensibilité. Délicieux, ce conte est servi par une plume délicate et aérienne.
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Petit livre que j'ai envie de qualifier de mignon et charmant. Pas un feel-book non.... Un livre mignon et charmant, j'insiste !
Une critique tentante de sabine59, tellement tentante que je commande ledit bouquin et je me retrouve avec un petit livre jaune orné d'un vélo, d'un facteur et de lettres qui s'envolent.... Notre héros est en effet facteur et a un vice : ouvrir les "vraies" lettres, les déclarations d'amour, les récits de vie, les insultes.... les lire et les refermer discrètement avant de les remettre à leur destinataire.... Ainsi il va découvrir un étrange échange postal : de courts poèmes de 3 vers, des haïkus.
Le livre nous fait alors découvrir les principes du haïku et c'est passionnant. Notre héros est alors embarqué dans une étrange histoire....
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Un roman léger mais instructif, un personnage charmant, un livre court et dépaysant !
Un petit bémol : j'ai été un peu décontenancée par la toute fin.....
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Oh oh oh!🎶 Voilà un petit livre parfait à offrir à Noël! Surtout aux amoureux d'haikus, de contes surprenants, d'échanges épistolaires...

Notre facteur émotif est canadien, comme son auteur. Il a un petit vice: il ouvre à la vapeur les lettres lui semblant personnelles (qui se font rares), afin de vivre d'autres vies, à travers elles. Très solitaire, il trouve ainsi un peu de paillettes pour faire scintiller son quotidien morne. Et une étoile en particulier illumine son coeur: Ségolène, qui habite en Guadeloupe et envoie de curieux poèmes à un habitant du quartier.

Bilodo , le facteur, découvre qu'il s'agit d'haikus. Et un jour, c'est l'accident pour le destinataire de ces poèmes...Et peut-être l'occasion inespérée pour Bilodo de transformer son existence....

Inutile d'en dire plus. Ce livre se déguste à son rythme, doucement, comme un calisson ou une truffe, le parcours de Bilodo est parsemé de magnifiques haikus et tankas, de plus en plus sensuels....et vous emmène vers une fin inattendue, et somme toute bien trouvée, en clin d'oeil.
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J'ai passé un bon moment avec ce court roman, lu d'une traite hier soir. On y fait la rencontre de Bilodo, un facteur peu ordinaire. Il est plutôt seul, sans ami et son seul plaisir et d'intercepter des lettres de sa tournée pour les lire et finalement les remettre a leur destinataire le lendemain. "À une époque, il s'était envoyé des lettres, mais l'expérience l'avait déçu. Il avait cessé de s'écrire peu à peu, et ça ne lui manquait pas ; il ne s'ennuyait pas de lui-même."
C'est comme ça qu'il fait la "connaissance" de Ségolène qui écrit très régulièrement des haïkus à Grandpré. "[...] mais surtout il y avait des lettres d'amour. Car même en dehors de la Saint-Valentin, l'amour restait les plus commun des dénominateurs, le sujet qui ralliait la majorité des plumes."
Très vite Ségolène devient une obsession et le destin va lui offrir la chance de quitter sa petite vie tranquille. "L'écriture de Ségolène, c'était un parfum pour l'oeil, un élixir, une ode, c'était une symphonie graphique, une apothéose, c'était beau à pleurer. Ayant lu quelque part que l'écriture était le reflet de l'âme, Bilodo concluait volontiers que celle de Ségolène devait être d'une pureté sans pareille. Si les anges écrivaient, c'était sûrement ainsi."

C'est un roman habillement construit, avec une fin surprenant. le français du canada est un dépaysement total, certains mots ou expressions font voyager. Bilodo est un antihéros, difficile de s'y attacher car il a des réactions parfois un peu extrêmes et pourtant, on lui souhaite un peu de bonheur. le roman est court et se dévore d'autant que l'on a qu'une envie, c'est de connaître la fin.
Lien : https://missmolko1.blogspot...
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Voilà ce que j'appelle une lecture sympa! Une petite histoire anodine de facteur qui lit les courriers en douce, et nous voilà transportés dans l'univers de la création. Et pas n'importe quelle création : celle du haïku et du tanka! L'idée est ingénieuse, car il n'était pas gagné d'avance d'intéresser les lecteurs à cette forme poétique brève venue du Japon. le roman tient ses promesses, non seulement grâce au récit, qui sait jouer sur l'attente, surprendre, faire rire parfois; mais aussi par sa forme cyclique, qui trouve à illustrer le fameux "enso" dont vous découvrirez le sens au cours de votre lecture.
Merci amis babeliens, grâce à qui j'ai découvert ce sympathique roman!
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Bilodo est facteur. Il aime passionnément son métier, surtout parce qu'il subtilise certaines lettres personnelles pour les lire avant de les remettre à leurs destinataires. Parmi elles, il y a les missives que Ségolène envoie depuis la Guadeloupe à Gaston Granpré. Entre eux, ce ne sont qu'échange d'haïkus, ces courts et énigmatiques poèmes japonais. Bilodo est fasciné par la jeune femme. « Ayant lu quelque part que l'écriture était le reflet de l'âme, Bilodo conclurait volontiers que celle de Ségolène devait être d'une pureté sans pareille. Si les anges écrivaient, c'était assurément ainsi. » (p. 26) À la triste faveur d'un accident, le facteur indiscret reprend la correspondance avec la belle Guadeloupéenne. Il découvre les merveilles et la délicatesse de la poésie japonaise. Enveloppé dans un kimono rouge, il s'adonne à un badinage poétique, véritable escalade épistolaire et érotique. Mais que faire quand la vérité réclame ses droits ? Confronté à son mensonge, Bilodo est acculé.

Ce court roman est d'une poésie et d'une inventivité folle ! J'apprécie depuis longtemps les haïkus qui saisissent l'instantané d'un moment, la beauté d'une seconde. Ce texte en propose beaucoup et certains sont époustouflants de désir contenu et vibrant. La conclusion du roman est logique sans être téléphonée : c'est un juste retour des choses, une boucle qui ne cesse jamais de se refermer.
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Bilodo a 27 ans c'est un facteur indiscret. A l'ère des mails, il n'écrit que très peu de lettres personnelles, mais il aime la calligraphie, alors lorsqu'il tombe sur une enveloppe manuscrite, il l'ouvre en secret... Son petit vice le conduit à découvrir des échanges de haïkus qui éveillent en lui des sentiments amoureux…un roman à l'écriture subtile à savourer tel un carré de chocolat.
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Chère lectrice, Cher lecteur,

En ce temps de confinement, quoi de mieux que de plonger dans des romans se retrouvant dans nos bibliothèques. C'est ce que j'ai décidé de faire pour me divertir. Alors, j'ai sorti d'une étagère le facteur émotif de Denis Thériault.

Que raconte ce livre?

Il s'agit de l'histoire du facteur Bilodo, un homme de 27 ans aimant la routine. À tous les jours, il fait sa tournée et il mange au Madelinot. Il sait qu'il rend service aux gens de Saint-Janvier-des-âmes en parcourant le même trajet jour après jour pour leur livrer leur courrier. Cependant, Bilodo s'avère assez indiscret puisqu'il lit les missives destinées aux autres. Pour lui, c'est comme s'il se retrouvait devant un téléroman. Chaque correspondance l'entraîne sur des voies qu'il trouve divertissantes. Pour ce faire, il apporte les lettres chez lui et il les ouvre grâce à la vapeur. Ensuite, il les referme et il les dépose aux bons destinataires. Ce qu'il aime le plus, ce sont les lettres d'amour. Ainsi, en lisant un échange épistolaire basé sur des haïkus entre Gaston Grandpré et une belle Guadeloupéenne prénommée Ségolène pendant de nombreux mois, il finit par tomber amoureux de la dame. Un jour d'orage, Bilodo se retrouve devant un drame l'amenant à changer d'identité. Son destin bascule et il vivra par procuration et à distance son histoire d'amour avec la Guadeloupéenne. Il va également s'intéresser à la poésie japonaise. D'autres seront témoins de son changement dont Tania, la serveuse du Madelinot. Tania est amoureuse de Bilodo, mais elle en souffrira.

Ce que j'ai pensé de cette lecture

Tout d'abord, je voulais découvrir la plume de Denis Thériault depuis un bon bout de temps. Ce dernier a gagné, entre autres, les prix suivants pour L'iguane :
Prix France-Québec
Prix Anne-Hébert
Prix Odyssée
Lauréat au combat des livres 2007 de Radio-Canada

Pour le facteur émotif, il a remporté le Prix littéraire Canada-Japon 2006.

J'estime que Denis Thériault possède un talent de conteur remarquable. Je trouve son histoire amusante, divertissante, folle, absurde, mais aussi triste. Elle fait réfléchir sur la solitude moderne, sur les relations de quartier, sur le pouvoir des mots. Ce n'est pas un grand roman dont on ne peut oublier la trame et les personnages principaux. C'est un livre pour passer un agréable moment, un livre pour oublier la folie qui nous emprisonne en ce moment, un livre pour avoir un sourire accroché en lisant. En ce sens, ce bouquin m'a fait du bien et j'ai été très surprise par la fin. Je ne suis pas déçue de cette lecture. Au contraire, c'est un conte moderne faisant du bien à l'âme grâce à la plume de Thériault qui voltige avec les mots. C'est doux pour les yeux et c'est un baume pour le coeur. Une fiction où l'amour et la poésie animent le texte.

Je n'étais qu'hiver
vos mots furent mon printemps
votre amour l'été
Que nous prépare l'automne
avec ses roux et ses ocres ? (p. 116)

De plus, j'ai beaucoup aimé les haïkus se retrouvant au fil des pages du roman. Je ne connaissais rien de cette forme d'art. Ces derniers s'adressent aux sens, ce que je ne savais pas. À cet égard, c'est une petite intrusion pour moi dans la culture japonaise.

https://madamelit.ca/2020/04/22/madame-lit-le-facteur-emotif/
Lien : https://madamelit.ca/2020/04..
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Etonnant petit livre, exercice de style épuré, une sorte de roman/haïku... Bilodo, jeune facteur québecois mène une existence bien terne. Elle se résume essentiellement à sa tournée, à la distribution de courriers entre autres dans la rue des Hêtres. Il mange le midi au Madelinot, un restaurant proche du Centre de tri postal et après le dessert, pratique la calligraphie sous le regard énamouré de la serveuse Tania.

Mais derrière cette apparence lisse, il cache un secret. Il ouvre discrètement les lettres qu'il devine personnelles et suit ainsi, à l'insu des destinaires, la vie de parfaits inconnus.Ceux-ci lui deviennent peu à peu familiers, comme les héros d'un feuilleton qu'il suivrait à la télévision. Cette habitude montre sa grande solitude. Et puis un jour, il tombe sur une lettre sortant de l'ordinaire, Ségolène, une jeune institutrice guadeloupéenne, écrit à un certain Grandpré, rue des Hêtres. Sur le papier qu'il sort avec beaucoup de précaution, se trouvent juste quelques mots, un haïku.

Bilobo va tomber amoureux de la jeune femme mais aussi de la poésie. Il va s'initier à l'art de la poésie japonaise, apprendre à saisir sur le vif des instants de vie où se mêlent l'éternel et l'éphémère. A un moment, va surgir l'opportunité d'intervenir dans cette correspondance entre Ségolène et Grandpré. le jeune facteur s'en empare, délaissant la raison pour l'émotion.

Je n'en dirai pas plus sur ce roman à la construction subtile, il faut le découvrir, le savourer lentement pour faire durer le plaisir de la lecture.

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A l'ère des mails et des portables, rue des Hêtres,
Bilodo est un jeune facteur pas comme les autres. A notre époque il n'a presque plus l'occasion de transmettre des lettres personnelles. de ce fait dès qu'il en trouve une il l'emmène chez lui l'ouvre et la lit avant de la céler et de la distribuer le lendemain. Ce petit vice va lui faire découvrir une correspondance ente Ségolène et G. Grandpré, cette correspondance particulière est faite que de haïkus (poèmes japonais). Bilodo va tomber amoureux de cette inconnue et la vie va lui offrir l'opportunité de lui écrire à son tour.
Cette petite histoire est toute mignonne, sans prise de tête. J'ai notamment apprécié de pouvoir lire les haïkus que les deux personnages vont s'écrire. On découvre pas mal de choses sur les haïkus, comment les écrire, la technique…
Un seul point négatif : la fin je n'ai accroché à la fin de l'histoire c'est dommage car c'est une très jolie histoire.
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