Je vous avoue d'emblée que je lis très peu de sagas familiales et de romans historiques, et qu'en général quand je lis « tome 1 » sur la couverture, je m'empresse de mettre le livre de côté si jamais il avait pu un tant soit peu me tenter. Pas parce que je n'aime pas me plonger dans la grande et la petite histoire, ou dans celle d'une famille en particulier, fictive ou pas, mais parce que l'idée qu'il faille trois, cinq ou dix tomes pour en venir à bout me dérange. C'est pourquoi j'ai aimé
Il y aura toujours des printemps en Amérique de
Louis-Martin Tard, Un été sans aube, une fresque signée Agop J. Hacikyan (en collaboration avec
Jean-Yves Soucy), et plus récemment
Flora Martin de
Denise Dufour-Clément, des premiers romans, tout comme Madame Tout-le-monde.
Là s'arrête la similitude. En effet, nous voici à des milliers de kilomètres de ces romans avec celui de
Juliette Thibault qui, à l'heure de la retraite et sur la suggestion de son fils, s'est mise à écrire. Et pas qu'un peu. C'est une vie dans ses moindres détails qu'elle a choisi de raconter, et non pas ses grandes lignes, laissant ainsi très peu de place à l'imagination du lecteur. Hélas, devrais-je dire, bien que cela confirme l'idée que je me fais des romans historiques en plusieurs volets.
Inspirée largement par sa l'histoire de sa famille sans être calquée sur celle-ci, la saga que nous promet
Juliette Thibault se déroule en Gaspésie d'où elle est originaire dans un premier temps, puis à Québec par la suite.
Et si Marie, personnage principal du roman, est attachante, il n'en reste pas moins que tout cela est long, horriblement long pour qui écarte volontairement de sa table de chevet les histoires qui n'en finissent pas.
Toutefois, je serais tentée de croire que ceux qui sont friands de cette forme de roman y trouveront leur compte et attendront avec impatience le prochain tome, car l'écriture de
Juliette Thibault est efficace et les descriptions réussies.
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