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EAN : 9782748362367
288 pages
Société des écrivains (04/04/2011)

Note moyenne : /5 (sur 0 notes)
Résumé :
Benjamin est le caïd de son quartier. Sa vie se résume à empêcher sa petite soeur de lui ressembler, à boire et à se battre. Lucas, petit fumeur d'herbe, est à la recherche des souvenirs d'une nuit où sa vie a changé, trois ans plus tôt. Le jour où Ambre découvre que ses parents ne sont pas ses vrais parents, elle s'enfuit de chez elle et découvre que la vie dans la rue n'est pas forcément synonyme de liberté. Ces histoires ont en commun une ville, un milieu, un ton... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Trois « gamins perdus » : Benjamin, Lucas et Ambre, tous trois 17 ans.
Leur vie est rythmée par la drogue, l'alcool et la violence. Ils ne se connaissent pas mais leurs destins vont s'entrecroiser tout au long du livre.

Benjamin, sa vie, ce sont ses deux potes Bertrand et Mathieu. Leur quotidien c'est l'ivresse éthylique et les bagarres. « Nous nous battions presque chaque week-end et, je l'avoue, c'est nous qui recherchions et provoquions l'affrontement. Qu'on défonce ou qu'on se fasse défoncer, la sensation est la même, on veut juste se battre. »Amitiés viriles intemporelles. Bertrand se tue au guidon de sa mobylette, une nuit où « Jam » est avec une fille dont il est tombé amoureux. Celui-ci va culpabiliser jusqu'au suicide.

Lucas donne une image de normalité mais en fait, il est dealer depuis ses 12 ans et est gros fumeur de joints. Il a un « don » particulier : il guérit les maladies et les blessures par imposition des mains et lui-même n'est jamais blessé.
Sa famille est éclatée : son père, fragilisé par la mort de sa femme d'un côté et de l'autre son frère, sa femme et leur bébé qui sont tous 3 camés. Il va se sacrifier à vouloir préserver sa nièce de ses parents drogués et sauve ainsi sa conscience. « le bonheur des autres m'importe plus que le mien. Savoir si moi j'aime ma vie n'a pas d'importance. J'aime aider les autres, faire en sorte qu'eux aiment la leur et j'éprouve une haine incomparable envers moi-même lorsque je croise quelqu'un de malheureux »

Ambre est malheureuse lorsqu'elle apprend qu'elle est adoptée. « Les personnes que je croyais être mes parents m'annoncent que j'ai été recueillie, que mes géniteurs m'ont abandonnée pour aller crever d'une overdose dans un bois. Qui peut avaler ça sans devenir complètement dingue ? » Elle s'enfuit et se retrouve dans la rue. « J'ai rencontré un groupe de jeunes à peine plus âgés que moi. Eux aussi fuyaient quelque chose ». Elle se pique. « Je suis entrée dans un monde nouveau, un monde inconnu, un monde dans lequel, tout notre vie, on nous défend d'entrer. J'ai d'abord refusé mais ils ont réussi à me convaincre, nourrissant ma haine et ma tristesse. le bonheur en poudre, c'est comme ça que ça s'appelle » Ambre participe à des scènes terribles et s'enfuyant encore et encore se retrouve quasi paraplégique. Mais, par un effet de résilience, elle rebondit et s'en sort.

Overdose est le premier roman de Thibault Moisan. Il est articulé en 4 chapitres : Confection, Infection, Propagation et Overdose et se termine par un épilogue ce qui laisse penser que le récit est authentique. Mais rien ne le prouve. L'histoire se passe en 87, en France, en milieu urbain sans que la ville ne soit citée. Infection commence en mai et Overdose se termine en octobre.
Thibault Moisan brosse le portrait de 3 ados, en mal de repères, qui se débattent, cherchent à leur manière une sortie de secours et s'engluent dans la réalité de la vie quotidienne. C'est un livre noir, brut et dur sur une jeunesse en manque d'air. « J'ai décidé de vivre, de ne goûter qu'à la liberté, de rechercher les petits plaisirs de la vie et de ne jamais penser à mon avenir ».
Chaque protagoniste, à son tour, prend la parole et par conséquent, utilise un langage bien à lui, particulier, ce qui m'a donné un peu de mal au début. Les phrases sont courtes, certains dialogues hachés. Il y a des scènes assez pénibles, dures à lire et on les imagine vraisemblables.
Les agents littéraires, un blog collectif, dont l'objectif est d'aider les petits éditeurs et les auteurs autoédités à se faire connaître, m'ont proposé de lire et de critiquer ce premier roman.
Je lui attribue une note de 3 sur 5. Je n‘ai pas toujours compris la répartition des chapitres, j'ai noté quelque incohérence (la maladie du bébé qui semble si grave alors que dans l'épilogue, il n'en est plus question)
Je m'interroge : ces trois ados ont-ils réellement existé ?
L'adolescence est une période difficile, une étape particulière dans la vie. Ce livre est une mise en garde : il semble que chaque ado peut se reconnaitre dans un des trois personnages et se retrouver au contact d' une des trois substances addictives dont il est question dans le livre. Je leur conseille donc de lire ce livre.
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Bonjour Thibault,

Je t'ai cherché sur Google sans grand succès. Je t'ai trouvé sur Facebook à moins qu'il existe un homonyme qui a lu ton bouquin…

Je me demande si tu étais né en 87. Quelle idée de transposer ton livre à cette période ?

C'est ton premier livre, Thibault, et il raconte avec lucidité et acuité la profondeur de l'abime où se précipite le drogué.

Trois ados, trois substances. Tu t'appuies sur une habile alternance entre les trois personnages pour faire avancer ton récit. Tu ne t'attaques pas seulement au cannabis ou à l'héroïne mais aussi à l'alcool qui fait également de terribles ravages.

La description des errances et de la déchéance totale de ces jeunes est sans concession et totalement lucide, voire froide et détachée La dépendance aux substances est racontée avec une telle vérité que je m'interroge sur ton expérience.

Je suis maman d'un ado de cet âge. C'est terrible.

Mais ton roman ne se construit pas uniquement sur des descriptions de déchéance, il retrace aussi une superbe histoire de résilience.

Ton livre est noir, choquant mais pas totalement désespéré. Il y a une lueur d'espoir et c'est ce que j'ai apprécié.

J'espère qu'il trouvera un succès mérité.

Véronique
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Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
On a déjà nos problèmes. C’est si dur de payer ses factures, de faire des régimes, d’élever trois gosses, de ne plus être regardé par la personne qu’on aime et qui nous a aimé, de marcher dans la rue et de baisser les yeux lorsqu’on croise un mendiant, un Noir, un Arabe, un gros, un handicapé, quelqu’un de « différent » [...] Je suis sûr pourtant que les gens ne sont pas si mauvais dans le fond. Faut juste pousser l’humanité. Et il faut bien le dire, les gouvernements ne montrent pas tellement l’exemple. L’argent, on l’a. On peut aider des millions de gens, on peut faire ca mais à quoi bon si ça ne nous rapporte rien ? Autant se faire la guerre, se massacrer les uns les autres, envahir des pays, exterminer des populations. Je les comprends, c’est tellement plus distrayant.
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Je ne veux pas devenir dépendant à quoi que ce soit. J’ai décidé de vivre, de ne goûter qu’à la liberté, de rechercher les petits plaisirs de la vie et de ne jamais penser à mon avenir. Ma mère et Félix me rabâchent le contraire à longueur de temps : « Forge-toi un avenir, bosse et quand tu auras un travail et une situation stable, tu pourras sortir et aller t’amuser avec tes amis. » mais merde, je ne veux pas attendre. La vie c’est maintenant, pas dans cinq ans et puis je trouve ça plutôt excitant de ne pas avoir d’avenir prédéfini. Je ne sais pas ce que je serai demain.
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D’après Sam, Samantha de son joli nom, je suis un prépubère, sale, macho, obsédé et narcissique. Elle est folle de moi et ça se voit. Marie, on la connue en soirée. Au début, elle ne nous aimait pas mais ensuite, elle s’est aperçue que nous étions appréciés par pas mal de monde et a commencé à nous inviter à toutes ses soirées. Je déteste ces petites soirées de bourges qui marchent au champagne et fument pour se donner un style branché. Moi, je fume pour ne pas avoir les poumons propres. Je n’aime pas être propre. Et je hais les bourges.
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Le second roman est pour bientôt. Beaucoup plus construit et mieux détaillé. Moins sombre. Il est rare que je sois content de moi mais je là je suis plutôt fier de celui-ci.
Il traite des problèmes de paternité chez un écrivain célèbre qui élève seul ses deux enfants depuis que sa compagne a disparu.
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Nous nous battions presque chaque week-end et, je l’avoue, c’est nous qui recherchions et provoquions l’affrontement. Qu’on défonce ou qu’on se fasse défoncer, la sensation est la même, on veut juste se battre.
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