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Depuis toujours - et comme la plupart d'entre vous, je suppose - les livres ont été et sont mon moyen d'évasion privilégié. Je vous laisse donc imaginer, vu les circonstances actuelles, comme mon budget livre explose et ma PAL s'agrandit inexorablement. Pourtant, loin de m'affoler, cet amoncellement me rassure. Même ces cinq heures de chimio auxquelles je suis astreinte tous les quinze jours depuis deux ans et demi, en sont ce que j'appellerai "un moment rien qu'à moi" car je peux lire l'esprit léger, dégagée de la culpabilité inhérente à ma qualité de ménagère désorganisée, vu que coincée dans un service d'oncologie, je n'ai rien d'autre à faire.

Par contre, impossible de me souvenir comment j'ai eu connaissance de cet ouvrage, paru en Janvier 2021, que j'ai acquis instantanément. Et, bon sang, que j'ai été bien inspirée !
Ce roman désopilant et original est rédigé d'une belle plume, aussi spirituelle qu'intelligente. On a beau se douter depuis le début que ce trio de bras cassés va foirer toutes ses entreprises, on se délecte de savoir comment et jusqu'à quel point. Et cela est fort bien ficelé jusqu'à la dernière page.
La preuve, une fois encore, qu'écrire un roman léger sans sombrer dans la facilité ni la mièvrerie n'est pas à la portée du premier venu. Cela demande du talent. Et, ce talent là, Colin Thibert, il en est pourvu et bien pourvu.
Je suis conquise par son écriture et son style ; je vais donc, de ce pas, acquérir d'autres de ses ouvrages.
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Premier livre lu de Colin Thibert dont la qualité créative, narrative, l'univers, l'humour, en appelle d'autres.
Trois pieds nickelés, trois bras cassés, trois improbables, trois invraisemblables, trois marginaux, trois asociaux, dont deux déficients et un mezzo-déficient, se retrouvent, s'assemblent sans se ressembler, forment le gang de tous les délires, de tous les impossibles pour réaliser une des plus grosses arnaques du siècle.
Pour ce faire, il leur suffit d'enlever "sans arme, ni haine, ni violence"... ça vous rappelle quelqu'un... le jumeau "débile" d'une des plus grosses fortunes de France et de la planète... je sens que vous avez déjà au moins un nom sur le bout de vos neurones ..., "interné" à l'insu de tous dans un établissement spécialisé.
Une fois ce pauvre diable entre leurs grosses pattes maladroites, il leur suffira de le conduire à Genève où l'une des banques à laquelle est confiée une partie de ses avoirs, débitera de son compte et à leur profit quelques millions d'euros.
Une aventure, vous l'aurez compris, loufoque, rocambolesque, gaguesque, où rien de ce qui était prévu n'advient... au contraire, où partis de trois, ils finirent par arriver... plus nombreux au port... beaucoup, plus morts que vifs...
C'est ludique, jouissif, drôle, burlesque, dingue, noir... le genre de livre dont auraient pu s'emparer pour le cinéma, associés dans la réalisation, un Lautner, un Woody Allen, un Mocky, un Frank Capra ( celui de -Arsenic et vieilles dentelles-) et les Marx Brothers ( ceux de - La soupe au canard -... vous comprendrez en lisant le livre...)
Lecture idéale en ces temps turbulés, lecture plage, lecture montagne, campagne... lecture chasse-pandémie, lecture sans besoin de passe sanitaire, lecture anti-déprime.
Les personnages ont du relief, de l'épaisseur, de la consistance.
Les situations s'enchaînent à la vitesse des dominos qui ploient sous l'effet d'une tornade provoquée par le battement d'ailes d'un papillon.
C'est, comment pourrait-il en être autrement, une satire sociale à la chute magistrale.
Un bouquin que je vous recommande pour le meilleur et pour le rire.
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Quand trois ratés, plutôt bas de plafond, du genre Pieds Nickelés, s'associent pour monter un coup, cela ne peut évidemment pas bien se passer. Empêtrés par leur otage qu'ils ne savent ni gérer ni supporter, prenant toujours les plus mauvaises décisions, Canard, Jean-Jacques et Antoine sont certainement les plus nuls des escrocs et point de solidarité entre ces trois-là, c'est à qui trompera l'autre !. Tant mieux pour nous, lecteurs, car cela donne un roman drôle et caustique, immoral et bidonnant. Chouette découverte donc que ce roman original et divertissant.
Merci aux éditions Heloïse d'Ormesson et à la Masse critique de Babelio pour cette bonne surprise.
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Une jolie découverte, ce roman reçu dans le cadre d'une récente opération Masse Critique (merci à Babelio et aux éditions Heloïse d'Ormesson) !

Trois "associés" travaillent au coup du siècle. le milliardaire Thibault Dastry a un frère jumeau enfermé dans une maison de santé (comme on dit pudiquement...). Nos trois acolytes veulent donc enlever ce dernier, et l'utiliser pour aller vider les comptes en Suisse du richissime frangin. Problème : les trois associés en question sont du genre pieds nickelés ... une belle team de baltringues quoi ! Et forcément, la situation va assez vite déraper...

Un récit frais, enlevé, loufoque, divertissant, plein de péripéties et de rebondissements, peuplé de personnages assez pittoresques. Franchement, je me suis beaucoup amusé à la lecture de "Mon frère, ce zéro" !
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C'est l'histoire de trois pieds nickelés, trois bras cassés, qui vont former un trio pour réaliser une grosse arnaque.

Antoine vit dans une caravane et héberge Jean-Jacques, apiculteur, que sa femme a viré pour tromperies répétées. Canard, couvert de tatouages, est commis de cuisine dans un établissement de santé haut de gamme qui héberge Julien Tastry, frère jumeau d'un milliardaire, Thibault Tastry. Les 3 lascars ont l'intention d'enlever Julien, l'emmener en Suisse, le faire passer pour son frère et lui faire vider ses comptes à leur profit.

Bien sûr tout tourne vite très mal, et les arnaqueurs se feront aussi arnaquer, notamment par une comtesse qui leur vendra une voiture pourrie. Se lancent à leur poursuite : un détective privé en moto, Guetart, une capitaine de gendarmerie, Yolande Bourcadieu, un inspecteur de la Direction centrale du renseignement intérieur, Rostopchine. Ils vont aller jusqu'à Genève, semant quelques morts sur leur passage.

C'est loufoque et drôle, immoral et satirique. J'imagine bien un film adapté de ce roman par Albert Dupontel.
Lien : https://www.unebonnenouvelle..
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"Le bon, la brute et l'abruti"
Longtemps que je ne m'étais pas autant amusée en lisant un roman adulte ! Et pourtant, le fond de l'histoire n'est pas vraiment drôle !! (plusieurs morts, un pauvre type qu'on balade...) Mais qu'est-ce qu'on rit en suivant ce trio de bras cassés, et ceux qu'ils vont entraîner dans leur sillage.

Trois hommes un peu marginaux, un peu ratés, plutôt tranquilles jusque là, décident qu'ils ont trouvé une idée absolument sans danger pour renflouer leurs finances. de façon illégale certes, mais sans risque aucun : pas de violence, pas d'arme, et pas besoin de creuser un tunnel !
La suite ne leur donnera pas vraiment raison !
Bien entendu, leur plan s'avère totalement foireux, et si mal préparé qu'ils vont aller de galère en galère. Ce qui ne manquera pas de nous amuser.
Mais il n'y a pas que ça. Car finalement, nos trois truands à la petite semaine sont presque les moins malhonnêtes dans l'affaire !
Tous ceux qui croisent leur route essaient de détourner les choses à leur profit, et on comprend le bandeau "Qui trompe qui ?" Psy, détective, financier ou policier, et même la vieille comtesse, chacun espère un profit et ne se gêne pas pour détourner la vérité dans ce but. Ce qui embrouillera encore plus l'enquête, vu que tout le monde dissimule, volontairement ou pas d'ailleurs, ce qui aurait pu orienter les recherches.
J'ai trouvé la victime, la vraie dans tout ça, très attachante, seule personne finalement hélas à relever un peu le niveau !

L'écriture est enlevée, l'auteur égratigne tout le monde, on ne lâche pas le roman dans l'attente de savoir comment tout cela va pouvoir se terminer, et qui tirera son épingle du jeu. Hélas pas forcement ceux qu'on attend.
Mais on passe un vrai bon moment de détente, et ça fait du bien en cette période grise.

Question : peut-on parle de polar quand il y a des morts, et une enquête (dont va même se mêler le ministre de l'Intérieur !) mais qu'on sait d'entrée qui sont les coupables. le suspense étant bien présent : qui se fera arrêter, comment cela finira-t-il ?

Je remercie les Éditions Héloïse d'Ormesson, et la Masse Critique de Babelio pour cette lecture que je n'aurais probablement pas tentée sans cela, ça aurait été vraiment dommage.
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Divertissant. Voilà le mot exact qui peut définir ce roman. Et de nos jours, dans ces temps troublés, ce n'est pas un vain mot. Comme il serait malvenu de trop en dire, disons que l'effet papillon est ici porté à une sorte de paroxysme ou comment Jean-Jacques, vague écolo et petit vendeur de miel sur les marchés locaux, parce que bêtement tombé amoureux d'une jeunesse dans un village gardois pittoresque mais perdu, peut entraîner le passage d'importants capitaux suisses sur des comptes en banque.
Avec une certaine jubilation, malgré un départ légèrement poussif parce que ressenti un peu banal, le roman va très vite, au fur et à mesure des pages, s'emballer dans une succession endiablée d'événements. Et comme une boule de neige lancée du haut d'une montagne, l'histoire grossit, grossit pour notre plus grand plaisir avec ce délicieux suspens de savoir comment l'auteur va bien pouvoir se tirer des situations totalement abracadabrantesques qui'l a créé. Il comme il retombe de façon tout à fait crédible sur ses pieds ( en seulement deux pages !), le lecteur n'est nullement déçu.
Lecture facile mais bien écrite, piquante et drôle, vraiment bien menée, "Mon frère, ce zéro" procure une vraie détente et peut donc être qualifié, bien mieux qu'au début de cette chronique de roman TRES divertissant. Ce fait assez rare dans l'univers formaté et calculé actuel d'une littérature dite facile ( ou feelgood) mérite d'être amplement signalé .
Lien : https://sansconnivence.blogs..
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J'ai eu le sourire durant toute ma lecture. Entre les "Pieds nickelés" et "Poulets grillés" j'ai passé un bon moment de détente avec ces olibrius. Des personnages totalement has been et assez de rebondissements pour que l'on ne s'ennuie pas. À lire en cas de petite déprime et de surcroît bien écrit.
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Un roman qui se lit le sourire aux lèvres, c'est rare et précieux.
J'avais découvert avec grand intérêt cet auteur avec son roman précédent Torrentius.
Dans son nouveau livre, nous suivons la cavalcade de trois marginaux qui pourrait paraître pathétique sans la touche d'émotions apportée par Antoine et surtout Julien, le jumeau, enlevé par les trois compères.
Dans cette cavale sans répit ou presque, on passe du rire aux larmes en se demandant constamment comment cela va se terminer.
Cocasse, touchant et même poignant cette fable montre les travers de notre monde : des milliardaires avides de pouvoir et d'argent, des pauvres écologistes qui tentent de survivre ou des faibles qui savent ce qu'ils veulent. Qui sont les plus dangereux et les plus néfastes ?
Le côté « Rain man » que l'on peut prêter à Julien s'estompe face aux bassesses et cruautés des autres, un portrait saisissant de notre monde.
Enlevé, alerte et décapant.
Lien : https://www.despagesetdesile..
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"Question toilettes sèches, Antoine Percier se considérait, à juste titre, comme un expert. Il avait confectionné les siennes de ses propres mains, avec du bois de récup. Elles étaient sa joie, sa fierté, le témoignage odorant de son engagement écologique car il trouvait rarement le courage d'aller jusqu'au fond du terrain vider la tirette dans le compost." le ton est donné dès l'ouverture de ce roman par Colin Thibert !
Mon frère, ce zéro, met en scène une galerie de personnages irrésistibles, drôles, ridicules, entiers, chacun dans son domaine.
Thibault Dastry, homme d'affaires milliardaire, autocentré et tremblant devant l'ogre gauchiste ; Julien Dastry, son frère jumeau diminué, enfermé dans un asile ; Antoine Percier, écologiste convaincu mais dépourvu de l'équipement intellectuel pour mettre en oeuvre ses convictions ; Sylvain Canard, petite frappe tatouée, commis de cuisine au sein de l'asile précité, doué de ses mains, sans pouvoir les maîtriser ; et enfin Jean-Jacques Pouchardon, post-soixantuitard engoncé dans son incapacité à travailler pour gagner sa vie, qu'il puise aux crochets de ses proches.
On parle de Suisse, de voyage impossible, de plan foireux, de pistes imaginaires, d'une équipe de bras cassés, d'un vieux qui hulule, d'un psychiatre qui excelle au poker, ...
Je me suis réellement régalée grâce cette lecture légère et pour autant pas un instant niaise (ce que je crains souvent du feel good). Un portrait très abrasif que j'ai vraiment adoré ! Une découverte que je n'aurais jamais faite sans les bons conseils de Gérard Collard ! Merci Gérard !!
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