Prix du polar SNCF en 2002, j'ai adopté ce bouquin abandonné dans une boîte à livres ; bien m'en a pris !
Il y a des cadavres, une enquête, un mode opératoire, des coupables, ça ressemble furieusement à un roman policier, même si les mobiles sont invraisemblables. Des petits, des humbles, des naïfs, des citoyens besogneux vont se heurter au cynisme du pouvoir incarné par des barbouzes idiots et des empoisonneurs inconscients. C'est tragique mais non sans espoir.
Mélange d'atmosphère trouble et d'humour décalé, c'est noir et violent, sans issue pour la majorité des personnages principaux. C'est loufoque, sans prétention sur le décor, la science et la politique ; les histoires individuelles se croisent, les coïncidences se renouvellent, les dénouements s'emboîtent.
L'écriture est rythmée, sans lenteur littéraire, sans sujet secondaire, sans descriptions psychologiques interminables ; de vraies questions sur le pouvoir, la gestion des déchets toxiques, la vie sentimentale sans s'enliser dans un roman à message ; on dirait plutôt un film d'action.
J'ai lu d'une traite.
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Roman noir, très noir avec de l'humour noir, très noir.
ce livre est très spécial, il faut être très réceptif pour l'apprécier. Si vous voulez uniquement un roman noir, vous allez surement le détester. Je me suis éclaté, vous pouvez y aller mais je vous aurai prévenu.
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Est avait l'impression d'avoir une poignée de copeaux de cuivre dans la bouche. Il avait mal partout, il sentait une odeur de cramé, et il entendait le ressac. Au fin fond du Vercors c'était pas normal : on ne devait entendre que le silence de la mer...
- Celui-là, il me plaît bien ! fit Simon.
Il désignait un bâtard de golden retriever, un peu court sur pattes, avec une bonne gueule baveuse et une queue en panache.
- One cherche pas un animal de compagnie, le rabroua Justine. On cherche un clebs pour remplacer celui qui est crevé.
- N'empêche, il me plaisait bien, bougonna Simon.
Il pleuvait des cordes, des câbles, des boulines, des écoutes, des haubans, des élingues, des ralingues, des drisses, des drosses ou des garcettes, appelez ça comme vous voulez, c'était un putain de déluge.
Colin-Thibert vous présente son ouvrage "Une saison à Montparnasse" aux éditions Héloïse d'Ormesson.
Retrouvez le livre : https://www.mollat.com/livres/3047604/colin-thibert-une-saison-a-montparnasse
Note de musique : © mollat
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