Il s'agit de la première enquête de
Sharko et, le pauvre, on a envie de lui dire de nous passer un coup de fil pour l'éclairer car, malgré des études en criminologie, il n'est pas vite sur ses patins pas plus que ses collègues à un point tel qu'on dirait une parodie de roman policier mais, sans une once d'humour.
La seule note positive est que l'action se situe en
1991 à une époque où les gens ne vivaient pas rivés sur leur téléphone, à parler, à filmer ou à se prendre en photo.
Des mots et expressions à la mode, des flics fatigués, une histoire à dormir debout qui nous font regretter de ne pas être enquêteurs ou écrivains tellement ça paraît facile :
Le pressing
Le parking
Le planning
Le forcing
Les baskets
Le
puzzle
Au final
Du coup
En fait
S'inviter
Coloniser
Un couplet qui sort on ne sait d'où :
Personne ne se plaint, papa.
Si. Y a plus rien qui va. le Front National, là, tout ça, c'est pas bon pour les jeunes. Je les entends cracher à longueur de journée sur les immigrés. Nos voisins, c'est des Arabes, t'as qu'à regarder comment les nouveaux venus les lorgnent aujourd'hui. Ils ont l'oeil noir. Toi, t'es plus là, mais moi, je le vois bien. Vingt dieux, c'est quand même eux, les Italiens, les Polocks, les Algériens, qui sont descendus avec nous au fond de la fosse et qui y ont laissé la peau.
Une phrase originale pour résumer, du jamais lu !
« À ce moment-là, il se dit qu'être flic, c'était surtout être seul. » P.121
En ce qui me concerne, ce sera la dernière enquête de
Sharko.