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Critique de sylviedoc


David rend les morts beaux, enfin du moins présentables : il est embaumeur; mais ce qu'il aime, c'est écrire, et le jour où un mystérieux vieil homme lourdement handicapé et visiblement très riche lui offre l'opportunité de prendre un mois de vacances en Forêt-Noire pour "pondre" un roman sur-mesure, il n'hésite pas longtemps. Ni une ni deux, il embarque femme et enfant pour aller rejoindre Arthur Doffre, son commanditaire, et Adeline, la jeune compagne (rémunérée) de ce dernier dans un chalet perdu au fond de la forêt. En plus ça tombe vraiment bien, le couple a grand besoin de se retrouver, surtout qu'une espèce de cinglée les harcèle à coups de lettres enamourées signées "Miss Hyde" et que Cathy, sa femme, est visiblement à cran.
Mais en arrivant dans leur villégiature, quelques déconvenues les attendent : l'endroit est certes sympa au premier abord, mais se révèle être une "ferme des corps", c'est-à-dire un endroit où on étudie la décomposition des cadavres...de cochons en l'occurrence. Des carcasses pendouillent dans une pièce à un stade plus ou moins avancé de déliquescence. Heureusement il reste un porcelet bien vivant, qui deviendra vite un compagnon inséparable pour la petite Clara, la fille du couple. David se met rapidement au boulot, il est censé produire 10 pages par jour sur un sujet bien précis : il doit se mettre dans la peau du Bourreau 125, un tueur en série qui sévissait une trentaine d'années auparavant, aidé dans sa tâche par un dossier archi-documenté rassemblé par son commanditaire.
Une fois l'étrange environnement "digéré", la famille Miller commence à s'acclimater dans ce vaste chalet, mais très vite, les choses vont déraper...et je vous abandonne là, langue pendante, à essayer de deviner la suite ! ne vous fatiguez pas trop, même si vous pensez anticiper quelques éléments de ce thriller très noir, il y a des surprises jusqu'à l'ultime fin (bon la toute dernière je m'en doutais, quand même)
Allez, j'avoue : c'était mon premier Thilliez, aussi surprenant que cela puisse paraître pour une adepte du genre comme moi. Et j'étais dans les starting-blocks, prête à être subjuguée par ce maître qu'on me vend depuis des années comme un des tout meilleurs. Et au bout de la moitié de ma lecture, force m'est de constater qu'on me l'a peut-être sur-vendu, parce que, honnêtement je n'y ai pas découvert de fulgurances ou d'innovations jamais lues ailleurs. Au contraire, j'ai retrouvé pas mal d'éléments déjà rencontrés chez d'autres auteurs, et j'ai presque eu l'impression d'un patchwork de plusieurs bouquins. C'est sûr, l'efficacité y est, c'est trépidant, on ne le lâche que difficilement et la noirceur de certains personnages est très bien rendue, leur psychologie tordue fait frémir.
Je n'ai sans doute pas lu le meilleur, d'ailleurs la note moyenne est inférieure à 4, et je ne vais pas abandonner sur cette relative déception. Mon principal grief est cette absence d'originalité qui fait que ce roman ne me marquera pas. Certains me trouveront sans doute sévère, mais Thilliez est loin d'être un débutant, et ce n'est pas mon humble avis qui risque de lui faire perdre des lecteurs potentiels ! Fans, dites-moi lequel il faut que je lise pour me réconcilier avec lui !
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