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EAN : 9782823824162
58 pages
12-21 (13/05/2015)
4.06/5   372 notes
Résumé :
La croisière de douze jours s'annonce idyllique et les vacances de rêve. Gilda et son fils sont émerveillés par la visite du paquebot sur lequel ils viennent d'embarquer. Ils partagent leur modeste cabine avec deux autres personnes, à l'entrepont du bateau. Le départ est à peine perturbé par un incident étrange : la porte des toilettes, près de leur cabine, est bloquée de l'intérieur. Lorsque le personnel navigant parvient à l'ouvrir, s'en échappe un oiseau affolé.... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (60) Voir plus Ajouter une critique
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Troisième nouvelle que je lis de la collection Les petits polars et je commence à y prendre goût.
Même si j'avais préféré Hostiles du même auteur, j'ai quand même passé un bon moment de lecture avec cette courte histoire.

J'ai aimé par dessus tout l'ambiance nocturne de ce huis-clos qui nous embarque sur un paquebot arrêté en pleine mer suite à un incident.
L'histoire se déroule dans son intégralité au sein du compartiment où se trouvent les cabines « low low cost ». Nous y découvrons entre autres Gilda et son fils Jérémy, Alain un chercheur en biopharmaceutique et Mélanie une étudiante en géologie.
Les portes coupe-feu étant bloquées, les passagers n'auront d'autre choix que de patienter dans ce pauvre décor.
De même que le problème semble beaucoup plus grave qu'il n'y paraît.
Cette histoire m'a beaucoup fait penser au roman le ferry pour son contexte et son ambiance.
Ici, l'auteur fait peu à peu monter la tension et la panique collective. L'enfermement, l'isolement, la chaleur et la frayeur ne font qu'accroître le climat d'angoisse avec les heures qui passent. La peur de mourir s'empare de chacun, avec ce sentiment d'être piégé sans pouvoir s'en sortir.
Thilliez décrit parfaitement cette ambiance terrifiante et son écriture est toujours aussi plaisante, mais je n'ai cependant pas été surprise. Je m'attendais à plus de rebondissements.
À lire tout de même, car on ne s'ennuie pas et le suspense est bien présent.
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/!\ Avertissement : cette chronique sera plutôt longue. Elle foisonne donc de spoilers sur le grand voyage, mais également Pandemia. Si vous n'avez pas lu l'une des deux oeuvres, c'est à vos risques et périls. Si vous les avez lues toutes les deux, vous pouvez vous préparer une tisane car je radote beaucoup dans cette critique. /!\

Gilda, jeune femme française, part avec son jeune fils en croisière à destination de Barcelone. N'ayant pas les moyens de s'offrir le luxe du luxe, les deux se contentent de l'offre "low cost", qui a tout de même un gros inconvénient : la promiscuité. Au départ de la croisière, un oiseau agonisant est découvert dans la cabine des toilettes. Plusieurs heures plus tard, au beau milieu de la nuit, le navire s'arrête au grand dam des voyageurs qui ne comprennent pas ce qui se trame...

Je vais tout de suite débuter par l'énorme point négatif du livre : la présentation de l'éditeur on-ne-peut-plus trompeuse.
On nous vend le grand voyage comme étant un préquel de Pandemia, gros pavé du même auteur, Franck Thilliez. Soit. Or, de très grosses invraisemblances sur la continuité des deux oeuvres pose problème... Jugez plutôt :

1) L'épidémie commence ici par la présence d'un oiseau infecté sur le navire, soit. Or, dans Pandemia, les enquêteurs découvrent que la grippe inconnue est mise en route via deux actes criminels, qui sont la propagation du virus côté oiseaux sur une île allemande et la propagation côté humains dans la cantine du Palais de Justice à Paris. Tout concorde très bien là-dedans. A aucun moment, il n'est fait mention d'un lâcher d'oiseaux sur un bateau France-Espagne.
Première hypothèse : personne n'est au courant. Mais cette hypothèse peut-être démontée très facilement : on peut voir que dans le grand voyage, l'armée est sur le coup au vu des navires de guerre qui encerclent le bateau de croisière... L'implication de l'armée est un signe que le gouvernement est plus que probablement au courant de ce qui se passe sur le bateau, ce qui n'est visiblement pas le cas dans Pandemia.
Deuxième hypothèse : les autorités espagnoles sont au courant, mais pas les françaises. Je ne suis pas expert en police, mais les enquêteurs du 36 utilisent Interpol dans Pandemia, ils seraient forcément tombés sur cette affaire. Ou alors, l'Espagne aurait gardé cette info pour elle, mais ça voudrait dire que personne n'aurait remarqué le suicide d'une centaine de personnes ?! Impossible.
Troisième hypothèse : c'est l'organisation des trois cercles qui dirigent les navires de guerre, pour se servir des passagers de la croisière comme cobayes ou que sais-je. Mais je pointe les mêmes contre-arguments que pour ma première hypothèse : le 36, Quai des Orfèvres aurait eu vent de navires de guerre qui se baladent tout seuls dans la Méditerranée, et 100 personnes qui disparaissent en pleine mer, ça ne passe pas inaperçu...
Quatrième hypothèse : le grand voyage n'est pas canon avec Pandemia.

2) Dans Pandemia, le monde est ravagé par une épidémie de grippe tout ce qu'il y a de plus bénigne (bon, en réalité cette grippe sert à préparer le terrain pour une maladie autrement plus grave, mais le plan capote au dernier moment donc ne peut avoir lieu dans le grand voyage). Ici, le bateau est stoppé dès que l'info de l'oiseau remonte jusqu'aux oreilles d'un quelconque dirigeant. Or, désolé, mais on n'envoie pas 100 personnes à la mort pour stopper une épidémie de grippe. Je sais bien que l'armée à ses méthodes, mais là c'est un peu trop radical pour être vrai. Si c'était un virus destructeur, je veux bien le croire, mais là...
Première hypothèse : l'Homme en noir a fait disparaître les potentiels cobayes, cf. mon opinion dans le 1).
Deuxième hypothèse : les militaires n'avaient pas envie de passer une semaine au lit, donc ils ont tué tout le monde (je rigole) !
Troisième hypothèse : le grand voyage n'est pas canon avec Pandemia.

3) Toujours dans le grand voyage, l'un des premiers symptômes de la maladie est le saignement de nez. Mais dans Pandemia... Zéro saignement de nez. Rien. Quand Lucie Hennebelle chope la grippe, on nous dit qu'elle ne se sent "pas bien". Même chose pour ces collègues, ou les autres infectés. Si Thilliez avait eu une volonté de relier le grand voyage à Pandemia, il aurait fait mention des mêmes symptômes dans les deux bouquins, non ?
Première hypothèse : je n'ai pas d'idée...
Deuxième hypothèse : Même chose.
Troisième hypothèse : le grand voyage n'est pas canon avec Pandemia.

4) Pour finir en beauté, le grand voyage se clôt avec la fière annonce que plus de 50% des habitants du Maine sont morts, implicitement des suites de l'étrange maladie. Vous allez me dire que mes arguments ne sont pas bien variés, mais je vous avais prévenus...
C'est pas dit dans Pandemia.
Quand Thilliez oublie de dire que Machin saignote du nez dans telle ou telle scène, je peux dire qu'il est peut-être éventuellement possible qu'il ait eu une fulgurante crise d'amnésie à ce moment-là, et qu'il ait ainsi totalement oublié ce qu'il avait écrit l'année précédente, passe encore. Mais des chiffres comme ça, ça ne s'oublie pas. Et, pour rappel, dans Pandemia, l'épidémie commence en France ! Donc si un Américain sur deux est mort, je n'imagine même pas ce qui s'est déroulé de notre côté de l'Atlantique... Tout ça ne concorde absolument pas avec la description de la grippe banale qui nous est faite dans Pandemia.
Première et dernière hypothèse : le grand voyage n'est pas canon avec Pandemia.

J'ai vu, dans d'autres critiques, que certains membres supposaient que Pandemia ne faisait que survoler certains aspects de la pandémie, ce qui expliquerait les incohérences. Mais comme vous avez pu le lire, je trouve qu'autant d'invraisemblances, ça fait beaucoup ! D'autant plus lorsque l'on connait la réputation de M. Thilliez, qui est de ne tomber dans aucune facilité, et donc aucune incohérence...

Bref. Si l'on fait abstraction de la présentation trompeuse, le grand voyage est une bonne nouvelle. Franck Thilliez raconte très bien l'escalade de la panique dans un huis-clos étouffant, où la terreur prime par-dessus tout et où chacun devient un danger pour autrui… J'aurais seulement aimé avoir un peu plus de précisions sur comment tout cela se termine. La fin, avec le premier suicide d'un passager, est un peu abrupte et j'aurais aimé mieux savoir comment l'épidémie prend réellement le dessus. Mais bien sûr, la nouvelle reste très plaisante !

Bonnes lectures ! :)
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«C'était ce qui la dérangeait le plus dans ce genre d'endroit, cette promiscuité avec des inconnus, ce viol de nuits de chacun, ces fluides corporels qu'on déversait sur les draps d'un autre.»

Après ma lecture de «Pandemia», j'ai décidé de lire cette nouvelle. Je crois qu'il n'y a pas d'ordre à suivre, qu'on le lise avant ou après «Pandemia.» Sur certains sites, il est offert aussi gratuitement. Cette nouvelle me fait penser au livre «Puzzle», je trouve que le climat se ressemble ainsi que l'ambiance.



Paranoïa, Obsession, Panique

C'est une courte nouvelle à lire, à peu près 30 pages. Elle se lit très facilement. Pour la lire, il ne faut pas être déprimé car Thilliez nous amène dans un huis-clos et dans une attente. Il y a des scènes assez violentes qui peuvent déstabiliser certains lecteurs.



En résumé, c'est des gens qui voyagent sur un bateau, le bateau s'arrête au cours de la nuit et ils ne savent pas pourquoi. Les gens sont inquiets, les questions se posent et ils n'ont pas vraiment de réponse.
En quelques mots : Thilliez aborde ici un sujet qui lui tient à coeur : l'épidémie. Au fil des pages, on se laisse transporter à bord de ce navire, le suspense est toujours au rendez-vous et on ressent bien la tension fragile qu'il règne à bord. Il nous amène en même temps à nous poser des questions. Est-ce qu'on agirait pareil si ça nous arriverait ? Est-ce que l'environnement nous préoccupe ?
Pour conclure, c'est une nouvelle qui se lit bien, c'est intéressant à lire, il maîtrise bien son sujet. C'est enveloppant et mystérieux. C'est à la fois glauque et malsain. Si vous avez envie de sortir de votre zone de confort alors je vous le conseille.
C'est encore du bon Thilliez !
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J'adore les scénarios catastrophes et c'est bel et bien le cas ici. Gilda et son fils Jérémy embarquement sur un paquebot afin de faire une croisière sur la mer Méditerranée avec au programme escale à Barcelone, Gênes...
N'ayant pas beaucoup d'argent, ils voyagent à prix réduit auprès d'une nouvelle compagnie le "low low cost" qui comportent en grande partie des cabines à quatre couchettes ce qui permet à Gilda et à son fils de partir pour des vacances qui s'annoncent on ne peu plus féeriques tout en étant pauvres et en ayant l'inconvénient de devoir partager leur cabine avec de parfaits étrangers (si vous voulez, voici les " Troisièmes classes qui se trouvaient à bord du paquebot "Le Titanic" sauf que cette fois, au lieu des grilles en fer, ce sont des portes se verrouillant automatiquement depuis la salle de commandement.

Mais, à la différence du Titanic, ici, ce ne sont pas uniquement les Troisièmes classes qui vont être touchées mais tous les occupants du paquebot et non pas à cause d'un naufrage mais quelque chose (je ne vous dévoilerai pas de quoi il s'agit pour ne pas casser l'intrigue) de beaucoup plus terrifiant encore et tout à fait plausible à l'heure actuelle !
Un court ouvrage passionnant, très bien écrit, avec une intrigue à couper le souffle mais assez flippant aussi je dois dire (surtout pour moi qui suis partie en croisière en début d'année...dans une cabine très simple et à prix réduit simple coïncidence !). A découvrir !
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Très bonne surprise que cette nouvelle qui se positionne avant Pandémia ! Des passagers s'embarquent pour une croisière en Méditerranée. Gilda et son fils visitent le paquebot avant d'aller s'installer dans leur cabine à l'entrepont. Une cabine qu'ils partagent avec deux autres personnes et des sanitaires communs à une section de la coursive.

Peu après le départ un oiseau est retrouvé dans les WC d'une autre section dont la porte avait été coincée. Tout est en place pour que la croisière vire au cauchemar ! Alléchante au possible, cette nouvelle donne envie de lire Pandemia même si le cadre n'est pas un paquebot, elle laisse augurer du plaisir à lire de la dystopie façon Thilliez !

A ceux qui ont déjà lu la série Sharko, Pandemia est-il réellement une dystopie ou un énième tome de la série ? J'avais commencé à lire le premier mais ça n'avait pas été une bonne expérience que je n'avais pas prolongée. Merci pour vos réponses.

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Citations et extraits (12) Voir plus Ajouter une citation
- Seul dans une cabine ou pas, on a quand même l'impression d'être comme des rats dans les soutes d'un navire. Le low cost, c'est l'idéal pour le porte-monnaie, mais bon, côté confort et esthétique, on a vu mieux.
Mélanie s'éloigna en direction des toilettes, tandis que Gilda s'interrogeait encore sur cette histoire de réseau téléphonique coupé. Alors qu'elle s'apprêtait à regagner sa cabine, elle remarqua l'absence du petit marteau brise-vitre, juste à côté de l'un des grand hublots. Intriguée, elle remonta le couleur de leur tronçons. Tous les marteaux avaient disparu. Pourtant, Gilda avait une certitude : ils étaient bien en place dans leurs boîtiers rouges lorsqu'elle avait embarqué.
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Des gens hurlaient, d'autres se brûlaient les rétines pour essayer de voir. Chacun avait l'impression d'être un rat de laboratoire qu'on observait. Que se passait-il dehors ? Qu'attendait-on d'eux ? Pourquoi les avait-on enfermés ?
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Gilda et son fils étaient sur le lit du haut. La mère serrait son petit contre elle. Elle essuya un filet de sang qui coulait de son nez.
- Ce n'est rien, fit-elle. Ça m'arrive de temps en temps.
Alain restait figé dans l'embrasure. Gilda pleurait à présent.
- Une plume d'oiseau, fit-elle. Il a juste ramassé une belle plume d'oiseau...
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Gilda s’était payé un rêve, mais le rêve avait un sacré inconvénient : celui de voyager dans cette toute nouvelle formule d’une compagnie récente, le low low cost. Cabines à quatre couchettes situées dans les profondeurs du bateau, peu d’intimité, toilettes et douches communes, mais la fierté de montrer à Jérémy qu’elle aussi, avec son salaire de pauvre fonctionnaire méprisante, pouvait lui offrir de beaux voyages.
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Alors que tous ces gens mouraient, un oiseau aux couleurs particulièrement vives picorait du pain que lui jetaient les passants, au pied de la tour Eiffel. Des dizaines de semelles marchèrent dans ses déjections, d’autres oiseaux entrèrent en contact avec les gros morceaux de pain qu’il avait touchés de son bec. Un touriste américain, Peter Anderson, venu à Paris pour la beauté de ses monuments, en avait profité pour le photographier au téléobjectif, à une vingtaine de mètres, alors que l’oiseau s’était réfugié quelque part au bord de la structure métallique. Jamais Anderson ne fut en contact avec le virus en étant en France.
Et pourtant, quinze jours plus tard, lui et sa famille, comme cinquante-quatre pour cent des habitants du Maine à ce moment-là, étaient morts.
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