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EAN : 9782321017271
167 pages
Le Robert (05/05/2022)
3.85/5   103 notes
Résumé :
Le maître du thriller français nous ouvre les portes fascinantes de son imaginaire : traque des idées, construction des personnages, quête de l’angoisse, rien n’est laissé au hasard.
Dans ce livre, Franck Thilliez raconte comment il transforme ses cauchemars en récits diaboliques. De quoi surprendre et captiver encore ses lecteurs,qui remonteront les mécanismes implacables de la fabrique de la peur jusqu’au plaisir.

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Critiques, Analyses et Avis (32) Voir plus Ajouter une critique
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J'étais en visite chez mon neveu, fan de Franck Thilliez, qui voulait me prêter les livres de cet auteur que je n'avais pas encore lus ; j'ai résisté car je voulais les lire à ma guise, sans nécessité de devoir les rendre… en temps et en heure ! Puis il me montra “Le plaisir de la peur'', juste pour dire, persuadé qu'il ne m'intéresserait pas plus que ça.
J'en ai lu quelques pages et bingo !

A l'heure des masterclass d'écriture (Joël Dicker sur RTL cet été ), des ateliers d'écriture (Leila Slimani), c'est au tour de Thilliez de nous guider dans la rédaction d'un roman à succès.
Son premier roman “Conscience animale” a été d'abord édité en numérique puis publié à 300 exemplaires sur papier.
C'est dire que les aficionados le recherchent ! d'autant que Franck nous dit qu'il ne sera pas réédité et restera dans son tiroir (je ne vous dirai pas dans lequel car je sais que les amateurs de cet auteur sont prêts à tout pour l'obtenir - clin d'oeil à “Misery”- ) !

C'est amusant de voir l'auteur critiquer le style d'une phrase de son livre et d'en proposer une version revisitée à l'aune de ses succès d'aujourd'hui.

La première partie nous parle de son histoire avec l'édition. C'est un peu l'histoire autobiographique de la réussite d'un écrivain de “tourne-pages”.
Il situe les attentes des lecteurs et comment il en joue pour nous manipuler.
C'est cette partie qui m'a le plus intéressé.

La deuxième partie est un cours d'écriture en 26 leçons. La 21ème enseigne comment : “Accrocher le lecteur dès la première scène", la 22ème : “Faire monter la pression” et la 23ème : “Bien soigner la fin”. Vous avez pu constater l'efficacité de ces règles lors de la lecture de vos thrillers préférés.

Je crois ces conseils dédiés plus particulièrement à l'écriture de livres spécialisés dans le suspens.
Ils me confirment que je n'écrirai pas ce type de roman répondant à des codes par trop contraints. Nul doute que beaucoup s'y essaieront cependant après une lecture attentive de ce livre.
Et puis le nouveau livre de demain ne devra-t-il pas sortir de ce carcan pour se réinventer ?
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Entre biographie et essai, dans le plaisir de la peurFranck Thilliez exprime sans prétention ni fausse modestie son parcours, plus particulièrement de l'enfance au livre qui l'a fait connaître ; La chambre des morts. C'est rempli de conseils, d'anecdotes, d'archives.
Pour devenir un auteur de best-sellers aussi mondialement connu que l'auteur de Sharko, il vous faut donc :
- Naître dans les bassins miniers des Hauts de France.
A vingt kilomètres près je suis bon. Des terrils j'en ai vu plein dans mon enfance.
- Lire Picsou magazine
Bon j'étais plus Mickey Parade mais je peux valider aussi.
- Lire le club des cinq, Astérix et Tintin
Ok pour les bandes dessinées, par contre je n'ai quasiment jamais lu le club des cinq. J'étais plutôt Fantômette. Ma première erreur ?
- Découvrir son premier Stephen King
Chacun est libre de penser ce qu'il veut, mais c'est incroyable l'influence qu'a pu avoir l'auteur américain. Comme il a pu non seulement faire frissonner mais donner le goût de lire et d'écrire à plusieurs générations. Franck Thilliez a lu son premier à quatorze ans, Amélie Antoine à neuf ans, personnellement à quinze ans. Je me revois acheter Charlie en brocante pour deux petits francs, sans même connaître la notoriété de Stephen King, et le lire au lycée. Un régal.
- Découvrir ensuite d'autres auteurs terrifiants tels que Jack Ketchum, Richard Matheson ou Graham Masterton. Lire Agatha Christie et Conan Doyle en romans policiers.
Je n'ai pas du tout respecté l'ordre mais ce sont autant d'auteurs dont j'ai lu la quasi totalité de la bibliographie traduite en français.
- Regarder des films d'horreur. Franck Thilliez cite Cronenberg, Romero.
J'ai eu ma petite période gore moi aussi. La mouche, La nuit des morts-vivants, Braindead, Cannibal Holocaust également dont il est fait mention dans Labyrinthes.
J'avais pas mal d'arguments pour devenir le prochain Thilliez. Dommage.
Je me suis contenté d'écrire de rares nouvelles et des livres dont vous êtes le héros où il fallait tuer tous mes professeurs et le boss de fin était la principale. Remarquez, ça a bien plus aux élèves de ma classe.

Contrairement à lui je n'ai jamais fait de cauchemars liés aux films de série Z ou aux romans angoissants qui faisaient mon quotidien.
"Ecrire a été un moyen pour moi de me libérer de tout ce qui était emprisonné au fond de moi."
Franck Thilliez a attendu de devenir analyste-programmeur avant de se lancer dans l'écriture de Conscience animale.
"Conscience animale est un petit roman d'horreur mélangé à une enquête policière très approximative."
Ce roman n'est pas un mythe mais il a été un des premiers livres numériques en 2000 et il y a peut-être eu 300 éditions papier éditées à la demande. D'où sa rareté et sa valeur.
Avec l'expérience et le recul, Thilliez admet que malgré quelques bonnes idées son style était beaucoup trop lourd et ne souhaite donc pas le rééditer, en tout cas pas sous sa forme initiale.
Lui aussi a traversé la galère des manuscrits refusés, avec ce premier roman et avec Ange rouge. Parce que train d'enfer pour Ange rouge s'appelle ainsi en définitive parce que les éditions Rail noir proposaient uniquement des titres autour de l'univers des gares et locomotives. Est-ce pour cette raison que Sharko est fasciné par son circuit de train électrique ?

Le livre est rempli d'anecdotes de ce genre. Pandemia aurait pu s'appeler L'homme en noir ou Fléaux. le manuscrit inachevé aurait du s'intituler le roman inachevé mais le titre était déjà pris par Louis Aragon. Des documents ( corrections, lettre de refus, plan d'Il était deux fois, remarques pertinentes de l'éditeur ) sont intégrés pour bien montrer que Thilliez n'est pas devenu l'auteur adulé et proche de ses lecteurs du jour au lendemain. Qu'écrire nécessite un vrai travail et dans le genre du polar une précision d'horloger.
"Le polar est un genre qui n'admet pas d'approximations."
Et à tous ceux qui pensent systématiquement qu'un auteur très lu écrit forcément mal et que l'art littéraire n'est réservé qu'à quelques élites qui écrivent des romans ennuyants et incompréhensibles pour le commun des mortels, laissez le lecteur décider lui-même.
"L'inspiration et le travail sont complémentaires, l'art n'exclue pas la contrainte."
Ainsi vous saurez si Franck Thilliez travaille le week-end, quelle musique il écoute en écrivant, quels sont ses meilleurs souvenirs d'échanges avec les lecteurs, quelle est sa série française préférée, quels auteurs vous pourriez retrouver dans sa bibliothèque, quels classiques il a détestés à l'école, à quels problèmes ses traducteurs peuvent être confrontés ( Thilliez adore jouer avec les mots, et retranscrire les palindromes ou autres tours de passe-passe peut donner du fil à retordre ! ).

Concernant les conseils d'écriture, ça n'est vraiment pas la partie que j'ai préférée.
Sûrement parce que je ne m'apprête pas à écrire un roman.
Surtout parce que lesdits conseils relèvent la plupart du temps de l'évidence.
Encore que, sans citer de noms, Thilliez met l'accent sur les romans ratés parce que documentés jusqu'à l'indigestion, à la fin trop facile, incohérente ou laissant trop de questions encore sans réponse, aux dialogues ou au style trop lourd.
Bref je n'insisterai pas sur cette partie qui survole une belle théorie et encouragera peut-être quelques auteurs à s'emparer de la plume ou d'autres déjà plus confirmés à prendre conscience de leurs défauts.
Avant d'écrire un chef d'oeuvre comme Labyrinthes, le chemin sera très long et semé d'embûches.
"S'il y avait véritablement une recette, tout le monde s'engouffrerait dans le créneau et nous écririons tous des best-sellers."
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Voilà une double occasion de jeter un oeil derrière le rideau de l'imaginaire de deux des plus grands faiseurs de suspense : Michel Bussi et Franck Thilliez.

Cette collection de livres propose de découvrir, en 150 pages environ, des trucs et secrets de romanciers renommés, dont nos deux compères du thriller.

Que vous soyez apprentis romanciers ou simplement curieux, ces livres sont une passionnante plongée dans le processus créatif. Et montrent que, s'il y a bien des trucs et méthodes pour écrire un thriller, la recette n'est pas unique et clairement pas miraculeuse. D'où l'intérêt de lire les deux ouvrages.

Deux ingrédients feront toujours la différence. L'inspiration, qui se stimule mais ne s'invente pas. Et le travail acharné. C'est sur ce deuxième point que ces livres sont une aide précieuse pour comprendre que ce travail doit être organisé et ne pas être pris à la légère.

Certaines règles sont devenues quasi immuables dans le genre, il faut à la fois savoir faire ses gammes, les réciter, jouer avec, sans oublier parfois de s'en affranchir.

Les deux auteurs ont une manière bien à eux de parler du cheminement d'écriture et des mécanismes du suspense. Bussi est très didactique, Thilliez use de métaphores très parlantes. Bussi est parfois professoral (dans le bon sens du terme), Thilliez use d'avantage d'anecdotes imagées. Bussi se focalisant en grande partie sur l'art du twist, Thilliez plutôt sur l'ambiance.

Ces textes sont des boites à outils complétées par d'intéressants passages qui relèvent davantage de l'autobiographie.

Pour ma part, je n'ai aucune envie de me lancer dans l'écriture romanesque. Mais j'ai lu ces livres avec un grand intérêt. Parce qu'ils permettent de décrypter les codes du thriller, de permettre de voir les fils qui relient les points saillants d'une histoire, et de mieux comprendre comment ces deux immenses talents en sont arrivés là.

Et puis, de toucher à la sensibilité des deux auteurs, qui reste toujours une donnée très personnelle.

Qu'on cherche quelques clés pour écrire ou qu'on s'intéresse à l'aspect humain du travail de romancier, ces deux petits livres sont passionnants à lire. Enrichissants à plusieurs niveaux.

Verrai-je leur futurs romans d'une autre manière ? Les lirai-je différemment ? Je suis en tout cas certain qu'il me restera l'ingrédient essentiel du lecteur : le plaisir. Et avec ces deux auteurs-là, il est à chaque fois intense.
Lien : https://gruznamur.com/2022/0..
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J'aime beaucoup les thrillers de Franck Thilliez, peut-être pas tous lus mais j'apprécie l'ambiance, le suspense, l'angoisse et surtout l'envie insupportable de vouloir continuer à lire alors qu'il est vraiment temps de dormir.
Cela dit, le plaisir de la peur m'intéressait bien sûr.
Après lecture, j'y ai trouvé des choses intéressantes, des conseils pour ceux qui désirent s'attaquer à l'écriture de polars/thrillers quant à la précision des endroits, des circonstances politiques ou surtout de ne pas devenir ennuyeux par des longueurs insipides qui lasseraient le lecteur.
Cela dit, je ne pense pas que l'endroit de notre naissance, la richesse ou la pauvreté soit l'élément clé pour faire jaillir une bonne histoire.
Nombre d'entre nous ont lus le club des cinq, tintin et cie et pour ma part j'ai découvert Stephen King à plus de trente ans.
J'ai donc hâte de trouver Mémoire D un métier (King) pour y trouver une autre source d'écriture.
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Les missives de Fanny H
Le plaisir de la peur se déroule en cinq parties : 1) Le jour où je suis devenu écrivain 2) Bienvenue chez moi 3) Quand l'histoire prend son envol 4) Prenez la plume ! 5) Mon petit Robert.
Certains paragraphes sont précédés de trois *** afin de vous prévenir du risque de spoil, sauf si bien sûr, comme moi, vous avez lu l'ensemble de l' oeuvre de l'auteur.
Dans la première partie, Franck Thilliez revient sur son histoire familiale, de son enfance à sa vie maritale. Il nous explique comment lui est venu Le plaisir de la peur. Il nous parle de ses études, de ses goûts puis plus tard de la difficulté lorsqu'il commence à écrire tout en ayant une activité professionnelle. Il est amusant d'apprendre qu'il tapait sur son ordinateur portable dans la voiture lors des covoiturages.
En second, il nous dévoile son antre, sa méthode de travail que ce soit à domicile ou en déplacement ainsi qu'un moment charnière dans sa carrière : sa démission.
Troisièmement, il aborde la phase du travail d'équipe avec la maison d'édition. Il nous explique l'importance de ces échanges et nous apprend qu'il donne son avis sur les couvertures de ses livres.
Puis en quatrième partie, Franck Thilliez nous apporte une méthodologie, des conseils, des idées et des encouragements afin que justement nous puissions passer à l'acte si au fond de nous, nous ressentions très fortement cette envie d'écrire.
Le plaisir de la peur se termine par un petit lexique composés de mots qui sont très importants et récurrents dans l'univers de notre écrivain.
Lien : https://collectifpolar.fr/20..
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critiques presse (1)
RadioFranceInternationale
25 juillet 2022
Dans ce livre, Franck Thilliez raconte comment il transforme ses cauchemars en récits diaboliques. De quoi surprendre et captiver encore ses lecteurs qui remonteront les mécanismes implacables de la fabrique de la peur jusqu’au plaisir.
Lire la critique sur le site : RadioFranceInternationale
Citations et extraits (15) Voir plus Ajouter une citation
J'ai écrit Conscience animale sans savoir comment faire. J'étais comme un homme qui court seul sur la piste d'un cent mètres alors qu'il n'a jamais sprinté, et qui pense naivement avoir fait un excellent temps simplement parce quil n'y a aucun autre coureur à ses côtés pour le remettre à sa place. Si un jour, mes chers lecteurs et lectrices, vous voulez vraiment aider un apprenti romancier à progresser, dites-lui la vérité, donnez-lui votre vrai ressenti, soulevez les points qui vous dérangent, expliquez-lui pourquoi son personnage ne vous émeut pas. Croyez-moi, il vous en sera reconnaissant.
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Aujourd'hui, je ne commencerais plus jamais un récit de cette façon:

Warren ne s'était pas encore retourné. Il courait, ou plutot essayait, ses yeux de jais rivés sur le filet de fumée brune qui s'élevait et s'échappait sans effort de ce cimetière de sycomores épouvantables et d'ormes horrifiants.

Je ne vois dans ce passage que des défauts, notamment une surenchère d'adjectifs qui alourdissent le propos et empêchent de se centrer sur l'essentiel: un homme qui fuit. Cette "fumée brune qui s'élevait et s'échappait sans effort" n'a pas lieu d'être, la fumée n'étant pas animée d'une conscience ni de muscles. Quant aux sycomores et aux ormes... Pourquoi sont-ils "épouvantables" ou "horrifiants" ? D'ailleurs, existe-t-il des forêts où les ormes côtoient les sycomores ? Pas certain.

Si je devais réécrire ce passage aujourd'hui, je mettrais l'accent sur l'anormalité de la situation: il y a une immense forêt hostile, et un homme effrayé qui court au milieu, fuyant quelque chose. J'aurais un style plus incisif, je privilégierais le mystère et l'efficacité (on se fiche par exemple de savoir si ce sont des ormes.. Ce sont des arbres). Cela ressemblerait à ceci :

Autour de lui, des arbres, à n'en plus finir. Plus d'horizon, plus d'horizon, plus de lumière. Depuis combien de temps fuyait-il cette immense forêt ? Il l'ignorait. Ce qu'il savait, par contre, c'était que les autres étaient à ses trousses. Pas loin. Vraiment pas loin.
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L’acte de me remettre devant un écran, le soir, dans ma chambre, était un passage pénible : j’avais l’impression d’être encore au travail. Mais une fois que je m’étais replongé dans mon voyage intérieur, au bout d’un quart d’heure, la magie de l’écriture reprenait le dessus. J’étais ailleurs, je voguais vers d’autres horizons. Je vivais des aventures palpitantes, et même si la télévision était allumée à côté de moi, je ne l’entendais pas.
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Une juste gestion de suspense, c'est entretenir le mystère, faire monter la pression pour ensuite lâcher la bonne information au bon moment. Quand une personne est dévoreuse de polars, elle est sans cesse en train d'enquêter, d'essayer de comprendre où l'auteur veut l'emmener.
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C’est la marque des grands auteurs : graver au plus profond de votre âme la trace brûlante de leurs écrits, une cicatrice qui perdure même trente ans plus tard.
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