« Toi qui as lu ce message, sache que je remonterai des abysses les plus insondables et que je viendrai te chercher. Que tu sois bien caché, ou visible au milieu de la rue. »
L'Institut Pasteur est sur les dents
après la découverte de plusieurs cas de grippe aviaire un peu partout en Europe. Tout semble indiquer que la maladie a été propagée intentionnellement, via une machinerie aux rouages très bien huilés pour déjouer les enquêtes policières. Pendant ce temps, l'inspecteur Franck
Sharko enquête sur une affaire de quintuple meurtre sur le sol français. La police et Pasteur devront travailler en équipe pour résoudre ces deux dossiers, qui sont bien plus étroitement liés qu'il n'y paraît au premier abord.
Les bouquins de M.
Thilliez me faisaient de l'oeil depuis quelques temps !
Luca,
Sharko, autant de thrillers ayant remporté l'unanimité auprès de l
a presse et de Babelio. Toutefois, n'étant pas fan des effusions de sang à foison et des ambiances ultra-glauques, j'ai préféré me pencher sur
Pandemia, pensant naïvement qu'il ne s'agissait que d'une simple histoire de virus à endiguer.
Que nenni ! Si le titre et la quatrième de couverture laissent penser que le bouquin tourne uniquement autour du bioterrorisme, il n'en est en réalité rien. L'histoire est bien plus profonde que ça, avec meurtres, tortures, chantages et consorts. Même si j'ai pris l'aventure en cours de route (j'ai sauté le tome précédent qui parlait des trafics d'organes et autres affaires cardiaques, cf. paragraphe précédent :D), j'ai vibré avec Franck, Lucie, Nicolas et toute la clique de flics qui en voient vraiment des vertes et des pas mûres.
Concernant l'aspect pandémique du bouquin (c'est quand même pour ça que je l'ai commencé !), rien non plus ne me préparait à ça. Les livres que j'avais déjà lu au sujet des épidémies (
Inferno de
Dan Brown, le Fléau de
Stephen King...), étaient bien plus superficiels de ce côté-là, ne faisant que survoler l'aspect scientifique des maladies. Dans
Pandemia, rien n'est laissé au hasard,
Franck Thilliez est très méticuleux dans sa prose. Mais ce qui est vraiment talentueux chez cet auteur, dans ce livre-ci en tout cas, c'est que malgré le fait que le sujet soit pointu et rigoureux, le livre se lit tout seul !
Le seul point négatif reste la conclusion en queue de poisson.
Après une chasse à l'homme pour le moins mouvementée, la police coince l'Homme-Oiseau dans une boîte de nuit parisienne. Les lieux sont bouclés, et voilà, la maladie est stoppée, fin du livre. Tout ça pour ça ? La grippe a été propagée à plusieurs endroits très difficiles d'accès, en revanche la peste n'est lâchée qu'une seule fois, en plein Paris au nez et à la barbe des policiers ? Même chose pour la fin de l'Homme en noir. le Quai des Orfèvres passe plusieurs livres à traquer UN Homme en noir, sans succès. A la fin de Pandemia, on découvre qu'il y a 50 Hommes en noir parqués dans des bunkers au lieu d'un, hop on lâche les Forces Spéciales et tous les criminels meurent, bienvenue dans le meilleur des mondes. Il y a également des problèmes béants de continuité avec le préquel "
Avant Pandemia - le grand voyage", mais ça, je l'ai mis dans ma critique de ce dernier (l'instant pub).
J'ai tout de même mis cinq étoiles, car malgré ces quelques problèmes vers la fin,
Pandemia reste un roman exemplaire sur le fond et la forme :)
Bonnes lectures !