A peine inscrite sur Babelio j'ai été contactée par
Pierre Thiry (Ceache sur le site) qui m'a proposé
Ramsès au pays des points-virgules contre une critique. Avant de commencer je remercie donc
Pierre Thiry pour son livre gracieusement offert et dédicacé.
Le résumé en quatrième de couverture (résumé couleur rose Bachelot) :
« Quelques jours avant
Noël,
Alice discute avec son oncle Sigismond, un bouquiniste érudit. Elle se moque de lui car il ne connait même pas J.-K. Rowling l'auteur d'Harry Potter. Elle évoque un roman qui aurait été écrit par un certain Jérôme
Boisseau :
Ramsès au pays des points-virgules. L'oncle Sigismond, n'en a jamais entendu parler. Osera-t-il avouer à sa nièce qu'il existe des écrivains dont il ignore tout? Ce roman, ce romancier existent-ils? Que raconte
Ramsès au pays des points-virgules? Qui en est le véritable auteur? Qui est le Ramsès dont il est ici question? Les réponses à toutes ces interrogations seront elles dans ce livre? Ce volume s'adresse à tous les lecteurs de dix à cent-dix ans. On y arpentera les méandres mystérieux du château de Baskerville, on y croisera Charles Hockolmess, le chat noir qui cite sans cesse
Jean de la Fontaine. On y découvrira que le lecteur autant que l'auteur ont chacun leur rôle à jouer dans la naissance d'un livre. C'est particulièrement le cas de ce livre où le lecteur est invité à mettre son grain de sel. »
Ça intrigue hein ?
Avant tout il faut que je précise que j'ai une aversion pour tout ce qui est merveilleux ou fantastique. Même dans La Ligne Verte qui est un de mes films préférés j'ai du mal avec les mouches. Dans
Ramsès au pays des points virgules il y a une grande part de merveilleux, mais étrangement ça ne m'a pas franchement gêné. Je n'aurai jamais cru dire ça en dehors de Mary Poppins, j'ai vu je ne sais combien de fois Mary Poppins au grand dam de ma frangine. Ici le merveilleux est vraiment présent, on en a à la louche, mais j'ai réussi à m'en détacher assez pour apprécier l'histoire et c'est bien rare. Merci monsieur Thiry de m'avoir fait aimer un récit merveilleux.
Un livre est la rencontre d'un auteur et de son lectorat. On écrit pour soi mais je pense qu'on écrit surtout pour les autres. Dans
Ramsès au pays des points virgules l'échange entre l'auteur et le lecteur est réel. le lecteur intervient dans l'histoire, on lui cause, on lui demande son avis et on lui laisse la place de répondre. Ce que j'ai beaucoup aimé c'est le fouillis ordonné qui règne là-dedans. Ca part dans tous les sens mais ça se tient. Je ne pourrai pas vraiment dire de quoi ça parle parce qu'il y a de tout et de rien. Je ne pense pas qu'il y ait de véritable histoire à la base, ce sont des petits moments liés entre eux. J'ai l'impression que l'auteur avait pleins de petites idées dans sa tête et qu'il a tenté au mieux de les assembler. Il y a des jeux de mots et des petites références de partout. Je ne regrette pas d'avoir lu petite avec mon paternel toutes les fables
De La Fontaine et j'aime vraiment
Boris Vian. Ça m'a permis de m'attacher à l'auteur qui semble être quelqu'un de très cultivé et qui a sincèrement envie de partager.
Dans quelques années je lirai ou ferai lire
Ramsès au pays des points virgules à mes nièces car le récit est très accessible. L'écriture est assez simple et c'est vraiment agréable. Souvent : sujet verbe complément. Les notes aident les plus jeunes à comprendre deux trois mots (par exemple : polyglotte page 42) et si on ne dispose pas de la culture nécessaire pour comprendre tous les jeux de mots la compréhension n'en ait pas affectée. Il m'a fallut attendre la page 139 pour assimiler que Jane Dark venait de Jeanne d'
Arc mais ce n'était pas bien grave. Les notes de bas de page sont excellentes,
Pierre Thiry n'a pas honte de dire qu'il doit une partie de ses connaissances à d'autres, ça fait du bien de ne pas avoir un auteur qui se dit tout savoir. En revanche je ne le conseillerai peut être pas à un adulte car certaines maladresses peuvent gêner à la lecture.
J'ai énormément aimé le passage sur les points virgules. La grammaire peut être quelque chose d'extrêmement barbant mais l'atmosphère bon enfant qui règne tout au long du récit et la plume de l'auteur rendent le sujet passionnant. Je regrette que l'histoire du point virgule n'intervienne pas d'avantage. « Un point virgule bien placé pouvait briser toutes les barrières de l'adversité ; transformer le plus sauvage des dragons cruels en mouton domestique débonnaire ; transformer l'océan le plus tempétueux en une mère aussi calme et plate qu'une tache d'huile ».
La chute en revanche m'a vraiment déçue. le récit était bien dans son ensemble mais la chute fait bâclée. Je sais qu'il est difficile de finir,
Pierre Thiry le dit lui-même dans son avant-dernier (ou dernier tant donné que le vrai dernier est celui du lecteur) chapitre, mais je ne m'attendais vraiment pas à ça.
Je finirai en saluant le travail de mise en forme qui a été fait par l'auteur, c'est une autoédition. Je n'ai relevé qu'une ou deux coquille(s) ce qui est quand même exceptionnel.
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