Ce titre assez singulier résume une idée : le plaisir de manier les mots sans limite afin de réussir à fabriquer une âme qui sera le souffle de vie de chacun des sonnets dont est composé ce recueil. C'est donc dès la couverture que le ton est donné. Il sera décalé… ou en concordance … Tout dépendra de vous et de votre angle d'analyse (si ce n'est pas clair, je vous renvoie vers la jolie photo du cygne et de son reflet).
Apprêtez-vous à pénétrer un univers où se mêlent les figures de style les plus émérites de la poésie contemporaine et dans lequel les lettres de l'alphabet sont comparables à des marmots espiègles se chamaillant pour un bout d'acrostiche.
Avertissement pour le lecteur ingénu: Une fois passé les deux préfaces, et après avoir pris un bon départ, il faudra veiller à ne pas faire la course car pour pouvoir les apprécier, les 100 sonnets ne se lisent pas d'un trait. D'ailleurs ce ne serait pas rendre hommage à l'auteur que d'expédier en deux heures, ce qui est le fruit de plusieurs journées de réflexion et d'écriture.
Pierre Thiry en se faisant plaisir, nous fait plaisir également. Et c'est bien là la réussite du poète. En effet, je me suis surpris à lire et relire certains de ses poèmes car la sonorité et la richesse des rimes ont eu sur moi un écho éclatant, en concordance avec ma vision de la poésie.
« Sansonnets, un cygne à l'envers » est un projet maitrisé de bout en bout par son auteur.
Pour conclure, je dirai qu'écrire un sonnet, n'est pas donné à tout le monde. C'est un exercice d'équilibriste en deux quatrains et de deux tercets pour les artistes de haut vol qui n'ont pas froid aux yeux et qui savent chuter avec élégance.
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