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sur 150 notes

Critiques filtrées sur 2 étoiles  
Ah! L'éducation des filles au XVIIIe siècle!

Confites en dévotion, abandonnées dans leur couvent, pas plus instruites que des dindons, destinées au voile ou au mariage...
Il fallait du tempérament, de l'opportunisme, une belle dose de chance (ou de malchance) pour échapper au lot commun.
Car pour quel avenir?

Deux soeurs, deux destins:

Pudibonde et vertueuse, Appoline va quitter le cocon des cornettes et prières, oie blanche sans défense pour appréhender un monde hors les murs, où tout lui semble injustice et perversion.
En retrouvant les écrits posthumes d' Olympe la courtisane, c'est le Paris de la galanterie de salon qui se décline avec ses filles de petite vertu, ses actrices entretenues, ses nobles débauchés et inconstants, ses soirées scabreuses à femmes légères, jouets achetés puis jetés au ruisseau. On peut déjà y parler de prostituion organisée, avec des maisons telles que le Parc-aux-cerfs à Versailles, quartier des petites concubines royales.
Toute une société de plaisirs sous le règne de Louis XV le Bien-aimé, royal libertin mal nommé, alors que la France fait face à la guerre et à la débâcle financière.

Un livre surprenant dans sa construction, par ce choix de séparer les deux destins en deux parties distinctes. C'est un procédé un peu sec. La partie historique est bien documentée, sans apporter un regard nouveau sur la période.
Un livre un peu simpliste et une lecture vite oubliée.
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Le portrait de deux soeurs au destin diamétralement opposé forme la trame du roman historique de Chantal Thomas. Située au XVIIème siècle, Apolline la cadette rentrée au couvent obtient l'autorisation de se rendre au chevet de sa soeur ainée Ursule mourante. Dans un manuscrit elle va découvrir, le parcours d'Ursule rebaptisée Olympe (favorite du duc de Richelieu), Chantal Thomas mélange grande histoire et fiction avec un savoir faire évident mais pourtant l'alchimie n'opère que trop peu pour être touché par ce destin d'une femme ambitieuse et éprise de liberté. J'aurai aimé être touché par la vie d'Olympe mais malheureusement je n'ai jamais éprouvé la moindre empathie pour ce personnage. Dommage car l'écriture de Thomas est talentueuse et ce tableau de la condition féminine de l'époque avait tout pour m'intéressé. J'essaierai néammoins de lire "L'adieu à la Reine" prochainement.
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Spécialiste du XVIII e siècle, Chantal Thomas est une historienne remarquable et une écrivaine intéressante au style aisé et fluide.
Si le testament d'Olympe est un vibrant témoignage de la condition féminine de l'époque, je n'ai pas vraiment été émue par le destin de ces deux jeunes soeurs.
Filles d'une famille nombreuse bordelaise, élevées dans la misère avec une mère bigote et un père oisif, Apolline et Ursule ont peu de chance de s'en sortir. Ursule choisit la fugue et l'ambition de sa faire remarquer par la noblesse et Apolline est exilée au couvent.
La première partie du récit est consacrée à Apolline et à la vie sectaire du couvent où chaque acte est prière et où la bonté n'a aucune place. Cette ambiance réelle et hypocrite me met très mal à l'aise. devenue préceptrice dans une famille normande, elle est alors appelée à Paris au chevet de sa soeur, dénommée dorénavant Olympe Aubain.
La seconde partie est la lecture du testament d'Olympe qui explique l'accès à son rêve de grandeur et la plus dure descente vers la misère d'une femme répudiée. Là aussi, on retrouve hypocrisie et maltraitance des femmes. le jeu des nobles et des puissants anéantit les jeunes beautés déflorées. Olympe passe du faste caché à la misère le jour où la Pompadour visualise la traîtrise du roi Louis XV.
Là encore, je n'ai pu que détester les personnages, tant la manipulation du duc de Richelieu que la bassesse de Louis XV, soumis à une Pompadour toute puissante.
Bien sûr, mon dégoût des personnages prouve la grande maîtrise de l'auteur à évoquer la réalité d'une époque.
Par contre, je regrette que les deux parties soient aussi disjointes et que l'auteur ne nous fasse pas davantage profiter de sa connaissance du siècle. Car, à part l'évocation de la guerre des sept ans, la lutte contre le jansénisme, seuls la grande misère du peuple et les amusements du roi sont largement évoqués.
L'auteur a voulu se restreindre à la vision des deux soeurs, ce qui me laisse insatisfaite vis à vis des attentes que je peux avoir d'un roman historique.
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Dieu quelle déception alors que la quatrième de couverture promettait tant pour les amoureux de l'Histoire.
Oh, l'auteure a de belles lettres, son vocabulaire en atteste même si certaines phrases sont assez bancales même si le rythme est plutôt décousu même si parfois on se demande, tout en lisant, si l'auteure sait toujours elle-même où elle en est de son récit. Mais ça, c'est peut-être un style qui plaît ou non, ce n'est pas encore le pire.
C'est génial de mêler la fiction avec L Histoire, comme je l'ai déjà dis dans d'autres critiques, cela donne un fond solide sur lequel l'auteure peut alors s'appuyer pour déployer son imaginaire. Mais quand L Histoire est modifiée par petites touches, quand les faits sont déformés, quand les sources sont manipulées pour convenir à la route des personnages fictifs, alors là, moi, ça ne me plaît pas du tout ! Car, ce que j'aime par-dessus tout dans les romans historiques, c'est la recherche que je peux faire après pour approfondir et encore mieux connaître les personnages, la période décrite et les moeurs de l'époque. le plaisir n'est clairement plus le même quand on se rend compte que ce que l'on vient de lire est loin d'être conforme aux faits historiques et que l'auteure, du coup, n'est qu'une sorte de révisionniste  :-(
On est bien loin d'un Jean Teulé qui nous conte aussi L Histoire à sa façon, mais bien plus dans la caricature truculente qui enchante et fait rire que dans la manipulation qui désinforme comme c'est le cas ici.
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Deux soeurs que la vie sépare. Nous suivrons le parcours de l'une d'elle qui ne voit qu'une solution à sa vie pauvre: devenir la maîtresse du roi, peut-être même la reine.

C'est justement là que ce roman a perdu tout son charme. Je n'ai vu qu'une pauvre fille voulant toujours plus, vivre dans l'opulence, être au fond reconnue. Elle serait vivante uniquement dans la richesse avec comme bijou le roi. Et sa soeur dans tout ça? Elle reviendra tardivement dans le roman, une ultime rencontre et fin.

J'adore pourtant l'auteur mais ici je n'ai pas été transportée.

Béné.
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Finalement, ce fut ce roman le dernier du mois de janvier 2017. Alors que j'avais très bien commencé le mois, je termine sur une lecture pas extraordinaire.

Ce n'est pas la première fois que je lis un roman de Chantal Thomas : j'ai déjà lu Les Adieux à la Reine et L'Echange des Princesses. Celui-ci n'est donc pas mon préféré, c'est même celui que j'aime le moins.

J'exagère peut-être un peu…c'était une lecture sympa mais sans plus. Je la classe donc dans « ni agréable ni désagréable ». Je l'ai lu sans difficulté, j'étais curieuse de certains détails et j'ai appris des choses. Mais je ne pense pas le garder longtemps en tête.

L'écriture de l'auteure est toujours aussi agréable, mais toujours aussi distante je trouve. Ce qui rend l'attachement aux personnages plus compliqué. Je trouve qu'elle décrit surtout les situations, les états-d'âme, mais de manière froide, « historique ». Ce qui a une certaine logique, puisqu'il s'agit de son métier.

Ce roman est coupé en deux parties : Nous avons d'un côté le destin d'Apolline, son enfance jusqu'à l'arrivée à l'âge adulte, où elle découvre le testament de sa soeur, puis la seconde partie, le testament donc et le récit d'Olympe durant ces quelques années.

Il y a un grand contraste entre ces deux parties. La vie d'Apolline, au couvent puis en tant que gouvernante est assez morne finalement, sans beaucoup de péripéties. Comparé à la vie qu'Olympe à mener, la différence est saisissante (et je pense que l'auteure l'a fait exprès).

On découvre donc la ville de Bordeaux et la vie dans un couvent au temps de Louis XV. C'était assez intéressant, je connais bien mieux le règne du Roi Soleil que celui-ci. Cela devait être bien déprimant tout de même, de passer sa vie dans un tel couvent.

On pourrait penser qu'Apolline est fade, inintéressante, surtout face à son impétueuse soeur, mais je l'ai trouvé bien plus riche finalement, avec une belle joie de vivre et une certaine fraîcheur qu'Ursule a finalement perdue bien vite avec son destin. Apolline avait une heureuse nature, une certaine exaltation joyeuse qui me plaisait bien.

Ce qui n'a pas aidé non plus, c'est qu'Olympe / Ursule m'a beaucoup agacé et je n'ai pas été franchement passionné par son histoire.
Je savais déjà ce qui allait se passer et comment, le caractère de la jeune fille ne laissant que peu de doutes dessus.

[Je dévoile certains éléments de l'histoire]


————————————-

Je n'ai donc pas été forcément transcendée par cette lecture. J'ai bien aimé tout l'aspect historique du roman,c'est très agréable d'en apprendre un petit peu plus.
Mais je n'ai pas vraiment réussi à m'interesser aux personnages et je n'étais pas forcément curieuse de connaitre la suite. Une lecture sympathique mais sans plus.
Lien : https://writeifyouplease.wor..
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Je suis quelque peu déçue par cette lecture. Je m'attendais à une véritable
plongée au coeur du règne de Louis XV, je n'en ai vu que les arrières cours.

Le récit est long à démarrer : il ne fait pas bon vivre à Bordeaux et avoir
un père de la noblesse déchue qui ne travaille pas. Il ne fait pas bon
se retrouver au couvent, on y risque sa vie.

Quand le récit d'Olympe débute enfin, je n'ai rien appris que je ne sache
déjà. Certes, Olympe est une battante, mais qui se révèle vite une
parvenue qui va tout perdre sur un coup de tête. Et elles furent sans
doute nombreuses, les filles dans ce cas au XVIIIe siècle.

Ceci dit, l'auteur raconte un Paris dominé par l'étrange duo que forment
le duc de Richelieu, le plus célèbre libertin de son siècle, et le roi
Louis XV, habité par le goût de la mort, le désir des femmes, et le
sens du péché. Les jeux du pouvoir sont imprévisibles, et il est bien
hasardeux de vouloir défier son destin.

Déception encore à la fin du roman : on ne sait pas ce que la soeur d'Olympe
va faire du testament de celle-ci. Pourtant, le récit de sa vie occupe une
bonne partie du début du roman. Une fin en queue de poisson (un clin
d'oeil à Mme Poisson, sans doute...)

L'image que je retiendrai :

Celle du château d'Aubrac, perdu dans la neige et la boue, pour une
maîtresse habituée au luxe de la Maison aux cerfs.
Lien : http://motamots.canalblog.co..
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Que dire que dire...La 4ème couverture m'a complètement enchantée, j'apprécié de voir un époque sous un autre regard...Donc j'apprécie la première partie sur le vie d'Appolline, la pauvre tout va toujours de plus en plus mal mais j'aime les refuges qu'elle donne à sa vie d'enfant mais aussi les détails de son quotidien, le recul qu'elle prend sur les siens. Jusqu'au jour où sa soeur Ursuline devenue Olympe refait surface en une poignée de seconde et meurt lui luissant pour héritage un journal retracant son aventure.
Enfin apparaissent Louis XV et Richelieu et surtout l'ennui. La vie d'une fille pauvre qui veut devenir riche et être aimée du roi: ouhlalala! Eh bien là j'ai vraiment décroché, j'avais la sensation de connaître l'histoire: elle allait tout connaître puis dans le trou. Et j'apprécie l'histoire dans un roman historique et là on y apprend rien du touten tout cas rien de bien excitant!
Mais j'ai apprécié l'écriture de l'auteur donc je prendrai plaisir à lire un autre livre d'elle.
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L'histoire d'Ursule et de sa soeur Apolline, du foyer parental et bordelais de clochards illuminés au Parc-aux-Cerfs de Louis XV. Quelques poncifs du genre (vies licencieuses et fuite du couvent incendié...) mais des personnages attachants ou hauts en couleurs.
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Voici un livre qui m'a laissé une impression très mitigé, c'est le moins qu'on puisse dire. Cet ouvrage raconte l'histoire de deux soeurs né près de Bordeaux dans une famille très religieuse. La première partie raconte la vie austère et tristounette de la cadette. Cette première partie m'a beaucoup plus. La deuxième partie décrit la vie de l'aînée a travers un carnet retrouvé par la cadette..
Et là, je n'ai pas du tout été pris par cette histoire rempli de personnages cyniques, dont la principale protagoniste, l'aînée. j'avoue voir été très dérouté par un tel contraste. Autant tout m'a semblé juste dans la première partie, autant tout m'a semblé "surjoué" dans la seconde.... J'ai donc abandonné cet ouvrage.
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