Nous ne sommes pas nous-mêmes

J'ai été ravie d'avoir été retenue par Babelio et l'éditeur Belfond pour participer à la lecture de ce premier roman. je me suis lancée, étouffant mes souvenirs d'autres lectures de romans américains qui peinent à me plaire. A vrai dire, la quatrième de couverture ne m'enthousiasmait pas non plus. Au final, cette lecture a été très laborieuse, j'avoue n'en avoir lu consciencieusement que le premier quart, puis le reste en survolant les pages. L'écriture est d'une extrême platitude, très descriptive, comme beaucoup d'écrivains américains. le sujet aurait pu être très intéressant, mais il est développé de façon très ennuyeuse, étiré en longueur, sans saveur et sans imagination. Désolée de déplaire et d'aller à contre courant d'autres critiques. En résumé, on y traite de rêves petit-bourgeois avortés, d'ambitions non satisfaites J'ai eu une petite empathie pour le personnage d'Ed, choisissant, égoïstement certes, sa vie sans déroger à son idéal et ses certitudes.

Cela fait plusieurs jours que j'ai fini ce roman et que je remets à plus tard l'écriture de cette chronique.
De la même façon que j'ai mis énormément de temps à lire.
Je lisais 20 minutes, une demi-heure et le livre me tombait des mains.
Si l'écriture n'est pas extraordinaire, c'est un roman plutôt facile à lire.
Mais je l'ai trouvé terriblement morne et fade.
Le portrait de cette famille est intéressant, l'évolution de la maladie, narrée sans concessions l'est aussi. Même s'il est plus suggéré que réellement acteur, le fond historique apporte un léger plus.

Néanmoins j'ai eu l'impression de me faire voler. C'est une histoire banale, racontée avec banalité. le temps que je vole aux autres aspects de ma vie pour lire, je ne le vole pas pour ça. Je le vole, pour rêver, vibrer, réfléchir, m'émouvoir, m'énerver. Pour vivre plus. PLus fort, plus bau, plus grand.

On pourra me dire que c'est l'effet recherché, que c'est justement cette platitude et cette banalité qui nous serrent le coeur.
Sur 800 pages c'est un peu trop ...

Merci néanmoins à babélio et aux éditions Belfond.