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EAN : 9791041414130
192 pages
Points (12/01/2024)
3.89/5   74 notes
Résumé :
De quoi parle Partout les autres ?
D’amours inaccomplies.
De folie destructrice.
De lieux chéris.
De violences qui laissent de marbre.
De cleptomanie, d’un rat philosophe et de noyaux de cerises.
Ici, l’humanité accepte sa complexité et son imperfection.
Elle se montre comme on se regarde dans la glace, comme on s’écoute dans le noir. Sans manières ni faux-semblants.
Que lire après Partout les autresVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (15) Voir plus Ajouter une critique
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Je retrouve David Thomas dont j'avais adoré son merveilleux recueil de nouvelles« La patience des buffles sous la pluie », avec son dernier opus qui s'annonce superbe dès la première histoire.
Des récits courts qui parlent tout simplement de la vie en général , de la vie en couple et de ses bobos quotidiens. Intenses en émotions , aux chutes magnifiques en douceur ils font un peu, beaucoup , passionnément sourire avec leur humour 😁, et parfois un peu beaucoup grimacer avec leur cruauté😵‍💫. Thomas augmentant le volume à petites doses. Des idées simples mais géniales dont les sujets surprennent à chaque nouvelle.
Si vous n'aimez pas les nouvelles ce recueil pourrait être une dernière chance pour vous y apprivoiser, surtout que son « Nouveau genre littéraire » pourrait éventuellement vous sauver des attentes interminables chez le coiffeur, médecin, dentiste, et si vous les aimez plongez-y sans hésitation. Une dernière tentative pour vous convaincre avec son « Réflexe »,
« Chaque fois que je marche avec mon petit garçon, comme un réflexe, sa main vient se lover dans la mienne. Quels que soient nos humeurs, nos contrariétés, le temps qu'il fait au-dessus de nos têtes ou en nous, nous avançons ainsi côte à côte, mains enlacées. Ce geste discret est le plus grand bonheur de ma vie. Un jour, il ne le fera plus. »
Il y en a de beaucoup plus truculents, mais c'était le plus court.
Bonne lecture , bon divertissement ! À part quelques dérapages sordides, on se divertît vraiment 😊!

« Il aura fallu que j'attende cinquante-cinq ans pour qu'un coq me fasse comprendre tout le sens de la vie….. Il suffit d'un rien pour que tout bascule. »( La tête sous le billot)
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« La patience des buffles sous la pluie » m'avait séduite et j'ai retrouvé le même plaisir à la lecture de « Partout les autres ».
Une fois de plus, David Thomas explore la nature humaine avec ses imperfections, ses angoisses et ses faiblesses à travers une soixantaine de nouvelles.
Il suffit de quelques pages, voire d'une seule à l'auteur pour railler l'autre, les autres et par là même nous autres. C'est drôle, parfois acerbe, et on sourit, on frissonne aussi car la violence s'invite parfois. Ces petites scènes de la vie ordinaire suscitent nos réflexions et nous surprennent par leur chute. Si les hommes sont nombreux à se raconter dans ces instantanés à la première personne, quelques femmes s'y glissent aussi pour mieux épingler leurs travers. On y parle d'amour bien sûr, mais surtout des amours qui finissent mal, on y croise la solitude et le rêve, la tendresse de l'enfance mais aussi la violence et la cruauté. L'auteur se moque aussi des écrivains et de lui-même et c'est jubilatoire.
Pas si facile que de concentrer en si peu de phrases une histoire entière, c'est un travail de précision où chaque mot compte et c'est cette concision qui donne toute sa valeur au texte.
Si l'homme ne sort pas grandi de ces courtes histoires, le lecteur, lui, passe un bon moment de lecture en riant beaucoup, même si c'est de ses propres faiblesses.

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" Après il a expliqué que la littérature était faite pour montrer le réel dans toute sa complexité, même, et surtout, si ce réel est dur,dégueulasse, ignoble, mais ce qui est sûr c'est que c'est pas fait pour montrer des sentiments ouatés."

Cette phrase résume bien ce livre.Des récits courts,bruts,sans fioritures, un condensé de l'âme humaine percutant,parfois dérangeant, parfois sordide,surtout dans la première partie.

Des tranches de vie où chacun peut reconnaître quelque chose,une sensation,un sentiment de déja-vu,ou bien carrément s'identifier à la situation où au ressenti du personnage. Car David Thomas excelle à dépeindre ses contemporains, sans concessions, dans leurs forces et leurs faiblesses,leurs doutes et leur solitude.Bienvenue dans la "vraie vie"!

La deuxième partie m'a vraiment enthousiasmée,j'ai trouvé les chutes très bien vues,un humour noir réjouissant,une description au cordeau de nos contradictions. L'auto-dérision de l'auteur en prime pour nous dire,mais on s'en doutait,que les autres,c'est nous.
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Amateur de nouvelles, je lis régulièrement un recueil de David Thomas et ne suis jamais déçu. Ainsi, je viens de refermer « Partout les autres », pour lequel l'auteur a obtenu le Prix Goncourt de la nouvelle 2023, ce qui est amplement mérité. Les nouvelles de David Thomas sont surtout des micro-fictions, d'une longueur moyenne de 3 pages. Pour ce recueil, le dernier en date, il a néanmoins inclus quelques récits un peu plus longs, soit jusqu'à 10 pages. de sa plume alerte et incisive, David Thomas nous brosse en 200 pages et une soixantaine de récits le portrait d'êtres humains de toutes les catégories sociales, alternant avec aisance les situations cocasses et sérieuses, tristes, parfois crues, mais souvent si près de la réalité et du quotidien, si bien que chacune et chacun se retrouve dans un ou plusieurs de ces courts récits ou se rappelle un vécu ou une situation analogue à un moment donné de sa vie. L'auteur puise dans la réalité pour proposer des fictions dans lesquelles les lecteurs se reconnaissent et c'est ce qui fait sa force. Il sait parfaitement adapter son style d'écriture au contexte de chaque histoire et nous surprend souvent par une chute bluffante qu'on n'attendait plus. En outre, il verse parfois dans l'autodérision, évoquant les relations auteur-éditeur, auteur-lecteur ou sa prise de conscience de n'avoir qu'un lectorat restreint en tant qu'auteur de micro-fictions. Il propose ainsi dans l'un de ses textes, dans son style truculent, que chaque salle d'attente de médecin devrait mettre à disposition l'un de ses recueils pour « raccourcir » le temps d'attente.

Un auteur sympathique dont d'autres recueils m'attendent déjà dans ma PAL.
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Il ne m'aura fallu que deux livres pour devenir David Thomas' addict. D'un seul en fait puisqu'il m'avait déjà conquis avec La patience des buffles sous la pluie. Mais l'engouement est définitivement confirmé avec Partout les autres, son dernier recueil paru ces jours-ci.

Voilà un livre qui ne se raconte pas, recueil d'une soixantaine de textes courts, fulgurances et instantanés de quelques lignes ou de quelques pages sans liens les uns avec les autres, à lire tout doucement, comme un verre d'apéro qui n'en finirait pas de se remplir à nouveau avec la fonte des glaçons.

Sans liens ou plutôt si : ce regard sans concession sur nous-mêmes, misérables humains si inconscients de nos imperfections et faiblesses ; cette expérience littéraire d'évasion de nos corps pour mieux nous regarder du dehors et voir en face la vérité de nos travers ; voir partout les autres dans ces textes, avant de réaliser que l'autre c'est moi…

Si les personnages sont toujours majoritairement masculins, quelques femmes prennent ici la parole. Mais c'est pour appuyer davantage là où ça fait mal à l'homme. Alors on réfléchit, on grince des dents ou on est ému, c'est selon.

Et puis on rit surtout. Et même souvent. Quand l'auteur parle de l'écriture, des auteurs, des éditeurs ou de la poésie, autoflagellation sarcastique mais pas toujours sans fondements.

En parallèle d'autres livres, j'ai lu Partout les autres lentement, en quasi trois semaines, soit un investissement de moins d'un euro par jour. Par les temps qui courent, c'est assurément un des meilleurs investissements du moment…
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critiques presse (1)
LeMonde
21 mars 2023
Point de grandes révélations sur la nature humaine, chez David Thomas, mais des réflexions suscitées par des situations suffisamment ordinaires pour que le lecteur voie dans chacune de ces nouvelles un miroir tendu à ses propres faiblesses, autant qu’à ses éclairs de lucidité ou à ses moments d’audace.
Lire la critique sur le site : LeMonde
Citations et extraits (4) Ajouter une citation
Nouveau genre littéraire
Je ne suis peut-être pas le meilleur écrivain de ma génération mais ce qui est sûr c’est que j’ai inventé un genre. Depuis vingt ans que je publie, mes livres se sont installés pour se faire une place unique dans le paysage littéraire français. Et ce, grâce au travail acharné du directeur commercial de ma maison d’édition qui, quand j’y suis arrivé il y a dix ans, a flairé le bon coup. C’est pas chez les libraires qu’il a envoyé les représentants, c’est chez les coiffeurs, les dentistes et les généralistes. Pratiquement tous ces professionnels possèdent maintenant, dans leurs salles d’attente, au moins un exemplaire d’un de mes livres. Du coup, aujourd’hui, tout le monde a constaté une modification de l’évaluation du temps passé à patienter dans ces antichambres.
- J’ai un dentiste il est très bien, Abkazian, il s’appelle, tu le connais ? Chez lui on n’attend jamais plus de deux ou trois textes.
- T’as du bol, chez mon nouveau généraliste j’ai dû poireauter dix-sept textes.
- Dix-sept ; c’est abuser. D’autant que ça dépend du recueil. Au début les textes dépassaient rarement une demi-page, maintenant je sais pas il doit se prendre pour Proust, ça peut aller jusqu’à trois pages. Dix-sept textes de trois pages, il se fout de la gueule du monde ton médecin, tu devrais changer de généraliste.
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C’est marrant, je me disais en roulant dans ce désert, comme c’est une fois parti que l’on comprend combien c’était vital de rompre. Jusqu’au départ, on est dans le noir, on ne voit pas à deux mètres alors que la lumière est à un petit déclic de volonté. J’ai essayé de déterminer depuis quand je n’aimais plus Jerry, mais j’ai été incapable de mettre un curseur dans le temps. Tomber amoureux, c’est assez clair, assez net, y a vraiment un avant et un après, mais ne plus aimer c’est flou, ça s’étire comme quelque chose qui ne veut pas céder. Une minute avant mon départ je n’étais certain de rien, mais là, plus je m’éloignais et plus ça se clarifiait. 
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« Mais ça te manque pas ? Moi, parfois j’ai des montées de désir à s’ouvrir le bide.– Non, ça me manque pas. Ça m’a quitté. J’ai plus d’envie. C’est bien aussi. On n’est plus torturé par ça. »

Extrait de 
Partout les autres
David Thomas
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Aujourd'hui, beaucoup de femmes veulent le pouvoir, que je leur cède volontiers.
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Videos de David Thomas (3) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de David Thomas
La communauté du prix Orange du livre a récompensé "Un silence de clairière", de David Thomas (Albin Michel), roman choisi parmi une sélection de 6 ouvrages découlant d'une pré-sélection de 35 livres.
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