Ma lecture du 1er tome de « cul-de-sac » remonte à une dizaine d'années et j'ai enfin eu l'occasion de lire le second volet, déniché d'occasion. Pas de déception à l'horizon, ce tome est tout aussi bon que le premier.
Thompson et son « cul-de-sac » sont souvent comparés aux Peanuts de Schultz et au « Calvin et Hobbes » de Watterson. Et il faut bien dire que non seulement la comparaison est plutôt justifiée mais en plus Thompson se hisse au niveau de ses glorieux aînés. Ils partagent la même subtilité et cette finesse dans la façon d'évoquer l'enfance. D'ailleurs, comme c'est le cas pour les Peanuts, « cul-de-sac » a plusieurs niveaux de lecture et sera peut-être même plus apprécié par les adultes que par les enfants.
J'ai adoré retrouver les personnages créés par Thompson. Alice, à la fois adorable et colérique (bon sang qu'elle me fait penser à ma fille !) et Petey, ado décalé, parano et lunaire, sont de formidables personnages. Ils permettent à l'auteur de porter sur le monde de l'enfance un regard très singulier.
Le ton si particulier de Thompson fait encore une fois des miracles. A la fois intelligent, tendre et drôle « cul-de-sac » est décidément un indispensable dans le registre du comic-strip.
Second tome des aventures de la vie quotidienne des enfants Otterloop. Elle peut se lire sans avoir le premier sauf quelques menues références. de fin 2008 à fin 2010, il arrive beaucoup de choses à Alice, Petey et leurs copains de jeu. On suit les évènements festifs comme Halloween, Noël, Thanksgiving, la rentrée, les vacances scolaires… Alice est toujours aussi enjouée, rêveuse, excitée par tout ce qui bouge. Petey parait calme (presqu'immobile), a peur de tout et ne cherche pas l'aventure. Par leur caractère, ils me font un peu penser aux miens, je veux dire, des caractères à l'opposé et pourtant complémentaires.
Ce second recueil reprend les strip parus dans The post, en moyenne 4 cases pour pondre une répartie qui fait presque toujours mouche. J'ai beaucoup rigolé, le sérieux des enfants contraste parfaitement avec l'humour qui s'en dégage. Je suis fan d'Alice. Et de Petey. de la maitresse Madame Bliss. Et Dill…
C'est un humour assez particulier… tout le monde n'aimera pas. Certains passeront à côté. D'autres arriveront à rentrer dans cette atmosphère si particulière. Y en aura-t-il d'autres de recueils ? … J'espère !
Je les adore, ces enfants, Alice, Petey, Dill et les autres. C'est une série de courtes histoires, de Comic Strips, à la manière des Peanuts, mais contrairement à ceux-ci ou à Pico Bogue, Ces enfants-là ne sont pas spécialement “philosophe”, l'intérêt de cette série, c'est justement qu'il ont une pensée d'enfants, qu'ils ont des aspects très réalistes dans leur loufoqueries. Parfois, quand les enfants font des choses étranges, on se demande ce qu'ils ont dans la tête, et c'est justement le sujet de cette série. La bouche d'égoût surélevée est une scène pour se produire en spectacle, Petey cultive comme un art le fait d'être difficile à table, les enfants passent d'un centre d'intérêt à un autre sans liaison logique, ils sont un peu dans leur monde, et Richard Thompson nous y fait pénétrer avec talent, justesse, finesse et humour tordant. Si vous ne connaissez pas encore Cul de Sac, n'hésitez pas à faire le pas, foncez.
-J’ai réfléchi à toute cette histoire de Père Noël. (Alice)
-Quoi ? (Petey)
-Chaque année, on dirait un homme totalement différent. (Alice)
-J’avais remarqué. (Petey)
-Je soupçonne un trouble de la personnalité. (Alice)
-Cette constante jovialité, cette générosité forcée et le fait d’être coincé au pôle Nord entouré de lutins doivent certainement l’affecter. (Petey)
Berk ( Alice)
Ça, c'est un elfe pétrifié.
Il est tellement embarrassé par son statut d'objet kitsch qu’il est paralysé de honte (Petey)
BERK.
Un nain de jardin ! voilà ce que je cherchais ( cliente)
( p83)
GRRKKKKRGKKKKKKKKK
Je vais tirer mon traîneau sur le trottoir jusqu'à ce que la Nature craque et qu'il neige. ( Alice)
Bonne idée je vais chercher le mien.
( p 128)
Orgueil et ..., de Jane Austen ?