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Critique de JIEMDE


JIEMDE
11 septembre 2019
Poursuivant mon exploration de l'oeuvre de l'immense Jim Thompson, je referme L'échappée -traduit par Pierre Bondil- avec un tout petit peu moins d'enthousiasme que d'habitude, c'est-à-dire avec une légère nuance à ma satisfaction qui reste néanmoins intacte.

La trame est simple et classique : Doc McCoy, un gangster aguerri qui végète en taule, parvient par l'intermédiaire de sa femme, la belle Carol, à soudoyer le juge Beynon pour obtenir sa libération anticipée. Sitôt dehors, un braquage millimétré va lui permettre de restituer au magistrat le prix de sa corruption. Mais 2-3 péripéties et impondérables plus tard, soldés par autant de cadavres, et vient l'heure de la cavale à travers le sud des États-Unis.

Le rythme est soutenu, les dialogues gouailleurs à souhait et les portraits hauts en caractères, mais le sel de ce livre provient de l'approche psychologique du couple Doc / Carol, poussée assez loin par Thompson. Habitué à une totale maîtrise de leur vie et de leurs (mauvais) coups, ce couple fusionnel se fragilise peu à peu face à l'instabilité de la cavale, passant de la confiance absolue à la suspicion grandissante de l'un envers l'autre. Et vice-versa.

Tout cela fonctionne bien comme d'hab' chez Thompson, avec cependant une vague impression de redites lorsque Doc ou Carol s'interroge sur ses sentiments changeants, créant de fait quelques longueurs contreproductives dans cet opus à lire d'une seule traite. Mais redisons-le, je suis ici dans la nuance et ne tarderai pas à me jeter sur mon prochain Jim Thompson.
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