AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Pois0n


Trouvaille de boîte à livres, Six de coeur n'est pas le premier récit de l'autrice à me passer entre les mains : voilà de ça un paquet d'années, j'avais déjà lu et apprécié « Noir comme le souvenir ». La question était donc de savoir si Carlene Thompson allait réussir une nouvelle fois à me happer et me surprendre.

La structure de l'histoire se veut assez classique : des crimes du présent faisant écho à un crime du passé, dont seules une poignée de personnes sont au courant. A priori, celles-ci tombant comme des mouches, la liste de suspects semble réduite, seulement Laurel n'est pas flic, juste fleuriste, et poursuivre la vérité n'est pas une priorité alors qu'elle a surtout peur pour sa vie.
L'intrigue est bien construite, c'est indéniable, et l'on peut difficilement deviner le fin mot de l'histoire avant l'héroïne. Fausses pistes, hypothèses, tout y est. En revanche, le suspense est assez peu présent : les menaces sont là et constantes, mais le sentiment de danger n'est pas vraiment palpable. Peut-être le plus gros point faible du livre. Sans aller jusqu'à dire qu'on s'ennuie, c'est quand même vachement calme.

Les personnages n'aident pas à accrocher non plus, la majorité d'entre eux se révélant imbuvables. Entre l'autoritaire Monica qui ne fait finalement pas grand-chose, Crystal la pleurnicheuse, Denise qui refuse de s'en mêler, Kurt l'obtus ou Mary endoctrinée par son père, tous font preuve d'un comportement égoïste au possible. Heureusement que Laurel, la narratrice, s'en tire mieux que les autres en essayant de faire bouger les choses et en s'intéressant réellement aux gens. Reste que l'ambiance est assez malaisante et qu'au final, on se fiche que certains se fassent tuer ou pas. Quant au développement des liens entre certains... ce n'est qu'à la toute fin que l'on découvre que certaines interactions étaient censées amorcer une romance, aussi anecdotique que dispensable. Enfin, impossible de ne pas mentionner le discours psychophobe resservi à toutes les sauces au fil du roman, comme si la violence ne s'expliquait QUE par la folie et non la simple envie de nuire.

Tous ces petits défauts mis bout à bout ternissent pas mal une histoire pourtant somme toute bien ficelée, et qui se lit facilement. Une lecture hivernale à faire, pour l'ambiance, quelques jours avant Noël, histoire de changer des romances sous la neige.
Commenter  J’apprécie          40



Ont apprécié cette critique (3)voir plus




{* *}