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Willy Cabourdin (Illustrateur)Anne Sol (Illustrateur)Simone David (Traducteur)Régis Michaud (Traducteur)
EAN : 9782879392929
233 pages
Pierre Terrail (12/10/2005)
4.3/5   30 notes
Résumé :
" Je me demande si les pensées écrites à la suite dans un journal ne gagneraient pas à être imprimées telles quelles au lieu d'être réunies, d'après leur nature, en essais séparés. Elles sont ainsi liées à la vie et le lecteur ne se dit pas qu'on est allé les chercher loin. D'autre part, il me semble que je n'aurais pas, pour ces esquisses, de cadre convenable. De simples faits, des noms, des dates sont à eux seuls plus évocateurs qu'on ne croit. Est-ce dans le bouq... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
La nature est un poème, les éléments de la vie sont ici :

La terre que l'on foule ;
le ciel que l'on implore ;
le soleil que l'on remercie ;
La pluie que l'on bénie ;
le vent qui nous fait danser ;
Les arbres qui nous font respirer ;

Tous est là près de nous pour nous agréer et nous protéger.

Merci Monsieur THOREAU
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Il faut relire le journal d'HDT chaque année, dans des traductions différentes, pour retrouver sous une autre forme les pensées que l'on aimerait avoir si on était libre. Mais on ne l'est pas. Alors on s'inspire ailleurs. Un jour peut-être on le sera.


« Oui, j'ai senti ce soir un véritable désir pour certain arbuste. Une compagne m'a enfin été trouvée. Je suis amoureux d'un jeune chêne ».
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Lire le journal d'un esprit comme Thoreau c'est découvrir la base de sa pensée , c'est partir avec lui au gré de ces voyages au sein de la nature ... Thoreau ètait une ame libre et cet ensemble de textes le démontre encore une fois. La beauté de ces textes est quasiment sans égale , on ne peut que se laisser aller au fil de ces mots , superbes et poétiques ... D'une intelligence rare , Thoreau n'écrivait jamais pour ne rien dire , la preuve ici encore ...
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Thoreau se définissait lui-même comme un philosophe de la nature, un mystique et un transcendantaliste (dont le chef de file était Emerson). Cela suffit à faire de lui un homme résolument original, décidé à vivre pleinement sa vie. Très tôt, à sa sortie de l'université, Thoreau réalise qu'il ne peut vivre dans une ville, au voisinage des hommes. Non pas qu'il fût un misanthrope, ce qui réduirait considérablement la portée de son oeuvre, mais il se refusait à supporter le carcan imposé par la société, mélange de conventions absurdes, d'hypocrisie et d'égoïsme forcené. Il s'éleva contre les grandes villes et l'industrie naissante dont il subodorait déjà qu'elle annonçait le glas des grands espaces. Résolument apolitique, Thoreau aura à coeur, durant toute son existence, de s'ériger contre les injustices et surtout contre l'esclavage (il écrivit ainsi un traité intitulé "la désobéissance civile"). Il suit donc avec intérêt les débats houleux entre les Etats du nord et du sud. le génocide amérindien lui laisse un goût amer, lui qui a laissé une montagne de notes représentant ses années de recherche ethnologique, qui l'occupèrent jusqu'à sa mort.


Fuyant l'univers carcéral des villes, il se réfugie dans la Nature, qui devient son foyer et sa muse. Il aurait pu ête riche, il préfère faire de petits boulots pour préserver sa liberté et son intégrité. C'est dans la solitude que sa personnalité s'épanouit et se révèle (il vivra d'ailleurs 2 ans, de 1845 à 1847, seul, dans un cabane en bois au bord de l'étang de Walden, et cette expérience relatée est devenue un grand classique de la littérature). Dans son journal, il note, consigne, décrit, commente et se confie, sans artifices, et avec honnêteté. Journal de bord évidemment, mais aussi constat sur la faune et flore et l'avenir des Indiens, avec qui il s'est toujours senti lié. Lorsqu'il mourut à l'âge de 46 ans, ses derniers mots furent "Indien... caribou".


La plupart de ses propos demeurent donc d'une étonnante modernité, et j'ai lu Thoreau, non pas parce que c'est un classique indispensable, mais plutôt comme un témoignage d'une époque révolue où l'on assiste, déjà, à la mutation de la société américaine. Et peut-être aussi parce que son récit ressemble à un long poème.
Lien : http://lectures-au-coin-du-f..
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J'en suis au vol. 3 et j'irai au bout de la publication sauf mort imprévue. Comment dire ? Thoreau, c'est la fondation. Les fondations. Peu de choses furent dites depuis.
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Citations et extraits (34) Voir plus Ajouter une citation
La vie d'un homme devrait être une marche solennelle au son d'une musique exquise, mais secrète. Quand elle semble aux autres désordonnée et discordante, c'est qu'il marche d'un rythme plus rapide ou que son oreille plus délicate l'entraîne en mille symphonies et variations. Pas de halte jamais, sinon à la fin de l'étape, ou bien une de ces pauses qui sont plus riches que tous les sons, quand la mélodie plonge à des profondeurs si étranges qu'elle n'est plus perceptible, plus qu'un simple abandon au seuil de l'être et de la vie. Ne jamais faire un pas à contretemps, même aux moments les plus difficiles, car c'est alors que la musique ne manquera pas d'accroître son volume et sa douceur, mesurant elle-même le mouvement qu'elle a inspiré.
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Est-ce dans le bouquet que la fleur est plus belle, ou bien dans le pré où elle pousse, quand nous nous sommes mouillé les pieds pour aller la chercher ?
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Si vous vous faites nommer employé de la ville, vous n’irez pas cet été à la Terre de Feu, non vraiment !
Mais qu’importe ? un homme peut caser ses membres confortablement à l’intérieur d’une calebasse géante, le dos tourné au nord-est, et ne pas se trouver si mal après tout. Nos membres, en vérité, ont assez d’espace -ce sont nos âmes qui rouillent dans un coin. Voyageons intérieurement, sans relâche, et plantons chaque jour notre tente plus près de l’horizon occidental. Les sols fertiles et les prairies luxuriantes se trouvent de ce côté-ci des Alleghanies. On n’a pas décrit le périple de nos sentiments. Leur domaine est un sol inexploré qui s’étend jusqu’au royaume du Grand Mogol.
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Je ne juge les hommes par rien de ce qu’ils peuvent faire. Leur action la plus grande est l’impression qu’ils produisent sur moi. Il y a des hommes inactifs et sereins à qui tout est possible. Le talent ne fait qu’indiquer la profondeur du caractère dans une certaine direction.
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L'art qui ne fait que dorer les surfaces, qui n'exige qu'un poli superficiel sans essayer d'atteindre le coeur de la matière n'est que vernis et filigrane. Mais l'oeuvre du génie veut dès le début une taille rude, parce qu'elle anticipe la fuite du temps et qu'elle a un poli intérieur, qualité essentielle de sa substance, qui apparaît même quand elle se brise en morceaux. Sa beauté est sa force. Elle se fend lumineusement et se brise en cubes et en diamants. Comme le diamant, il lui suffit d'être taillée pour avoir du poli, et sa surface laisse voir ses splendeurs intérieures.
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