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EAN : 9782743644659
180 pages
Payot et Rivages (22/08/2018)
2.58/5   18 notes
Résumé :
Un premier roman plein de fraîcheur où une jeune photographe cherche à saisir les beautés éphémères du quotidien. Elle suit un inconnu qui rentre chez lui avec ses courses, discute dans un bus avec un employé noctambule, observe une mère portant son bébé sur le dos… Et, surtout, elle fait la rencontre d'une vieille dame énigmatique et de l'insaisissable Joh. Au fil de ses promenades, notre héroïne convoque des souvenirs personnels, recueille des histoires intimes, p... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (12) Voir plus Ajouter une critique
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Le souffle du vent ouvre le roman, il se déploie, vertigineux, autour d'elle, la narratrice. Un souffle qui glisse sur ses joues, entre ses mains Un manège de sensations où l'imagination vagabonde. Les prémices d'une quête intérieure.

Dans les rues, à travers les parcs, partout, la jeune femme se promène. Dans sa main, un appareil photo prêt à saisir un instant d'une vie. Paysages et monuments ne l'intéressent pas. Ce qu'elle aime, ce sont les gens, les visages, le grain de la peau, les expressions, les allures, les silhouettes. Ils racontent tant de choses. Capter le moment, suspendre le temps, imaginer l'histoire des hommes et des femmes qu'elle « immortalise ».

Ces déambulations photographiques l'amènent à rencontrer tout un petit monde. On lui confie des histoires, des chagrins, des regrets, des désirs, des envies, des douleurs… Les récits s'entremêlent avec la propre vie de la jeune femme et y apportent de la lumière, de la compréhension, de la bienveillance. Ibtissem, la vieille dame au châle noir, Joh, Loan, Kaguyu, Yoru, Tsukuyomi… le témoignage, le présent, la fable, la poésie s'entrelacent.

L'auteure-narratrice convoque au fil de ses mots l'attente, l'absence, la terre, le ciel, le vide, l'au-delà, le manque, le jour, la nuit, l'amour, l'amitié… le cheminement non linéaire n'est pas toujours aisé à suivre, on se perd souvent. L'écriture est en suspension, tour à tour lyrique réaliste hypnotique. La jeune femme semble flotter au milieu des récits et des gens.

Le souffle du vent achève le roman, il danse, apaisant, autour d'elle. Un souffle qui frôle ses paupières, entre en elle. Les sensations rêvées d'hier sont devenues réelles aujourd'hui. Un mouvement de bascule, un regard différent. Les yeux grands ouverts.
Lien : https://lesmotsdelafin.wordp..
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La narratrice photographe erre dans les rues d'une ville, dans laquelle elle croise des inconnus, les suit, les aborde parfois et entre ainsi dans leur histoire. Elle recueille des brides de vie, des habitudes, des récits imaginaires.
Et l'on rencontre ainsi Loan, le tatoueur, Kim son ennemi, Yoru qui a assisté à la naissance de sa soeur, Kaguya, et dans le même temps au décès de sa mère, la triste Ibtissen... Quel lien y a t'il entre eux ?...

L'écriture de ce roman est belle, créant une ambiance douce mais l'histoire est floue, à tel point que le lecteur s'y perd et vagabonde d'un chapitre à l'autre sans trop comprendre le sens du récit, tant les histoires s'emmêlent.

Un roman qui parle d'humanité, de la fragilité de l'existence, de sentiments, de croyances, de survivance, d'une façon poétique mais le fil rouge ne semble pas assez solide pour captiver.
Pourtant le sujet est intéressant puisqu'il s'agit finalement de la place de chacun dans le monde.
Un premier roman un peu étrange... à relire peut être pour mieux le comprendre.
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Un premier roman plein de fraîcheur où une jeune photographe cherche à saisir les beautés éphémères du quotidien. Elle suit un inconnu qui rentre chez lui avec ses courses, discute dans un bus avec un employé noctambule, observe une mère portant son bébé sur le dos… Et, surtout, elle fait la rencontre d'une vieille dame énigmatique et de l'insaisissable Joh. Au fil de ses promenades, notre héroïne convoque des souvenirs personnels, recueille des histoires intimes, pleines d'humanité et de courage, mais aussi des récits plus extravagants ou merveilleux.

On suivra ainsi les aventures d'un jeune expatrié dans les bas-fonds d'une ville vietnamienne, le combat d'Ibtissem pour échapper à l'emprise de sa famille, le tragique destin de Tsukuyomi, dieu de la Lune banni du royaume céleste, ou encore les errances du fantôme de Yoru à la recherche de sa soeur perdue…
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À la lecture du résumée, cela avait tout pour me plaire : le personnage principal déambule dans les rues et observe les gens.
Bien que cela commence comme tel, nous nous en éloignons assez rapidement et on oscille entre la vie de la narratrice et des histoires de personnes. J'ai particulièrement apprécié sa rencontre avec la vieille femme. Ces différentes histoires se mêlent et s'entremêlent au point de nous perdre un peu en route.

Pour autant, j'ai adoré le style de l'auteur, sa plume est délicieuse, sa façon de décrire ce qu'elle voit, qu'elle analyse les gens, et justement assez proche d'une capture photographique. Et bien que j'ai été un peu déçue de la tournure que prenait l'histoire, je souhaite suivre ses prochaines parutions.

Retrouvez mes autres chroniques sur http://pause-the.blogspot.com/
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En suivant des inconnus dans la rue pour les photographier et ainsi trouver la poésie du quotidien, la narratrice rencontre des gens qui lui confient une part de leur histoire.

Les récits dans le récit donnent à la construction une forme qui m'a semblé décousue et d'où la tension est absente. L'histoire-cadre est un peu languissante, à mon sens. Un roman qui ne m'a pas fait forte impression.
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critiques presse (1)
LeFigaro
07 septembre 2018
Quatre-vingt-quatorze premiers romans paraissent en cette rentrée 2018. Parmi nos dix coups de cœur, celui de Thi Thu.
Lire la critique sur le site : LeFigaro
Citations et extraits (12) Voir plus Ajouter une citation
Je lui avais laissé un message, ça faisait trop longtemps qu'on ne s'était pas vus : " J'aimerais me balader dans une brocante pour me vider l'esprit...Ou me reposer dans un parc, sur une rive, qu'importe ? et pique-niquer, en parlant de tout et de rien, en ne parlant pas, limite, on observe les canards manger du pain et on se dit que la vie est belle parce qu'elle est simple (...) On regarde les gens passer, on leur invente une vie, on sourit ou on rit, selon son énergie. (p. 93)
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« – C’est rassurant d’aller vers un objectif au bout duquel il y a une limite : ça permet de pas se perdre. Parce que vivre, au fond, c’est tâter du vide dans le noir complet. La seule chose dont on peut être sûre, c’est que le mur qu’on finira par toucher signifie notre mort, pas vrai? Mais on ne sait jamais vraiment quand ça arrivera. Alors on subsiste sur terre comme des immortels, on penses à sa vie qui n’est faite que d’occasions ratées… L’humanité, c’est l’armée de la déception et, pourtant, je la trouve belle à toujours espérer mieux malgré les crève-cœur qu’elle se mange… »
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« – Pourquoi dit-on « tomber amoureux »? Pourquoi faut-il qu’on tombe? On pourrait tout aussi bien « se relever amoureux », voire s’immobiliser… – Non. S’immobiliser, on ne peut pas. L’amour est un sentiment qui demande du mouvement, il implique un espace et un corps qui se démène dedans. Tomber, c’est « être entraîné de haut en bas », comme le dicte la loi de l’attraction universelle. Ce qui signifie que « tomber amoureux », ce n’est pas un état dans lequel on se trouve mais un état dans lequel on chute, littéralement. »
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« Ça souffle fort. Pourtant, ça ne fait pas mal. C’est plutôt la caresse frivole de doigts calleux mais délicats. Tout est dans la manière, il paraît, et la sérénité est là, au milieu des clameurs des enfants, des pages d’un livre qu’on tourne à un rythme régulier, là, dans la lourdeur même des rayons du soleil qui agressent l’épiderme et brûlent la chevelure, et ce n’est pas grave, non ce n’est pas grave, car le vent sait apporter son réconfort. »
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Qu'elle soit faite de légers grains semblables au sable, si fine qu'elle s'évapore déjà sous le discret rayon du soleil, ou qu'elle soit constituée de gouttes plus mordantes qu'une lame aiguisée, pareilles à des diamants dont la colette nous transpercerait la peau, la pluie est mouvement perpétuel. Par sa mutation constante, elle nous dit l'éphémère d'une forme qui finit toujours par se renouveler et qui ne se ressemble jamais.
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