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EAN : 9782070307920
544 pages
Gallimard (26/01/2006)
3.91/5   29 notes
Résumé :
Les avancées scientifiques ont radicalement modifié la conception de nos origines. Elles écrivent aujourd'hui une grande fresque historique, déployée sur un temps exceptionnellement long - quelque 14 milliards d'années - et dans un espace exceptionnellement vaste. Jamais la fresque ne fut aussi vraie, puisque toutes les sciences, de l'astronomie à la neurobiologie, de la physique à la chimie en passant par l'anthropologie, la primatologie et la géologie concourent s... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Origines/Trinh Xuan Thuan
540 pages de bonheur ! Une grande histoire de 14 milliards d'années abordant l'astronomie, la neurobiologie, la physique, la chimie et la géologie entre autres. Ouvrage de vulgarisation, précis et passionnant, évoquant l'épopée de l'Univers de sa naissance à nos jours. Et même après … le concept aristotélicien d'un Univers immuable est bien mort.
Avec Trinh Xuan Thuan, on navigue en pleine transdisciplinarité. Pas de cloisonnement, pas de sectarisme, une grande ouverture d'esprit dans toutes les disciplines concernées, dans la lignée des Encyclopédistes et du siècle des Lumières.
L'histoire du Système Solaire n'est qu'un bref épisode de cette longue aventure cosmique quand on sait que depuis sa naissance il y a 4,5 milliards d'années, le Soleil n'a accompli que 20 fois le tour de la Voie Lactée, notre galaxie, mettant 220 millions d'années pour effectuer chaque tour.
Les découvertes de Hubble en 1929 ont permis d'affirmer que chaque galaxie a mis exactement le même temps pour parvenir de son point d'origine à sa position actuelle après le Big Bang.
Ensuite Einstein a montré que l'expansion de l'Univers n'est pas un mouvement d'éloignement des galaxies dans un espace immobile, mais un espace en dilatation qui entraine avec lui des galaxies au repos.
Et l'on reparle de la théorie des supercordes pour tenter de concilier la mécanique quantique avec la relativité.
L'auteur nous explique comment « partout dans la nature c'est l'interaction du régulier avec l'irrégulier, du chaos avec l'harmonie qui façonne le réel. La réalité résulte invariablement des effets combinés du fortuit et du nécessaire, du particulier et du général, de l'imprévisible et du prévisible, du contingent et de l'universel. …. le hasard joue un rôle fondamental dans les processus évolutifs. »
La conviction intime de l'auteur est que la vie n'est pas le résultat du pur hasard comme le croient certains comme Gould ou Dawkins, mais d'un hasard bridé. Elle a émergé à la suite d'événements contingents, certes, mais soumis à des contraintes. Ce hasard bridé fait que l'univers est gros de la vie et de la conscience ; et que nous ne sommes certainement pas les seuls dans le vaste cosmos à admirer la beauté et l'organisation de l'univers. »
A la fin de l'ouvrage, l'auteur met en garde contre la surpopulation et la frénésie de se reproduire de l'espèce humaine. La capacité de nourrir de la Terre n'est pas infinie. Et puis la biodiversité est en danger : « chaque jour 75 espèces végétales et animales disparaissent de la surface de la Terre, soit 3 par heure et 27 000 par an. » le danger n'a jamais été aussi grand de parvenir à l'auto-desctruction.
Un livre magnifique facile à lire, et à lire nécessairement.
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Après "La mélodie secrète. Et l'homme créa l'univers" et "Le chaos et l'harmonie.La fabrication du réel", Trinh Xuan Thuan, astrophysicien originaire de Hanoï et professeur d'université de Virginie, récidive avec "Origines. La nostalgie du bonheur" pour nous raconter l'épopée de l'univers, un sujet qui lui tient à coeur.
Dans un langage clair et accessible, il aborde tour à tour les deux infinis, l'infiniment grand des galaxies et l'infiniment petit de la double hélice, et a inséré au mitant du livre de superbes photos couleurs prises par le télescope spatial Hubble.
Voici la théorie développée tout au long de cet essai:
L'homme a conçu l'origine du monde en se basant sur la théorie du big bang. A partir du vide rempli d'énergie,l'univers a crée la purée initiale des particules, puis pour échapper à sa stérilité, il a inventé les galaxies et les étoiles. Ces dernières grace à leur alchimie nucléaire, sont responsables des éléments nécessaires à la vie.L'invention des planètes est essentielle. Certaines ont pu offrir un milieu hospitalier pour accueillir la vie.Il y a quatre milliards d'années,sur la planète terre une étrange molécule d'acide en forme de double hélice a découvert comment se reproduire en se divisant, grace à des mutations génétiques et la sélection naturelles différentes espèces ont vu le jour.
Le cerveau humain a vu l'émergence de la conscience et de la pensée symbolique.Mais l'homme qui inflige des blessures à l'écosphère est une menace pour l'avenir.
Beaucoup d'idées connues, mais l'originalité réside dans le fait que l'univers semble doté de vie propre, il invente, il crée, il nous laisse éblouis, alors ne le détruisons pas!
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Une phrase de Monsieur Trinh Xuan Thuan m'a fait comprendre la relativité et l'expansion de l'Univers. Merci.

Où est donc le centre du Big bang ? La où vous êtes et partout dans l'Univers. Parce que tout est centre, rien n'est centre. L'espace n'est plus une scène de théâtre statique. Il n'existait pas avant le Big Bang et il se créé au fur et à mesure depuis la grande explosion. de statique il devient dynamique. le temps et l'espace ne sont plus universels et absolus. Au lieu de vivre des vies séparées, ils forment un couple espace-temps bien soudé et dépendant de la vitesse de l'observateur. L'expansion de l'Univers n'est pas un mouvement d'éloignement des galaxies dans un espace immobile, mais un espace en dilatation qui entraîne avec lui des galaxies au repos. page 72

Nul le saurait perdre son temps en lisant un dimanche matin cet ouvrage. La langue est accessible au très grand public et la segmentation très claire permet une lecture choisie. Des origines du monde, des galaxies, des étoiles, des planètes, de la vie et enfin de la conscience. L'on pourra regretter le dernier chapitre, Quel futur ?, très alarmiste.

Cet ouvrage est d'abord paru en 2003 chez Fayard avec une importante et très belle iconographie qui fera la joie des petits et des grands.
Folio Essais, 500 pages,
Lectori salutem, Patrick
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Citations et extraits (13) Voir plus Ajouter une citation
L’intelligence, la faculté d’appréhender le monde ne dépend pas exclusivement de la taille du cerveau. Le poète anglais Lord Byron est réputé avoir possédé un très gros cerveau (2 200 grammes), plus important que celui d’Albert Einstein qui n’était pas d’une taille exceptionnelle, et deux fois plus grand que celui d’Anatole France (1 100 grammes) ! Bien qu’il fût fort talentueux, il serait absurde de dire que Byron était plus intelligent qu’Einstein et deux fois plus brillant qu’Anatole France.

Le cerveau de la femme est en moyenne moins volumineux (de 150 centimètres cubes) que celui de l’homme, et le cerveau d’un Oriental est en moyenne un peu plus volumineux que celui d’un Occidental. Pourtant, aucune différence n’a jamais été démontrée entre l’intelligence d’un homme et d’une femme, ou entre celle d’un Asiatique et d’un Européen. (pp. 368-369)
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Où est donc le centre du Big bang ? La où vous êtes et partout dans l’Univers. Parce que tout est centre, rien n’est centre. L’espace n’est plus une scène de théâtre statique. Il n’existait pas avant le Big Bang et il se créé au fur et à mesure depuis la grande explosion. De statique il devient dynamique. Le temps et l’espace ne sont plus universels et absolus. Au lieu de vivre des vies séparées, ils forment un couple espace-temps bien soudé et dépendant de la vitesse de l’observateur. L’expansion de l’Univers n’est pas un mouvement d’éloignement des galaxies dans un espace immobile, mais un espace en dilatation qui entraîne avec lui des galaxies au repos. page 72
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La vision hindouiste du cosmos rappelle de manière étonnante certaines notions de la cosmologie moderne. Brahma est l’un des principaux dieux du panthéon hindou. Souvent représenté avec quatre bras et quatre têtes symbolisant son omniscience et son omniprésence, il est le premier créé et le créateur de toute chose. Brahman dort et rêve, créant ainsi le monde. Chaque cycle du cosmos correspond à une respiration de Brahma, l’univers se dilatant quand il expire et se contractant quand il inspire. Cette dilatation de l’univers rappelle l’expansion de l’univers découverte par l’astronome américain Edwin Hubble plus de vingt siècles plus tard. Chaque cycle dure environ 8,6 milliards d’années, chiffre qui cadre étrangement bien avec les durées caractéristiques de la cosmologie moderne, puisque c’est environ le double de l’âge du système solaire (4,55 milliards d’années) et environ la moitié de l’âge de l’univers (14 milliards).

Le cosmos se dissout après cent cycles, quand le rêve de Brahma se termine. Au bout de 86 milliards d’années, Brahma se met à rêver de nouveau le grand rêve cosmique, et l’univers repart pour une nouvelle phase de cent cycles. Cela rappelle le concept moderne d’un univers cyclique avec une suite sans fin de Big Bang et de « Big Crunch » (grand effondrement).

L’univers mythique indien contient aussi l’idée d’une infinité d’univers, chacun étant le produit du rêve d’un dieu différent. De nouveau, cette conception fait écho à l’idée de multiples univers parallèles, qu’a émise la cosmologie moderne. (pp. 25-26)
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La vie est d’abord caractérisée par sa diversité exubérante. Au contraire des particules élémentaires, qui se comptent par centaines, le nombre des espèces vivantes connues est estimé à 1,4 million (751 000 espèces d’insectes, 248 000 espèces végétales, 281 000 espèces animales autres que les insectes, le reste étant constitué par les bactéries, virus, algues, protozoaires et autres champignons.) Mais il en reste tant à découvrir que ce chiffre peut fort bien atteindre les cent millions.

La variété de la vie ne s’arrête d’ailleurs pas là. A l’intérieur d’une même espèce, la nature donne aussi libre cours à sa créativité et joue toutes les cartes du possible. La diversité des caractères et des formes est sans limites. Ainsi, parmi les six milliards d’humains vivant sur Terre, à l’exception des jumeaux génétiques, pas un seul ne porte le même bagage génétique qu’un autre. Non seulement les êtres humains sont de races différentes, ont des cheveux, des peaux, des tailles, des formes de visage différents – caractéristiques qui constituent l’individualité extérieure de chacun –, mais ils ont aussi leur propre monde intérieur (leurs pensée et leurs émotions) qui varie à l’infini. C’est cette spécificité qui distingue les organismes vivants des particules subatomiques. Il vous suffit en effet d’observer les propriétés d’un seul électron pour connaître celles de tous les autres électrons. Rencontrez un seul proton, et les caractéristiques de tous les autres protons vous seront familières. Quant à leur monde intérieur, il n’existe pas… (pp. 288-289)
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Autre raison pour laquelle je m’insurge contre l’hypothèse du hasard : je ne puis concevoir que toute la beauté, l’harmonie et l’unité du monde soient le seul fait de la contingence. Des pouponnières stellaires aux galaxies spirales, des cimes enneigées aux vastes plaines verdoyantes, des couchers de soleil rougeoyants à l’ample splendeur des nuits étoilées, l’univers nous touche au plus profond de l’âme par sa grâce et sa beauté. Si l’univers est harmonieux, c’est que les lois physiques qui le régissent semblent ne varier ni dans l’espace ni dans le temps. Les lois qui dictent le comportement des phénomènes physiques sur Terre sont les mêmes que celles qui ont cours dans les galaxies les plus reculées.

Il y a une profonde unité de l’univers. Au fur et à mesure que la physique a progressé, des phénomènes que l’on croyait totalement distincts ont pu être unifiés. Au XVIIe siècle, Newton unifie ainsi le ciel et la Terre : la même force de gravité universelle dicte aussi bien la chute d’une pomme dans le verger que le mouvement des planètes autour du Soleil. Au XIXe siècle, Maxwell montre que l’électricité et le magnétisme ne sont que deux facettes d’un même phénomène. En prouvant que les ondes électromagnétiques ne sont autres que des ondes lumineuses, il unifie l’électromagnétisme avec l’optique. Au début du XXe siècle, Einstein unifie le temps et l’espace, la masse et l’énergie. A l’aube du XXIe siècle, les physiciens travaillent d’arrache-pied à unifier les quatre forces fondamentales de la nature (la force de gravité, la force électromagnétique et les deux forces nucléaires forte et faible) en une seule superforce.

L’univers tend vers l’un. (pp. 426-427)
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Vidéo de Trinh Xuan Thuan
Rencontre exceptionnelle avec Trinh Xuan Thuan, astrophysicien de renommée mondiale et grand vulgarisateur Vertige du cosmos paru aux éditions Flammarion. Entretien avec Raphaël Dupin. Cap Sciences et la librairie Mollat s'unissent pour proposer ECHO, un cycle de conférences de grandes personnalités, destiné à faire résonner les états contemporains de la pensée.
Retrouvez le livre : https://www.mollat.com/livres/2330456/xuan-thuan-trinh-vertige-du-cosmos
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