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Ulla Thynell (Autre)Baptiste Levy-Gastaud (Traducteur)
EAN : 9782889755035
159 pages
Nuinui (20/10/2022)
3.71/5   14 notes
Résumé :
Ce recueil de 17 contes traditionnels nordiques transporte le lecteur dans un monde d'aventure et d'enchantement.
Tirés des œuvres des folkloristes, ces contes sont tour à tour terrifiants, exaltants et poétiques.
L'édition spéciale cadeau comprend un boîtier texturé et gaufré avec une encre dorée métallisée, avec un marqueur de page en ruban de satin.
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Nous avons une abondance quasi déraisonnable de livre sur les Contes classiques typiquement européens, mais nous avons besoin d'ajuster la représentativité des contes des autres grandes régions du monde. C'est dans cette optique je me suis lancée dans la lecture de ce livre sur les contes d'origine scandinaves. Mais j'en sors très déçue.


Le livre est composée en trois partie suivant un thème central. On a donc une partie "Transformation", "Ruse" et "Voyages". Les source sont citées à la fin. Les contes sont issus de cinq pays: Suède, Danemark, Finlande, Islande et Norvège.


Il est difficile de dire si c'est le choix des nombreux auteurs ou l'influence chrétienne sur les pays scandinaves qui donne ce résultat, mais je trouve qu'on sort en réalité très peu des clichés des contes classiques européens. Entre autres éléments, je note la surabondance des "Belles personnes", qui bien sur ont le beau rôle, milles qualités et finissent couvert de gloire et d'argent. On les décrit d'ailleurs fréquemment comme étant "pâles comme le lait" et aux joues roses, comme c'est très souvent le cas dans les contes classiques européens - quoique la blondeur est plus présente. Je remarque aussi que les personnages sont de vrais imbéciles: Ils commettent la même erreurs à trois, voir quatre reprises et vont choisir de faire des actions en dépit de mises en garde assez claires. Donc, de beaux personnages stupides, comme c'est commun. Il y a aussi la récurrence du benjamin, soit le fait que c'est toujours le petit dernier ou la petite dernière qui est la plus belle/beau et celui ou celle qu'on s'arrache ou qui est le grand gagnant des concours. En outre, je remarque la glorification de l'Élite, comme pour les contes classiques dans leur forme écrite ( par opposition à leur forme orale). On présente beaucoup d'histoire de personnages qui finissent riches, puissants et mariés, mais peu s'orientent sur des qualités, sauf peut-être la ruse dans les histoires de ruses. Enfin, le rapport de genre est très inégal, sauf sur la question de la beauté blanche et aveuglante. On mesure la valeur des femmes non pas à leur qualités en tant que personnes, mais à leur physique et à leur habiletés domestiques.


Les trolls sont pratiquement toujours les antagonistes. Ce qui est curieux, c'est que dans la culture de ces pays, il est arrivé souvent de croiser des histoires où les trolls étaient des êtres gentils. Chapardeurs, peut-être, mais ici c'est surtout cruels, avares et usant de la magie pour faire du tort. Cela donne l'impression de casser du sucre sur le dos des croyances anciennes.

En voici quelques uns:

Dans "La mariée de la forêt - Une souris qui était une princesse", on y raconte comment trois frères ont abattu des arbres pour que leur pointe leur indique la direction à prendre pour trouver une épouse. Les deux aînés sont de vrais paons et se félicitent d'avoir déjà des prospects d'épouses dans les direction Sud et Nord. le benjamin tombe sur la direction de la foret. Il y rencontre une souris qui se dit capable d'être sa fiancée. Deux épreuves attendent les trois prospects, une sur la fabrication du pain, la seconde sur le tissage. Veikko, le benjamin remet toujours la meilleure fabrication de trois. Les frères le jalouse, après s'en être moqué. Mais Veikko s'est épris de la souris et comble de chance, c'était une princesse ensorcelée. Quand elle fini avec sa suite dans la rivière, alors qu'ils faisaient route vers la maison du père de Veikko, c'est là que le jeune homme réalise son attachement. Mais heureusement, al princesse redevient elle-même grâce à la sincère affection de Veikko. Il va donc devenir Roi.

Dans "À l'est du soleil et à l'ouest de la lune", une benjamine, la plus belle des enfants d'un paysan, est remise à un ours polaire en échange d'une petite fortune. Elle se retrouve dans un château magnifique et ne manque de rien, mais elle ne doit en aucun cas regarder son hôte, qui vient dormir dans le fauteuil près de son lit. Évidemment, elle n'y arrive pas: sa mère la convainc du contraire. L'hôte révèle alors qu'il est donc contraint maintenant de retourner chez sa belle-mère épouser sa fille qui a un long nez, parce qu'elle l'a regardé et vu sous sa vraie forme ( un prince). La fille va alors enchainer les rencontres: trois avec des sorcières, qui lui remette trois objets d'or. Puis avec quatre vents, dont le dernier, celui d Nord, la mène enfin au château de la belle-mère ( celui à l'est du soleil et à l'ouest de la lune). Pas trois fois, elle échange les objets dorés à la princesse au long nez contre la possibilité de dormir près du prince, mais les deux premières nuits, il ne se réveille pas malgré ses cris. À la troisième, elle le réveille. Il propose alors de lancer un concours entre les deux femmes. Puisque la fille est chrétienne, elle arrivera à nettoyer les gouttes de cire tombées sur la chemise du prince, qu'elle avait elle-même fait tomber en voulant le regarder cette fameuse nuit. La princesse au long nez étant une trolle, elle la rend plus sale encore malgré ses gros efforts d'astiquage. La fille épouse le prince et la belle-mère flambe ( littéralement ) de colère.

Dans "Le fils de la veuve", il s'agit d'une sorte de variation du conte "Barbe bleue", où un beau jeune homme est engagé par un homme fortuné, qui lui interdit l'accès à quatre pièces. Chaque interdit brisé lui vaut des blessures de plus en plus graves, mais il continu de visiter les pièces interdites. Elles contiennent quatre objets magiques, dont un cheval. Avec ces objets , il parvient à échapper au troll en semant des obstacles avec ces objets ( une foret de ronce, une montagne, une rivière). Il est ensuite engagé par un roi, mais il porte une perruque de mousse qui lui donne l'air laid et misérable. La princesse qui y vit la voit un jour sans la perruque et le fait dormir devant sa chambre depuis. En colère, le roi ordonne au jeune homme d'aller guerroyer contre un pays voisin sous sa bannière, mais avec le misérable cheval qu'on lui sert, il reste coincé derrière les autres, embourbé dans la vase. Il fait donc appelle au cheval magique avec qui il s'est échappé pour aller guerroyer, revenat toujours à temps pour tier contre son autre monure. Son stratagème fonctionna si bien qu'un jour, la guerre fut gagnée. Quand il fut blessé une unique fois, il reçu le mouchoir du roi pour s'en faire un bandage, et c'est à ce foulard que le roi comprit, en voyons le guerrier, que c'était le même homme. Il lui fit donc épouser sa fille. le cheval sans raisons de vivre ordonna au jeune homme de lui trancher la tête. le jeune homme le fit à contre-coeur, les yeux détournés, mais quand il les ouvrit, le cheval se transforma en prince. Il avait été transformé en cheval par le roi désormais déchu du royaume voisin. le jeune homme devient roi et le cheval redevenu home retrouve son royaume. Ils restèrent de très bons amis.

"Avec les voisins de Toller" dont je vous épargne les détails, a été le plus près de mon ressenti par rapport à cet album. Dans ce conte là, un couple de paysans très croyants en Dieu vivent près d'un peuple des trolls ( qui ressemblent à des nains de jardin à chapeau rouge pointu) et ceux-ci sont forcés de quitter leur terre parce que les églises carillonnent trop fort. Ils quittèrent pour la Norvège, laissant aux gentils paysans des pierres qui se transformeront en pierres précieuses. Là où je le trouve équivoque est le fait que depuis le début, j'ai l'impression de lire un receuils d'histoires chrétiennes, avec des croyants pieux - mais stupides - des gens dont les qualités vantées sont en équation avec les valeurs chrétiennes et dont même le nom "Dieu" revient sans cesse. Mais où est donc le "vrai" folklore scandinave? La voie des oiseaux qui charrient les âmes? Les trolls qui gardent les forêts? Les renards de feu? Les Dieux vikings malcommodes et sanguinaires?


La surabondance de princes et princesses dans cet album me laisse perplexe, mais en fait, quand on y réfléchit, c'est peut-être logique. L'Église et la noblesse étaient liés. Quand on a un Dieu pour légitimer son pouvoir, pas étonnant de prêcher l'église. Et cela explique sans doute pourquoi les femmes de cet albums ont aussi peu de place et peu de cervelle. On est loin des femmes vikings qui tempêtaient aussi bien que les hommes! En faisant quelques recherches, je me rend compte que les pays scandinaves ont été convertis proprement, entre la fin du 10e siècle et le début du 11e. Cette rapide conversion serait due au fait qu'un Chef converti impose son modèle aux autres hommes, qui se convertissent donc aussi. En fouinant un peu plus loin, je constate avec étonnement que les pays de la Suède, Norvège et Danemark ont de manière générale très peu de croyants, mais paradoxalement beaucoup de "Membres" parmi les églises dites "Nationales". En fait, il semble que ce soit des "chrétiens culturel", qui sans croire en Dieu et des dérivés, conservent leur lien avec l'église pour la tradition et la facilité d'accéder à certains services comme les mariages et autres rites de passage. Étonnant!


Mais reste que concernant cet album, je suis déçue. Si c'était pour se faire raconter les mêmes choses que dans les cours de catéchisme, je n'aurais pas prit la peine de le l'ouvrir. On a une relation particulière avec la religion chrétienne au Québec, parce qu'elle a été très contraignante. Aujourd'hui, le Québec est un état laïc et on travaille à rendre les religions qui se côtoient dans la province égales les unes par rapport aux autres. Tout ça pour dire que parler de piété ici est assez peu attrayant et décevant. J'aurais aimé y retrouver la culture ancestrale de ces pays, leurs croyances d'autrefois, leur mythologie propre, pas ces valeurs issues des pays latins.


Du reste, certaines histoires ont peu de sens ou du moins leur sens est difficile à percevoir. Je n'ai pas comprit, par exemple, pourquoi dans "L'élève du magicien" pourquoi c'est un prête qui a suggéré à un père de donner son fils à un sorcier, parce que c'est assez contradictoire. Difficile aussi d'expliquer pourquoi le jeune homme donnait l'impression de feindre de aller en guerre alors qu'il y allait avec un autre cheval dans "Le fils de la veuve", ni pourquoi il subissait ce qui ressemble à de la violence conjugale de la part de son employeur sans chercher à fuir. Dans "Le vieux Nick et les chaussures, une jeune fille échange des chaussures pour danser contre un an à danser pour le compte de l'homme et...ensuite lui appartient pour toujours? Quoi? Mais qu'est-ce que c'est que ces négociations foireuses? Je ne suis pas sure que les parents ou les professeurs vont avoir envie de se risquer à interpréter des contes plus ou moins claires, s'ils achètent ce livre.


Et comme dans nos contes occidentaux, tomber amoureux, c'est juste baver sur la plus belle personne, et la marié le lendemain, ce qui traduit une superficialité et une immaturité relationnelle assez décourageante.


Un exemple: "Le lendemain, [ ...] la princesse regardait par la fenêtre du palais, elle vit un beau jeune homme s'approcher, accompagné d'un renard. Il était beau et séduisant [ ...] et la jeune fille poussa un long soupir et confia à sa dame de compagnie: "Je pense que je pourrais tomber amoureuse de lui, même s'il n'était en réalité qu'un simple bucheron." [...] Plus tard, en le voyant vêtu des plus beaux habits de son père [...] elle tomba follement amoureuse et lorsque Mikko lui fut présenté, elle rougit et trembla comme le font les demoiselles devant un beau garçon."

Bon sang, mais quelle idiote. Et non, toutes les filles ne sont pas suffisamment débiles pour "trembler comme le font les demoiselles devant les beaux garçons": un peu de fierté, voyons! On travaille trop fort auprès des enfants à leur faire comprendre qu'on a aussi un coeur d'impliqué quelque part dans le processus amoureux, ainsi que des atomes crochus, des valeurs communes et une complicité sincère, pour qu'on s'abaisse encore une fois à promouvoir la superficialité au détriment des sentiments profonds. Et on ne "pense pas tomber amoureux" comme s'il s'agissait d'une simple question d'envie. Ah, misère.


Il y a un conte que j'ai apprécié, celui sur l'homme au tonneau qui a décidé de boire avec la Mort, boudant Dieu , puis le Diable. "La Mort, seule véritable entité réellement juste envers tous, puisque nous sommes tous égaux devant elle. Une histoire de ruse qui a une portée universelle.


Les illustrations sont sobrement sympathiques et la couverture sublime. Même le format est bien pensé et agréablement aéré. Sur le point de la présentation, c'est impeccable.


Bref, ce n'était pas mémorable, ce fut même un énorme retours en arrière. Cela trouvera peut-être preneur à quelqu'un de plus conservateur question de valeurs ou les gens qui étudient la question de contes étrangers.

Pour un lectorat à partir du troisième cycle primaire, 10-12 ans.

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« Il était une fois un homme qui avait beaucoup d'enfants, mais bien peu de nourriture et de vêtements à leur offrir. Ils étaient tous gentils mais la cadette apparaissait comme la plus douce de tous, si belle que presque trop de tendresse résidait en elle.
C'était un jeudi après-midi de fin d'automne, le temps était terrible et sombre, avec une pluie et un vent si forts que les murs craquaient, et les enfants étaient tous assis autour de l'âtre, occupés à une chose ou une autre. Soudain, on frappa trois fois à la fenêtre. L'homme alla voir et quand il sortit, il se trouva face à un grand ours blanc.
« Bonsoir ! » dit l'ours.
« Bonsoir ! » répondit l'homme.
« Si tu me donnes ta plus jeune fille, je te rendrai aussi riche que tu es pauvre maintenant », proposa le mystérieux animal.
Clairement, l'homme pensa aux joies d'être riche mais il devait d'abord en parler à sa fille. […] »(À l'Est du soleil et à l'Ouest de la lune, Norvège)

Histoires nordiques, Contes traditionnels de Norvège, Suède, Finlande, Islande et Danemark @nuinui_books_fr

Si vous aussi vous aimez l'hiver, la chaleur d'un feu de bois, les plaids et les thés chauds, les contes et légendes que l'on raconte à la lueur de la flamme et aux crépitements de l'âtre, alors ce merveilleux recueil est fait pour vous 🌟

Il recense 17 contes classés en trois catégories: transformation, ruse et voyages…

Chacun débute par une belle illustration et mentionne toujours le pays dont il est originaire; mais surtout, chaque histoire vous entraîne dans le folklore scandinave, plein de magie et de beauté, de personnages envoûtants et passionnants, de créatures, de héros, de princesses, de trolls…

«Tu n'avais pas honte de moi quand j'étais une souris, dit-elle, et je crois que tu ne m'abandonneras pas maintenant que je suis à nouveau une princesse. » (La Mariée de la forêt, l'histoire d'une souris qui était une princesse, Finlande)

Des histoires de courage et de bravoure, de froid et de gel, de pêcheurs et de paysans, de forêts et de rivières, de jeunes filles audacieuses, de jeunes hommes valeureux…

« Il comprit alors qu'elle n'était pas une simple mortelle comme elle prétendait l'être, et craignit de payer de sa vie sa curiosité si elle l'apercevait. Il serra donc une pierre magique qu'il gardait toujours dans sa poche, capable de le rendre invisible une fois celle-ci nichée dans sa paume, et se lança à sa poursuite.
Après un moment d'errance dans la lande, il remarqua un magnifique palais.
Hildur se dirigea vers celui-ci et semblait résolue de s'y rendre. A son arrivée, une grande foule sortit de la porte et la salua avec joie et respect. » (Hildur la reine des elfes, Islande)

… mais surtout des contes d'hiver, empreints du grand Nord et de sa féerie ✨
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J'ai adoré ce recueil de contes. J'en ai énormément dans ma bibliothèque, des contes traditionnels de pays de part le monde, et je suis toujours rêveuse devant les histoires incroyables qui existent et sont transmises. On trouve des différences et des similitudes et c'est vraiment super intéressant.

Dans ce livre nous retrouvons donc les traditions et légendes du Nord, avec les trolls, les sorcières, l'influence de l'église pour certaines d'entre elles (intégrée malgré tout dans le folklore qui existait avant son apparition).
Les paysages sont froids, glaciales pour la plupart, avec une présence constante de la nature et une mise en avant de son importance.
Les messages sont divers, assez similaires à ceux que l'on peut retrouver dans les récits que l'on connaît, mais pour certains c'est parfois plus subtile et c'est fascinant.
J'ai vraiment apprécié tous les contes, excepté le tout dernier où je n'ai pas compris grand chose. Il était construit de manière différente et je n'ai pas retrouvé les codes que l'on avait couramment dans la construction d'un conte.
Je suis vraiment très heureuse de compter cette pépite dans ma collection.
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Un bel objet livre, magnifiquement illustré, et présenté, mais plutôt décevant. Il s'agit d'un recueil de 17 contes divisé en 3 parties:
Transformation, Ruse, et Voyage.
Certains contes m'ont laissé perplexe, notamment dans la partie Transformation.
D'autres sont sortis du lot, et m'ont même plus, ceux si sont au nombre de 3 :

-Les voisins de Toller
Ou la famille Toller rencontrent un étrange peuple, de petit êtres barbu, au chapeau pointu, fort sympathique et amical

-La vieillard et le vagabond
Ou il est question d'un bouillon de CLOU🤭

-Le puissant Mikko

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