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Critique de bdelhausse


A l'instar des aventures de Michel Vaillant, les premiers tomes de Ric Hochet font une bonne soixantaine de pages. C'est Byzance. Et pour un premier album, Tibet et Duchâteau fournissent 2 aventures de 30 pages.

La première oppose Ric et le Comissaire Bourdon au Caméléon, un bandit qui possède le don d'énerver Bourdon et de mystifier la police. Il va balader le tandem de héros et on évitera le Bourdon grillé de peu en fin d'aventure. La seconde aventure plonge Ric dans une demande de rançon suite au rapt d'un jeune enfant.

Au-delà des problèmes de dessin (quand même), des soucis de mise en couleur, de certaines approximations et de grosses ficelles scénaristiques, ce premier essai possède ce petit quelque chose qui attire et fidélise le lecteur. le duo Bourdon-Ric, le gars sanguin et le sportif réfléchi, fonctionne bien. L'un s'emporte, l'autre temporise... Duchâteau maîtrise l'art du tandem des contraires. C'est bien vu. C'est clairement une des clés du succès. Pour le reste, comme le signale Jamik dans sa critique, 60 ans de séries ont passé et tout le monde est maintenant rompu aux enquêtes et aux fausses pistes. Ici, on les voit un peu trop à chaque fois. On peut se dire que Duchâteau connaît bien ce qui se fait aux USA et qu'il l'utilise à bon escient (c'est mon avis et je le partage).

Côté dessin, il y a un souci du détail dans le trait de Tibet. le mobilier, les vêtements, etc. tout cela ajoute clairement au charme de la série. Cela participe aussi du succès de la série. Tibet montre déjà un grand intérêt pour les "tronches", on n'est pas encore dans la caricature, mais cela se profile quand même. Ric Hochet est bâti sur le modèle "Jean Marais", le personnage complet par définition. D'ailleurs, dans le second récit, le père de l'enfant kidnappé n'hésite pas à lui confier 200.000 francs de rançon, alors qu'il ne le connaît pas. Ric Hochet, c'est magique, insipre la confiance. Et de même, l'enfant le suit sans souci, alors qu'il ne s'ennuie pas en captivité.

A l'époque, je m'engageais sur les routes de l'adolescence, et le journal Tintin n'était clairement pas mon truc. Ric Hochet non plus. Je ne dirai pas que j'ai révisé mon jugement. Je dirai même qu'actuellement, la barre est mise plus haut concernant la qualité des premiers tomes. Par comparaison avec le premiet tome des aventures de Michel Vaillant, je trouve que Jean Graton s'en tire mieux (6 ans avant le tandem Tibet-Duchâteau).
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