Ma première rencontre avec Gil Jourdan eu lieu durant ma tendre enfance, en lisant les "Spirou" que mon père avaient lu étant enfant... Malheureusement, je n'avais jamais su lire une histoire de Jourdan en entier, ma grand-mère ayant bazardé das tas de numéros de Spirou. O rage, ô désespoir.
Alors, bien plus tard, lorsque les éditions Dupuis les réédita en recueil, je sautai sur l'occasion. Je n'étais plus un enfant, mais une presque adulte, et pourtant, la magie opéra une fois de plus.
Je les ai tellement lu que je connais les répliques quasi par coeur, mais elle me font toujours rire et c'est avec grand plaisir que je viens, une fois de plus, d'entamer ma relecture de toute la série.
Le scénariste Tillieux vous distille de l'humour à forte dose, des jeux de mots et des répliques dignes d'Audiard.
Attention, ce sont des concentrés d'humour et les zygomatiques le sentent passer.
Les personnages y sont pour beaucoup :
- L'inspecteur Crouton, le pire flic de toute la France, gaffeur, crétin, terriblement attachant car sans lui, moins de gags !
- Libellule, ouvreur de coffre-fort au toucher, voleur, pickpocket de génie, avec lequel nous ferons plus ample connaissance dans la première aventure "La Poursuite", très courte, où il est poursuivi par l'inspecteur Crouton.
On sent déjà que entre eux deux, cela va vanner à mort, la suite m'avait prouvé que oui.
Toutes les occasions seront bonnes pour Libellule de faire des jeux de mots ou des calembours, partant ensuite d'un rire qui doit ressembler plus à celui d'une hyène ou d'un chien... Oui, Libellule aurait tué père et mère pour une belle répartie. Lui, c'est notre assurance fou rire.
Passant à la deuxième aventure du recueil, "Libellule s'évade", nous faisons connaissance avec Gil Jourdan, licencié en droit qui cherche à s'établir veut se faire connaître avec une affaire retentissante.
Lui, c'est le type sérieux, parce qu'il en faut bien un ! Ses enquêtes sont sérieuses, bien faites, c'est un enquêteur hors pair.
C'est en lisant "Libellule s'évade" que nos trois protagonistes se trouveront réunis, parce que c'est Jourdan qui aide Libellule à s'évader !
Vous vous doutez que tout ce petit monde deviendra ami et que nos trois compères résoudront quelques enquêtes ensemble. Pour le meilleur et pour le pire de vos zygomatiques.
L'avantage d'acheter des recueils, ce sont les explications qui se trouvent en début de chaque aventure.
C'est là que j'ai appris la raison du titre de la troisième aventure : "Popaïne et vieux tableaux" que je n'avais comprise à dix ans, ne réalisant pas qu'il parlait de "cocaïne".
Pourquoi une telle chose ? A cause de la censure de l'époque, pardi ! Jourdan fut publié dans Spirou en 1956... et la censure était terrible à l'époque. Il fallait à tout prix cacher un mot tel que "cocaïne".
C'est la raison aussi pour laquelle l'assistante de Jourdan, nommée Queue-de-Cerise était si peu féminine, n'ayant pas de formes, des cheveux courts et peu d'attraits "sexuels". Censure, quand tu nous tiens !
Gil Jourdan, c'est une excellente collection qu'il faut découvrir en entier, pour les amateurs de bons mots, de jeux de mots, de dialogues humoristiques qui font mouche.
Faut en abuser, de cet humour, sauf si vos zygomatiques sont coincés irrémédiablement...
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Cette première intégrale reprenait les aventures du célèbre détective Privé, mais sans ordre chronologique.
Une bonne initiative, tout de même, à l'époque de la part des éditions Dupuis.
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(L'inspecteur Crouton remercie chaleureusement le détective du "Splendid Hotel" qui vient de le renseigner sur le cambrioleur nommé Libellule) :
- Merci, mon vieux ! Payez-vous un verre à ma santé, vous l'avez mérité ! Et vous ne le boirez pas seul... Antoine, deux calvas sur le compte de monsieur, et le téléphone.
(Le détective, estomaqué que l'inspecteur lui offre un verre sur son compte et s'en offre un lui-même) :
- Prends un aussi, Antoine, comme ça nous serons deux à subir la générosité de monsieur !!!
- ♫♫♫ QU'IL SOIT DU SUD OU DU NORD... MOI, LE POULET, J'L'ADORE ♫♫♫
- Hé ! T'entends ça Charlie ? Puis y z'ont le culot de dire qu'y passent jamais personne à tabac.... Bwééé !
- Dites, inspecteur ? Il y a un taxi qui nous suit depuis un petit moment... Si vos pieds ont un cœur, ils auront pitié des miens.
- A la moindre velléité de fuite, je tire !
- Si c'est moi que vous visez, je ne risque rien !
Livre de bord N°77 .Une émission présentée par Nicky & Brice DepasseChroniqueur : Bernard DelcordEntretien : Amanda SthersDestinations : Nietzsche de Michel Onfray & Maximilien le Roy (Le Lombard), Le club des incorrigibles optimistes de Jean-Michel Guenassia (Albin Michel), Firmin de Sam Savage (Actes Sud), Messieurs les hommes et Secrets de polichinelle de San-Antonio (Fleuve noir), San-Antonio et son double de Dominique Jeannerod (Presses universitaires de France), Les fabuleuses poches d?Angélique Brioche de Quentin Blake (Gallimard Jeunesse), Comment te dire, Jette-toi à l?eau, Viens danser et Je pense à toi de Claire Faÿ (Collection « Cause toujours », Casterman), Cahiers de gribouillages pour les parents qui osent Dessiner avec leurs enfants et Cahiers de gribouillages à l?usage des couples presque parfaits de Claire Faÿ (Casterman), Saint-Exupéry, le dernier vol de Hugo Pratt (Casterman), La vengeance des dieux de Christian Jacq (XO), Quitter la monde de Douglas Kennedy (Belfond), Et qu?on n?en parle plus de Michel Sardou (Pocket), Gil Jourdan, l?intégrale 3 de Maurice Tillieux (Dupuis), Dans l?océan, Dans la jungle et Dans la savane de Tatsu Nagata (Seuil Jeunesse), La colère du rhinocéros d'e Christophe Ghislain (Belfond), Les terres saintes d?Amanda Sthers (Stock) La Bar-Mitsva de Samuel de David Fitoussi (Le Livre de Poche).
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