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Critique de latina


Lena est une femme forte, qui malgré son amour perdu, ne se laisse pas aller.
Nous sommes en mars 1886. Musicienne, Lena rencontre un verrier du bassin de la Sambre afin qu'il répare un drôle d'instrument, un harmonica de verre. Et là, elle est prise tout entière par ce grand amour, même s'il semble condamné, car l'homme est marié et a des enfants. Elle quitte sa famille et part même s'exiler en Amérique pour échapper à la justice poursuivant son amoureux qui a tué quelqu'un lors des grandes grèves des ouvriers (voir « Germinal » !). Elle va rebâtir sa vie là-bas, en attendant ce Lazare qui est emprisonné en Belgique, puis qui curieusement, ne semble pas pressé de la revoir.
Oui, curieusement, car ce Lazare m'énerve. Je ne peux supporter cet homme qui est l'objet d'une passion intense, qui dit aimer Lena, mais qui me semble si ...fade par rapport au caractère entier de celle-ci. Finalement, c'est sa vie à elle qui est décrite.
Mais encore curieusement, cette vie ne me retient pas. le style m'a semblé si peu naturel, trop alambiqué, quoique poétique à maints endroits et même à un moment (un seul !) très comique : « Je ne peux pas dire que je raffole de me produire dans les cercles mondains. Ca rondouille dans le beau monde, ça grazouille, ça pipelette, ça pérore, ça charpie côté femelle. Ca parade, ça subit, ça fait le veau, ça plastronne côté mâle ». Et puis, moi qui aime tant le thème de la relation mère-fille, je ne suis pas emportée par la description de celui-ci (Lena a recueilli une petite orpheline) qui me semble si lointain, si peu ...naturel encore.
Oui, curieusement, Bernard Tirtiaux, auteur belge qui m'enthousiasme à chaque lecture (« le passeur de lumière », « Pitié pour le mal », « Aubertin d'Avalon »...) m'a déçue. Dommage, car quelques diamants brillent dans son roman, mais ils sont noyés dans un fatras de descriptions compliquées.
Terminons par un extrait-diamant, parce que je ne veux pas accabler cet auteur que j'aime quand même... : « Nous avons conclu un pacte de vent entre nous et nos anges. Contrairement aux contrats de papier, tu sais mieux que personne, en ta qualité de souffleur de verre, que les forces du vent ne se déchirent pas. »
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