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360 pages
Blériot (01/01/1881)
3/5   1 notes
Résumé :
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Ce roman commence par le sac de Besançon par les armées d'Attila en 451 et suit les mésaventures d'une famille gallo-romaines adorant encore les anciens dieux, et dont peu à peu les membres vont se convertir au christianisme. Entre autre par l'action de Saint Célidoine, qui a réellement existé et fut l'évêque de Besançon, que l'auteur sauve ici de sa mort historique lors du saccage de la ville par les Huns.
Roman historique, donc, avec pas mal de détails collant aussi près que possible à la réalité, mais qui paraît daté aux yeux d'un lecteur moderne, ceci moins pour le style que pour le manichéisme franchement marqué, que même un auteur chrétien moderne trouverait franchement outré. Le premier chapitre, une sorte d'introduction, est le pire, mais celui-ci passé, j'avoue avoir assez aimé.
C'est une période historique moins favorisée par les auteurs de romans historiques, et j'ai été fascinée par la veuve du chef Huns qui donne son titre au roman. Oui, dans le livre, c'est loin d'être la héroïne, c'est même tout à fait le contraire, mais elle a autrement de poigne que les jeunes romaines!
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Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
Tout à coup le ciel s'obscurcit à l'orient de Buxum, et pourtant un soleil radieux brillait sans que l'on vit, au sud et à l'ouest, la moindre vapeur troubler l'atmosphère.
Marcus considérait attentivement ce phénomène ; il interrogeait de l'oeil l'horizon pour y découvrir un nuage ; il ne voyait qu'une brume épaisse s'étendant au loin sur la cime des arbres, sans autre caractère qu'une teinte sombre et triste.
Lélia et ses filles étaient venues observer cette étrange apparition, quand soudain la brise apporta un bruit lugubre encore lointain, ressemblant au fracas tumultueux que produit une immense agglomération d'hommes, d'animaux et de chars roulants.
Il n'était plus possible de douter. Ce fracas, pareil au mugissement de la mer qui envahit un rivage parsemé d'écueils, c'était la marche de près d'un million de Huns, de Vendales et d'autres barbares ; des femmes, des enfants, d'immenses troupeaux de bestiaux, d'innombrables chariots ; toutes ces masses en mouvement suivaient la route de Besançon dans la direction de l'Italie.
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Les adorateurs de Jupiter reprirent quelque espoir quand, il y a juste un siècle, notre grand empereur Julianus abandonna le Christ pour retourner à nos dieux immortels. Il fit le contraire des Césars qui avaient cru pouvoir noyer le christianisme dans le sang ; il employa la science, l'adresse et jusqu'à la ruse pour séduire nos adversaires. Hélas ! ses efforts et ses combinaisons furent inutiles : à peine gagna-t-il quelques grands
personnages ambitieux, toujours prêts à se vendre au maître ; tandis que le peuple et les esclaves eux-mêmes résistèrent ou plutôt ces derniers augmentèrent encore le nombre des chrétiens. Julianus, blessé mortellement dans son dernier combat contre les Perses, avoua que le Christ l'avait vaincu et, pour que sa haine se manifestât encore dans le
dernier acte de sa vie, il prit du sang qui coulait de sa blessure et le lança vers le ciel, en s'écriant : « Galiléen, tu as vaincu » !
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L'heureuse nouvelle arrêta sur-le-champ l'élan des assiégeants ; ils comprirent la sottise de leur précipitation irréfléchie et, ne sachant comment se tirer de ce mauvais pas, les plus compromis s'en prirent à leurs femmes, auxquelles ils adressèrent d'amers reproches.
Quand un certain nombre d'hommes sont réunis sans direction légale, il est rare qu'ils se laissent guider par le bon sens et une juste mesure de conduite. Grâce à un revirement soudain des esprits, les paysans, ceux surtout qui avaient paru les plus violents et les plus obstinés à l'attaque, demandaient maintenant à hauts cris que l'on allât faire des excuses à Vergetrus, au pied même des remparts.
Une telle proposition exaspéra les femmes ; elles protestèrent en poussant des cris aigus, et peu s'en fallut qu'un nouveau conflit ne vînt jeter la discorde au milieu des campagnards. Après bien des accusations réciproques, ajoutées aux plus vives récriminations, les hommes furent obligés de céder à leurs compagnes, et chacun se retira humilié et mécontent d'avoir accusé le riche païen avec trop de précipitation et cherché à se faire rendre justice par la violence.
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Un morne désespoir s'empara de lui, il ne cessa plus de maudire ses dieux, les accusant, tantôt de cruauté, tantôt d'impuissance. C'est ainsi que les idolâtres manifestaient leur piété : si le dieu auquel ils sacrifiaient restait sourd à leurs voeux, ils l'accablaient de reproches, l'abandonnaient même pour s'adresser à un autre, souvent le compétiteur du premier ; si Vénus n'exauçait pas une prière, Junon, sa jalouse rivale, était aussitôt mise en demeure de signaler son incontestable supériorité. Les mortels prenaient part aux guerres perpétuelles des divinités envieuses les unes des autres ; mais ces vaines tentatives restaient toujours infructueuses et n'amenaient que des déceptions.
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–Prêtre chrétien, cesse ton discours ; la religion que tu enseignes est impraticable pour ceux qui ont connu la voie douce et facile du culte aimable de nos divinités. Ton Dieu nous fait peur puisqu'il veut le sacrifice, la contrainte de nos passions, la sobriété dans nos goûts, une autre direction de nos penchants naturels. Ce que nos dieux exigent, c'est le sang des taureaux et des brebis. Ils nous donnent eux-mêmes l'exemple des moeurs les plus relâchées et ils permettent que nous suivions les lois de nos instincts. Nos dieux sont faciles : ils ont mille fois choisi leurs épouses parmi les faibles mortelles, se riant de la jalousie et des colères des déesses. Mais ton Christ est sévère ; il demande des privations, des pénitences et des vertus qui restreignent nos plaisirs.
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