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Critique de Sharon


Je découvre le tome 3 alors que je n'avais pas le courage de lire le tome 2 - je n'avais pas accroché au premier tome, celui-ci se passe deux ans plus tard et nous aurons des nouvelles de son personnage principal. Ici, c'est le contraire : j'ai à peine commencé le livre que j'ai eu envie de le terminer, ce que j'ai fait très rapidement.
Il faut dire que, dans ce troisième tome, nous ne sommes pas avec un coupable qui a été relâché à la suite des clics sur internet - les joies d'internet, les dérives des réseaux dit sociaux, le premier tome en explique bien les ressorts. Aujourd'hui, c'est un pédophile qui doit être relâché, et de très nombreuses personnes sont prêtes à lui faire la peau, comme si le supprimer allait ôter les souffrances de ses victimes. Helena est membre de P.J.E., elle est particulièrement investie, rigoureuse mais... son avant-dernière mission a dérapé (voir tome 2). Sa dernière mission, effectuée la veille de la libération de Richard Clarke, aussi. Et cette nouvelle affaire, dont elle va essayer de s'acquitter du mieux qu'elle peut, la touche tout particulièrement.
Nous suivons à la fois Helena lors de sa mission, pendant laquelle elle forme un nouveau membre des P.J.E. particulièrement prometteur (du moins aux yeux de leur chef, un peu moins aux yeux d'Helena) et Helena qui se replonge dans son passé, dans ce qu'elle a vécu à partir de ses dix ans, de ses séances chez son psy. Ses souffrances sont toujours là, et c'est pour cela qu'elle peut comprendre les victimes de Richard Clarke, c'est pour cela aussi qu'elle ne veut surtout pas se livrer - la mission avant tout.

Bien sûr, en tant que professeure, je me dis que ce livre pourrait servir de base à bien des travaux d'argumentation, des débats. Je me dis aussi qu'il permet de voir, de lire, toutes les lâchetés dont est capable l'être humain, quand il sait qu'il peut agir en toute impunité. Les mêmes qui veulent lyncher les pédophiles sont ceux qui insultent leurs victimes - et lyncher les victimes sur les réseaux sociaux ou IRL est une réalité 2022.
Le rythme du récit est particulièrement soutenu, destiné à faire réagir et à émouvoir le lecteur, jusqu'au point culminant : la dernière phrase du roman est une grande claque.
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