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EAN : 9782070410620
1188 pages
Gallimard (23/09/1999)
4.05/5   62 notes
Résumé :
"Une personnalité littéraire a de vrais ennemis pendant sa vie et presque autant de faux amis après sa mort." A la recherche d'Albert Camus, Olivier Todd, sans gommer ni grossir les qualités ou les défauts de l'homme et de l'écrivain, montre comment l'auteur de L'Etranger et de L'Homme révolté tenta d'accorder sa vie, son oeuvre et sa morale.
Camus fut algérien et algérois, journaliste, essayiste, romancier, dramaturge, metteur en scène, acteur... Avec cette ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
« Au printemps, Tipasa est habitée par les dieux et les dieux parlent dans le soleil et l'odeur des absinthes, la mer cuirassée d'argent, le ciel bleu écru, les ruines couvertes de fleurs et la lumière à gros bouillons dans les amas de pierres». Peut-on dissocier Albert Camus d'Alger ? Peut-on dissocier Albert Camus de l'Algérie ? Impossible ! Sans l'Algérie, Camus aurait-il écrit «l'Etranger» ? Camus est-il algérien ? La réponse dépend de vous et de l'idée que vous vous faites de l'identité. C'est d'ailleurs le principal sujet d'actualité en France et en Algérie . En Algérie, l'identité est toujours liée à la notion de descendance, c'est-à-dire l'héritage linguistique, religieux et culturel. Pour obtenir la nationalité algérienne, il faut pouvoir présenter un certificat délivré par les institutions religieuses pour prouver que vous êtes musulman ! Ce fait est d'ailleurs contradictoire aux valeurs républicaines et à la Constitution algérienne qui garantit la liberté des consciences. Si vous êtes résident étranger, de culture et de foi autre que musulmane, vous serez obligés de renoncer à votre propre religion pour obtenir la nationalité algérienne. A ce propos, l'identité n'est pas basée sur l'apport de la citoyenneté : les droits et les devoirs, les valeurs communes (culturelles, morales et autres), avec les spécificités individuelles. Elle est basée en réalité sur la descendance. D'ailleurs, c'est l'idéologie approuvée par l'extrême droite dans les pays européens ! Or, l'identité peut être à la fois individuelle et collective. Les deux peuvent se croiser et se superposer, sans pour autant qu'elles se trahissent. Comme par exemple, les Algériens de France qui, pour une raison ou une autre, ont choisi de porter (d'adhérer à) la nationalité française sans renoncer à la nationalité algérienne. C'est la même chose pour les Algériens qui vivent au Canada. Si l'on suit les valeurs républicaines, Camus est algérien car il est né en Algérie, il a connu la misère comme tout algérien. C'est un enfant qui a dédié un roman à sa mère par cette phrase : «A toi qui ne pourras jamais lire ce livre.», tout comme tous les écrivains algériens de l'époque (Kateb Yacine, Mammeri, Feraoun, Dib, etc.) qui auraient pu dédier ainsi leurs romans à leur mère. Pourquoi l'Algérie n'a-t-elle pas reconnu ce fils exilé ?
J'ai l'impression qu'en repensant aux années cinquante et postindépendance, l'élite algérienne ne parvient pas à dissocier Camus de la politique. Pourtant, Camus n'était pas un politicien ! Peut-être incarnait-il l'espoir d'une révolution intellectuelle émise par l'élite algérienne de l'époque ? La lecture de ses ouvrages nous laisse le sentiment qu'il était proche de la misère de l'Homme, qu'il refusait l'esprit totalitaire. Il affirmait que «la révolte est profondément positive puisqu'elle révèle ce qui, en l'Homme, est toujours à défendre». Un homme qui refusait les injustices mais «qui préférait sa mère à la justice» comme tout méditerranéen vénère sa mère. Quel algérien préfèrerait la justice à sa mère ? Et pourtant, c'est toujours cette phrase qui revient à chaque fois qu'on aborde Camus en Algérie, comme si Camus se réduisait à cela. , lorsqu'on parlait de lui c'était souvent cette phrase qui revenait. On oublie le Camus qui a écrit sur la misère des Algériens, sur les massacres du 8 mai 1945, ses interventions auprès du Général de Gaulle pour les condamnés à mort. On oublie également qu'il faisait partie des fondateurs de «Alger Républicain», ce journal qui a tant éveillé les consciences nationales. le rôle de Camus et son attachement à sa terre natale ne peuvent pas être réduits à une phrase.
La lecture des oeuvres de Camus m'a permis de mieux comprendre ce qui s'est passé, mais aussi de prendre conscience de la misère des Algériennes de cette époque. Plus loin, la lecture de Camus m'a permis de comprendre que finalement «la vérité n'est pas un absolu mais doit être recherchée dans le bonheur, le tourment et la contradiction».3- Camus m'a réconcilié avec le soleil d'Algérie. La lecture de «l'Etranger» m'a complètement bouleversé. Un nouveau style d'écriture et surtout beaucoup d'interrogations, notamment comment l'Arabe était-il perçu. Comment la justice des plus forts impose-t-elle sa loi au plus faible ? le génie de Camus était de dépasser les notions philosophiques habituelles sur l'absurde en les sublimant dans la romance.
Quels sont les secrets des romans de Camus ? Ceci reste un mystère ! Peut-être a-t-il décrit la misère non pas en tant que concept mais plutôt telle qu'il la vécue. Peut-être refuse-t-il l'injustice, les idées totalitaires quelle que soit leur origine ! À ce propos, il écrit : «(...) Renoncer à toute valeur revient alors à renoncer à la révolte pour accepter l'Empire et l'esclavage. La critique des valeurs formelles ne pouvait épargner l'idée de liberté. Une fois reconnue l'impossibilité de faire naître, par les seule forces de la révolte, l'individu libre dont rêvaient les romantiques, la liberté a été, elle aussi, incorporée au mouvement de l'histoire. Elle est devenue liberté en lutte qui, pour être, doit se faire.»

Camus mérite une place dans histoire de l'Algérie; qu'on le veuille ou pas, il fait partie de nous.en tant Algérien le nier, me semble-t-il, c'est nier une partie de notre mémoire et de notre histoire. Nous devrions dépasser le Camus politique, quelle que soit sa vision de l'histoire de l'époque pour lui donner la place qu'il mérite, en commençant par l'école. Il a tant donné pour l'Algérie, à la terre qui l'a vu naître et qui l'a rayonné par son soleil.
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Pour comprendre Camus , il faut savoir qui était Camus . Lire ces textes est une bonne chose , mais découvrir le pourquoi de ces textes est beaucoup plus important . Une biographie sur un homme aussi important n'était point une chose aisée . L'auteur ici s'en sort à merveille . L'on retrouve bien ce jerune Camus , fils élevé dans des conditions trés rudes et qui adorait sa mére . Puis cet homme qui découvre la philosophie et qui s'attache à faire vivre cette Algérie qu'il aime tant . Cet homme dont l'armée n'a pas voulu et qui pourtant ne demandait qu'a défendre la France , là ou nombre d'autres auteurs on pris la voie la plus sombre .... Cet homme qui fut rejeté par ceux là méme qui pour certains avaient collaborés avec les nazis . Cet homme complexe et en méme temps si fort , est parfaitement retranscrit ici . Cette biographie pour qui veut découvrir Camus c'est un bonheur . Parfaitement écrite , pensée , elle est incontournable si l'on veut comprendre Camus .
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A la recherche d'Albert Camus, Olivier Todd, sans gommer ni grossir les qualités ou les défauts de l'homme et de l'écrivain, , montre comment l'auteur de l'Etranger et de l'Homme révolté tenta d'accorder sa vie, son oeuvre et sa morale.
Camus fut algérien et algérois, journaliste, essayiste, romancier, dramaturge, metteur en scène, acteur... Avec cette biographie, sa personnalité apparaît dans toute sa complexité, grâce à de nombreux inédits dont sa correspondance. Camus était charmeur et ombrageux, sincère et théâtral, plein de doutes et arrogant. Il voulait être aimé et y parvint souvent. Il cherchait à être compris et n'y parvint pas toujours. Il parla trop de bonheur pour être heureux et serein. Faut-il pour autant l'imaginer malheureux comme Sisyphe ? extrait de quatrième de couverture
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Il parait que l'on a beaucoup sabré quand l'on a traduit ce livre. La version anglaise est de seulement 434 pages tandis que la version française est de 856 pages. On a assurément trop coupé. La version française est certainement trop longue mais le plaisir pour la lecteur vient du superflu. L'essentiel dans "Albert Camus: une vie" déçoit énormément. Ce livre est riche en détails pour le fan, mais ne présente pas de grande thèse intéressante.
Todd décrit bien la relation de Camus avec sa famille. Camus a grandi en Algérie. Son père est mort à la guerre en 1914 quand il n'avait pas un an. Sa mère qui était sourde avait un vocabulaire de 400 mots. Il était très proche avec son frère ainé Lucien.
Todd nous donne aussi bien de jolies pages sur les maitresses superbes de Camus. Ses passages semblent avoir survécu aux coupures effectuées pour la version anglaise si on peut se fier aux critiques GR.
Finalement, Todd raconte en profondeur le dossier médical de son sujet. Diagnostiqué tuberculeux dés son adolescence, Camus a eu la santé fragile toute sa vie et croyait être près de la mort à plusieurs reprises.
Todd s'intéresse beaucoup au parcours politique de Camus qui est devenu membre de la partie communiste Algérie en 1935. Il s'est fait expulser en 1937 pour ses opinions trop indépendantes. Pendant les 14 années qui ont suivi, Camus est demeuré proche des communistes, mais le lancement de "L'homme révolté" a provoqué une deuxième rupture plus grave.
Todd explique très bien pourquoi Camus s'est opposé à ceux qui appuyaient l'indépendance de l'Algérie et le FLN et sa faction militaire et terroriste l'ALN. Camus refusait de se désolidariser avec la communauté des blancs algériens à laquelle il appartenait. Camus proposaient une Algérie fédérative avec deux gouvernements , un pour les Arabes et un deuxième pour les blancs (les pieds noirs). Cette option avait très peu d'appuis, mais Camus a été inébranlable.
Todd réussit moins biens avec les cotés littéraire et philosophique de Camus. D'après Todd Camus écrivait des romans philosophiques; c'est à dire un écrit où on présente des idées avec des images. À l'avis de Todd les meilleures de Camus son "L'étranger" et "La Chute".
Les commentaires que fait Todd sur les écrits philosophiques de Camus plutôt insignifiants et il rate complètement son analyse de "L'homme révolté" qui a valu a Camus d'être excommunié par Jean Paul Sartre de la fraternité des intellectuels de la gauche française.
Dans "L'homme révolté" Camus appelle aux philosophes de se renoncer aux déterminismes hégéliens et marxistes et de se renouer avec le dialogue platonique. le grand défaut et du marxisme et du hégélianisme, c'est qu'ils i proposent que la morale vient de l'histoire. Pour Camus la morale est un absolu en dehors de l'histoire et que le dilemme fondamental de l'homme est de trouver cette morale quand Dieu n'existe pas.
Todd critique vivement adversaires de Camus. Notamment il est très cruel avec Simone de Beauvoir pour son roman-à-clé "Les mandarins" où elle critique Camus de façon très déloyale. Pourtant, Todd n'ose pas défendre la philosophie de Camus. Est-ce que Camus a été un existentialist?. Todd n'y se prononce pas. Il dit seulement que Camus se défendait d'être existentialiste parce que les écrivains qui s'affichaient comme tels appuyaient sans réserve le PCF et les gestes de Staline.
J'ai beaucoup aimé "Albert Camus: une vie" mais il est incontestablement très long. Je comprend pourquoi l'éditeur anglaise a décidé de l'abréger. Malgré tout la version française, originelle est un trésor pour les fans de Camus.
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La meilleure biographie d'Albert Camus;exhaustive et très bien écrite.
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Citations et extraits (15) Voir plus Ajouter une citation
Il n'y a pas de soleil sans ombre et il faut connaître la nuit.
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En 1923, le cours moyen deuxième année est mené par un instituteur réputé, Louis Germain. L’instituteur, personnage important à Belcourt, Carpentras ou Lille, enseigne toutes les matières. M. Goulesque, le directeur, donne, lui, des rudiments d’arabe à ses élèves. Germain appartient à une élite d’instituteurs connus, Nizard, Goran, Ceccaldi, Cazalet, même si tous ne sortent pas de l’école normale de la Bouzaréah. Grand, raide, l’élocution précise, Germain joue de la clarinette et respecte la partition. « Germain ne connaît que le métronome », disent certains. Collectionneur de cartes postales, l’instituteur distribue des calottes et coups sur les fesses avec son « sucre d’orge », grosse règle de bois rouge. Intransigeant sur l’orthographe, la ponctuation, la présentation des devoirs d’arithmétique ou des rédactions, il organise des concours de calcul mental. Avec sa lanterne magique, il offre deux fois par mois à ses gamins ébaubis des projections de géographie ou d’histoire naturelle.
Les instituteurs ont une mission, élever les enfants, ouvrir l’esprit critique et les préparer au certificat d’études primaires, premier grade de l’enseignement français qui permet de postuler dans la fonction publique. Les instits croient au progrès. En Algérie, comme en métropole, beaucoup sont militants, radicaux, socialistes ou communistes. Louis Germain lit La Libre Pensée. Sans bouffer du curé, il se méfie de l’Église. Pendant ses cours d’instruction civique, lorsqu’il est « question de Dieu [dans le programme] », il explique que « certains y croient, d’autres non ». Et que dans la plénitude de ses droits, « chacun fait ce qu’il veut ». Pour les religions, il se borne à indiquer celles qui existent. Il ajoute qu’il y a « des personnes ne pratiquant aucune religion ».
Les instituteurs imprègnent les enfants d’un ordre social républicain. Ils ont en tête la « lettre aux instituteurs » de Jules Ferry : « En matière d’éducation morale, vous n’avez à enseigner […] rien qui ne soit familier à tous les honnêtes gens […] Vous êtes l’auxiliaire et, à certains égards, le suppléant du père de famille. » Germain est un second père pour Albert ― ou le premier. Après quatre ans de guerre, il se sent des devoirs envers les pupilles de la nation : « Ton pauvre papa, que j’ai toujours considéré comme mon camarade. » À la fin du trimestre, l’émotion en sourdine, Germain lit à voix haute le roman de Roland Dorgelès, Les Croix de bois, qui décrit la vie des tranchées, les assauts à la baïonnette, les blessés, l’horreur de la guerre, beaux sujets de dictée : « …Une rumeur monta vers la droite, des cris ou une chanson : ‘’Les zouaves sont sortis !‘’ Une rafale de 105 éclata, cinq coups de cymbale… ‘’En avant la troisième !’’ cria le capitaine. »
Albert sait que son père fut zouave. Dans ses instructions, Ferry poursuivait : « Ce que vous allez communiquer à l’enfant, […] c’est la sagesse du genre humain. » Camus et ses camarades l’apprennent, la France incarne toujours des valeurs universelles, après la Grande Guerre comme avant. (P. 30, 31)
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Char devient aussi pour Camus "ce frère de peine et de joie, dont l'affection" l'aide à vivre. Camus lui offre des disques, dont le Don Giovanni de Mozart. Ils bourlinguent, voyagent entre Paris et la Provence dans la chère Citroën de Camus. Au bar d'une auberge de campagne, à Tain-l'Hermitage, le patron les prend pour Pierrot le Fou et Dédé la Mitraille, célèbres truands.
- "Une hostellerie pour patriciens du marché noir nous a vus débarquer [...] forcés par les circonstances et la pompe à essence. Le patron dont j'avais vu des centaines d'exemplaires à Montmartre vivant de la générosité des dames, planté au milieu d'une clientèle raffinée et d'une vingtaine d'abat-jour roses, voit arriver une traction noire d'où descendent deux rouleurs d'épaules, plutôt dégueulasses et dont l'un a un format de porte cochère [Char, bien sûr]. Dialogue (que j'arrange un peu, mais la vérité est intacte):
Char. Salut. On voudrait coucher?
Le patron. Combien de chambres.
C. Deux.
Le p. Je n'en ai qu'une.
C. A deux lits?
Le p. A un seul.
C. Merci. On ne la veut pas.
Moi (toujours pratique). Alors, on voudrait manger.
Le p. Bon.
On s'installe. On cause. Le patron se file plusieurs verres derrière le comptoir et la cravate. Au bout d'une heure, il se ramène.
Le p. Les clients qui devaient me téléphoner pour la chambre l'ont pas fait.
Moi. C'est la souris qui a dû renâcler.
Le p. Comme de juste. Alors, vous voulez coucher.
C. D'accord.
Le patron va se filer un verre. Il revient avec des fiches.
Le p. Vous comprenez, on est surveillé. Mais vous pouvez mettre ce que vous voulez, je ne vous demanderai pas les cartes d'identité.
Char et moi, on se regarde. Nous avons compris. Nous faisons les fiches.
Lui met: "industriel". Moi, "journaliste". Le patron revient.
Moi. Ca vous va comme ça?
Le p. L'essentiel, c'est que vous ne mettiez pas Pierrot le Fou.
Résultat net: le lendemain, une addition ultra-modeste et le patron qui pousse la voiture pour la mettre en marche. On était entre gens du monde."
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Dans sa vie privée et ses engagements publics, un Camus inattendu - souvent inconnu - surgit à travers ses prises de position politiques ou artistiques, ses amitiés, ses amours. Camus reste inclassable, solitaire et solidaire, un frère ennemi de Sartre.. Communiste puis anti-communiste, il connaissait le prix humain des idéologies. Il ne voulait être ni victime, ni bourreau. Pour lui, la souffrance n'avait pas de frontière mais les tyrans avaient toujours la carte d'un parti.
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La famille sartrienne sait Koestler antistalinien mais le croit toujours de gauche. Il lance à Sartre "Vous êtes un meilleur romancier que moi, mais moins bon philosophe". Simone de Beauvoir, attirée par l'homme, voit en lui un bon romancier mais n'aime pas plus ses positions philosophiques que celles de Camus. Sartre et le Castor le trouvent pédant, auto-didacte, scientiste et d'une "médiocre formation marxiste". Le Castor distribue facilement les mauvaises notes.
Tous adorent Mamaine [la compagne de Koestler], très jolie brune. Simone reconnaît qu'elle a "l'esprit aigu", une "grâce fragile". La cordialité règne et les fiestas reprennent. Simone s'éprend tour à tour d'Arthur [Koestler] et d'Albert [Camus]. Le premier succombe, pas le second:
- Imaginez ce qu'elle peut raconter sur l'oreiller après! soupire Camus. Epouvantable, une pareille bavarde, un bas-bleu total, insupportable!
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Videos de Olivier Todd (20) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Olivier Todd
Audrey Pulvar reçoit Olivier Todd, Ecrivain, journaliste, auteur de "J'ai vécu en ces temps" publié chez Grass Paru le 20 avril 2011.
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