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Critique de petitours


Les ennemis intimes de la démocratie s'apparente à un ouvrage vulgarisé de philosophie politique, attaché à identifier les racines profondes des dérives de notre système économique et politique. S'apparente car il s'agit tout à la fois d'un essai de polémiste traitant l'actualité à la lumière de l'histoire des idées. J'en retire donc une impression en demi-teinte, tant le déséquilibre entre ces deux aspects est flagrant. Autant la mise en perspective des déchirements politiques du XXème siècle par la controverse entre Saint Augustin et Pélage, est passionnante, autant l'application aux dérives du néolibéralisme ou du populisme fait souvent dans la superficialité. Autant la relecture de Condorcet, Constant ou Hayek est éclairante, autant la critique de la pensée de Friedman témoigne d'une méconnaissance évidente. Autant l'auteur nous enrichit de l'histoire du messianisme politique, de la filiation entre les penseurs de la révolution française et les néoconservateurs de la Maison Blanche, autant son analyse des nouvelles techniques de management relève de la caricature de sociologie de comptoir. Auguste Comte disait des philosophes qu'ils étaient les "spécialistes des généralistes", on préférera ici Todorov philosophe qu'essayiste, politologue ou économiste.
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