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Critique de StCyr


Le maître dont il est question ici est Henry James, sans contredit un des plus illustres représentants du roman dans sa plus noble acception, héritier de la tradition du XIXème siècle, et précurseur de la modernité, le plus britannique des auteurs américains. Colm Tóibín nous offre une biographie romancée intimiste. Des origines puritaines d'une famille issue de la Nouvelle Angleterre, marquée par la Guerre de Sécession, à son établissement dans sa terre d'élection d'Angleterre. le romancier Irlandais trace le portrait d'un homme tout à son art, goûtant volontiers la réclusion des cottages, inclinant à la solitude et au silence de l'introspection. Il évoque à demi-mot les inclinations particulières de James, ses amitiés contrastées, la fragilité nerveuse constitutive des membres d'une famille adonnée depuis des générations aux travaux de l'esprit. C'est surtout la fabrique du roman qui nous est donnée de voir, la salle des machines, comment un auteur s'approprie, sans trop s'embarrasser de délicatesse, les motifs de la vie réelle de ses contemporains, pour le retravailler et le remodeler au service de son art.

L'argument de départ du maître est attrayant, mettre en scène une figure de la littérature mondiale dans son travail de recréation. L'exécution en est sobre et solide, trop sobre peut être, le caractère et la personnalité d'Henry James prêtant à l'évidence plus aux demi-teintes qu'aux envolées lyriques, alors fendons-nous d'une litote bien de circonstance : pas inintéressant.
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