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Critique de Zephirine


Dans ces histoires, parfois très brèves, la voix de l'auteure n'est jamais dénuée de tendresse, elle se fait parfois poétique, surtout lorsqu'il s'agit d'évoquer la nature. Certaines nouvelles ont des accents d'A.E. Poe, d'autres se rapprochent plus de la science-fiction comme « La visite » où la famille est constituée de plusieurs clones de soi-même. Dans « Les enfants verts » qui se passe en 1656 dans une région reculée de Pologne où les superstitions sont légion, elle nous convie à un retour dans le passé et derrière ce conte philosophique, on découvre l'importance de la nature et des origines chez l'auteure.
On est effrayé, charmé ou amusé par ces histoires qui explorent l'humain dans un monde irrationnel, ou surnaturel. On côtoie aussi l'absurde avec ce vieil homme dans « Les coutures » qui découvre que les chaussettes ont toutes une couture, ce qui semble aller de soi pour les gens qui l'entourent alors que lui, il ne se retrouve plus dans ce monde où il perd ses repères. La fin de vie avec l'euthanasie et la possibilité d'une autre vie sont évoquées dans « le Transfugium » et on le retrouve aussi dans « La montagne de tous les saints » avec ce mysticisme qui accompagne le commerce des reliques des saints martyrs romains.

Dans ces huit nouvelles, on passe d'un monde à l'autre avec cette facilité d'entrer chaque fois dans une histoire très différente où toute frontière entre réel et fantastique s'efface. Et ça fonctionne à merveille tant les talents de conteuse d'Olga Tokarczuk, et son écriture pleine d'empathie, nous emportent vers des contrées lointaines et des mondes inconnus.
Un bon moment de lecture et un recueil que je relirai sûrement

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