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Le deuxième livre est toujours une étape importante. Pour l'auteur, qui doit confirmer les espoirs placés en lui après un premier succès ou inverser la tendance si le premier livre n'a pas trouvé son public. Mais également pour le lecteur, qui se lance dans l'aventure de relire un auteur qui soit lui a beaucoup plu (au risque de découvrir que ce n'était qu'un heureux hasard) soit lui a déplu mais à qui il souhaite donner une seconde chance (au risque de vivre une deuxième désillusion et d'enterrer ainsi définitivement l'écrivain en le sortant de toutes ses PAL).

Ce livre est le troisième roman de la prix Nobel polonaise Olga Tokarczuk... mais le deuxième traduit en français. Son premier roman n'a en effet pas eu les honneurs de la traduction... alors qu'ironiquement le lieu de l'action est la France du 17ème siècle. Avis aux éditeurs français qui pourraient avoir intérêt à commander une traduction, avec en plus le bandeau "Lauréate du Prix Nobel" toujours garantie de vente.

Ce livre est ma deuxième lecture... après celle du premier roman, je fais dans la lecture chronologique mais totalement par hasard puisque j'ai choisi ce livre uniquement parce qu'il était disponible dans ma bibliothèque. Mais tant mieux cela sera l'occasion de voir en quoi l'écriture de Tokarczuk évolue et en quoi elle se ressemble en avançant.

J'avais vraiment adoré Dieu, le temps, les hommes et les anges. Et quand on entame une deuxième lecture d'un auteur qu'on a fortement apprécié, on voit s'ouvrir plusieurs chemins: soit l'auteur restera dans la veine de ce qu'elle a écrit, soit l'auteur changera totalement de style, de genre, de narration. La première solution est à la fois rassurante et frustrante : l'auteure ne risque-t-elle pas de se répéter, de faire moins bien de la même façon et donc se révéler décevante ? La seconde solution serait inquiétante et excitante : va-t-elle déployer son talent d'écriture dans un nouveau format ou se perdre en cherchant à innover ?

Cette deuxième lecture prend le premier chemin. Tokarczuk reprend le format de son deuxième roman dans le troisième. le récit est organisé autour d'un cadre mais laisse se déployer plusieurs histoires en son sein. Là ou Dieu, le temps... se positionnait dans le village fictif d'Antan qui lui permettait ainsi d'explorer plusieurs périodes de l'histoire polonaise, elle pose son histoire dans un hameau proche de la ville de Nowa Ruda, en Silésie, à deux pas de la frontière tchèque. Dans cette région au carrefour des influences entre Allemagne, République Tchèque et Pologne en fonction des vicissitudes de l'Histoire et des déplacements de population, l'auteure peut ainsi encore nous promener dans le temps pour nous raconter un territoire, cette fois-ci réel, à travers le prisme des époques différentes.

Là où elle avait joué avec la fantasy en créant un monde à part entière dans son deuxième roman, elle prend ici comme fil rouge les rêves, ce qui lui permet aussi de garder une vraie liberté dans le récit, puisque rien n'est réellement impossible dans les rêves. L'auteur semble se sentir à l'étroit dans la réalité pure et froide et elle cherche à s'affranchir de ces limites et le biais du rêve est particulièrement bien choisi puisqu'elle l'utilise comme grille d'analyse de plusieurs phénomènes (religion, divination, et même lycanthropie cannibale à un moment).

Au delà des rêves, ces différents récits bénéficient également d'une histoire cadre avec une narratrice mystérieuse au mari seulement initialé (le taiseux R.) et ressemblant particulièrement par beaucoup d'aspects à l'auteure elle-même. En visite dans la région, acquéreurs d'une maison de vacances ô combien originale (traversée par une rivière, pas idéal pour l'humidité, mais avouez-le très poétique), ils nous permettent ainsi de rencontrer la galerie de personnages pittoresques, la voisine perruquière Marta, les bûcherons occasionnels Bidule Machin et Marek Marek. D'autres personnes ne sont que croisés mais cela ne les empêche pas de devenir les protagonistes principaux d'histoires plus développées, plus originales les unes que les autres, d'un cadavre trop proche de la frontière pour avoir une mort tranquille à un moine en questionnement sur son genre, en passant par une femme amoureuse d'un rêve.

La connaissance de la région et l'amour pour celle-ci se sentent parfaitement dans les mots de Tokarczuk. Elle s'est installée à Walbrzych, toute proche de Nowa Ruda, au début de sa carrière de psychothérapeute et a du sillonner ces chemins vallonnées, admirer ces paysages enneigés dans sa jeunesse. Son amour des champignons , déjà très présent dans le deuxième roman, s'exprime ici tout au long du récit, s'épanouissant même dans plusieurs recettes bien détaillées. Cet amour va même jusqu'à remettre en cause la classification de vénéneux, préférant tester par soi-même si le caractère comestible ne dépend pas autant de la femme qui le mange que du champignon lui-même... On ne conseille pas forcément de suivre ces conseils !

Avec tous ces ingrédients, vous devez vous dire que me voilà conquis et ravi... Et bien pas totalement ! J'ai beaucoup moins trouvé mon compte dans cette lecture que dans la première. Est-ce dû à la perte de la surprise de la découverte ou à une organisation qui m'a semblé moins ciselée ? Je me suis à certains moments perdu dans l'entremêlement d'histoires pourtant toutes très intéressantes. Peut-être que le récit cadre plus terre à terre m'a moins emporté que le village d'Antan si féérique dans sa normalité apparente.

Cela reste néanmoins une lecture très agréable, pleine de questions originales que je ne m'étais jamais posée, comme celle que j'ai relevée en citation : pourquoi ne change-t-on pas de nom lorsque la vie fait de nous des personnes parfois tellement différentes de celles que nous étions à la naissance ? Je vous laisse sur cette question, le temps de programmer pour dans quelques temps ma prochaine lecture de Tokarczuk, Les Pérégrins sans doute si je suis l'ordre chronologique que le hasard m'a créé !
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Début de lecture assez déroutant avant de me rendre compte qu'il valait mieux prendre l'histoire, les histoires plutôt, comme elles venaient et ne pas tenter de trouver un sens global au livre ! On prend une grande respiration, on laisse aller son intellect et on profite des mots !

Le point commun à toutes histoires est le lieu où elles se situent, dans un village en Basse-Silésie aux confins de la Pologne, à la frontière de la Tchéquie, avec son cortège de personnes étranges, rêveuses, terre à terre mais surtout de toutes époques !

Nous ne saurons pas grand-chose de la narratrice, ni de qui j'imagine être son conjoint, qu'elle nomme R., si ce n'est qu'ils font un séjour annuel dans ce village, dans les années 1990 !

Des fragments de vie contemporaine, de légendes aussi, un peu de spiritualité, beaucoup de poésie dans ces textes qui mettent notre imagination en mouvement : champignons, perruques, un moine qui se voudrait femme, déplacements de population à la fin de la guerre, l'automne qui est la saison de la région, cruauté et merveilleux se nouent et tissent un roman surprenant et onirique !

A déguster !

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Un roman de Pologne rurale, près de la frontière tchèque, un texte qui va dans toutes les directions.

C'est d'abord l'histoire d'une femme qui vit dans la montagne près de sa voisine Martha. On a les arbres fruitiers, Martha élève des poulets et a fabriqué des perruques. Elle raconte aussi toutes sortes d'histoires sur la région, sur les Allemands qui y ont vécu, ou sur toutes sortes de personnages hauts en couleur.

Le propos du roman est discontinu, car entrecoupé de légendes, parfois intéressantes, parfois moins. Par exemple, la vie de sainte Kummernis, vierge et martyre, ainsi que celle de son biographe m'ont un peu lassée, j'avais hâte de finir ces histoires, et ce n'est jamais bon quand on considère ainsi une lecture. (On trouve d'ailleurs cette sainte sous le nom de Wilgeforte dans Wikipédia.)

Heureusement, il y a la qualité de l'écriture imagée, le propos tantôt incisif, tantôt loufoque, tantôt ancré dans le quotidien banal, tantôt flottant dans l'imaginaire ou le philosophique.
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Quelle que soit l'oeuvre choisie, et elles sont assez diverses dans la forme, c'est toujours pour moi une expérience incroyable, ébouriffante et nourrissante de m'immerger dans l'univers d'Olga Tokarczuk et d'observer le monde à travers ses focales souvent inédites et toujours intéressantes : les réseaux micellaires, la poussée d'un cheveu ou encore les rêves des autres captés sur internet sont des prismes d'appréhension du monde que je ne trouve que chez elle, tout comme cette atmosphère suspendue entre pensée onirisée et rêverie fantastique.

Ce qui me plait particulièrement dans "Maison de jour...", son troisième roman, c'est sa fraîcheur, le naturel qui s'en dégage par rapport à son roman ultérieur "Les Pérégrins", plus mature, plus construit, plus reconnu aussi, mais qui, bien que construit sur un même modèle d'enchevêtrement d'histoires et réflexions subtilement liées les unes aux autres, dégage une énergie un peu moins spontanée.

Peu importe l'histoire, d'ailleurs irracontable, et dans laquelle j'ai à peine reconnu ce qu'en dit la quatrième de couverture: l'essentiel est dans le plaisir de lecture savouré chaque soir, tantôt auprès de la vieille et sage Martha qui tisse patiemment des perruques en été et hiberne en hiver, tantôt en immersion dans la vie d'une sainte à barbe, dans l'histoire d'un couple qui périclite, ou encore juchée comme ce cadavre sur la montagne à la frontière tchèque. Une expérience dont l'on ressort à la fois plus léger et plus riche.

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Il est impossible de résumer ce livre, qui malgré son titre de roman ne contient pas de récit structuré, il s'agit de fragments, de morceaux, d'histoires de personnes ou de lieux, mélangés à une sorte de journal de la narratrice, narratrice dont ne nous savons presque rien, et qui paraît pourtant ressembler à l'auteur elle-même. Elle nous y décrit une vie très quotidienne, banale et sans éclats, de cuisine ou de visite à une voisine, et pourtant le merveilleux, le magique, et l'extraordinaire se cache dans les gestes apparemment sans importance de tous les jours. Et puis d'autres personnages, vivant ou disparus depuis longtemps surgissent au fil des pages, au grès de l'inspiration de l'auteur, ils ont des liens plus ou moins lâches avec la narratrice, comme cette femme qui entend une voix, qu'elle essaie de retrouver, et qui vit une étrange expérience, et dont la silhouette croise la narratrice. C'est donc un mélange de voix, de bouts d'histoires, de recettes de cuisine improbables et pleines de poésies, nous entrevoyons des vies, dont le point commun semble être la solitude et l'impossibilité de partager son expérience avec les autres. Une tapisserie aux couleurs un peu passées, pleine de détails qui constituent à chaque fois un monde en soi.

C'est par moments extraordinaire, certaines petites histoires sont des petits moments d'anthologie, que l'on a envie de lire et de relire pour les savourer. le style est limpide et dépouillé, tout en possédant une grand force d'évocation. Mais je trouve la construction à la longue un peu frustrante, cette narratrice dont on ne sait rien, qui ne se livre pas, devient lassante, et la juxtaposition de morceaux sans lien apparent, tout au moins pour moi, commence à moins bien fonctionner au bout d'un moment à mon sens . C'est néanmoins une lecture troublante et qui laisse des traces, et je poursuivrai l'exploration de l'auteur.
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Étrangeté fragmentaire que ce roman, dont le seul véritable lien est finalement, sa narratrice, et dont on ne sait, finalement aussi, que peu de choses. C'est une femme qui vient passer une partie de l'année dans une maison de la campagne polonaise, à proximité de la frontière tchèque, alors que le communisme s'est effondré il y a peu. Elle est accompagnée de R., dont on ne saura que bien peu de choses également, est elle-même une écrivaine trouvant l'inspiration en cette campagne qu'elle brosse, ses habitants, son histoire, ses évènements religieux…, tout en s'inspirant de ses propres rêves, pensées, réflexions, face à ce qu'elle voit, mais aussi face à ce qu'elle ressent, et plus encore face à ce qu'elle écrit, ou tente d'écrire.

Les fragments qui content cette Pologne, et à travers elle sa narratrice, oscillant entre onirisme poétique, merveilleux et légendes slaves, et réalisme prosaïque, banal, parfois cruel, fragments disparates et perturbants de prime abord, forment au fil des pages une toile remarquablement bien tissée, qui prend de plus en plus sens, qui entraînent le lecteur dans un tout enchanté et enchanteur.

Une découverte réussie d'Olga Tokarczuk, qui me donne envie d'en découvrir davantage très rapidement.
Lien : https://lartetletreblog.com/..
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Lorsque la Forêt-Noire n'est pas délicieuse ni même comestible, qu'elle se révèle au contraire vénéneuse, lorsque ce lieu non pas accueillant mais envoûtant et terrifiant, comme les forêts des contes de notre enfance , se révèle dangeureusement sombre ; là où les maisons et leurs cuisines et leurs caves pleines d'humidité sont décrites de jour comme de nuit et voient en leur sein des vieilles femmes dépourvues d'âge préparer des champignons plus ou moins comestibles ou vénéneux, il est temps de s'arrêter sur le seuil et d'explorer même dans la pénombre la plus totale, en s'aidant des mains sur la surface pour s'orienter entre les murs comme sur les pages, ou il est temps de s'échapper, avant de sombrer dans le néant.
L'oeuvre au noir d'Olga Tokarczuk (j'aime son nom : Tocard ! Tchouk !) est sombre, très sombre, tellement sombre que la narratrice qui ne se nomme pas dans ce roman pense plus que souvent au néant, à la mort, à la désintégration, à la moisissure, tellement qu'elle aimerait se métamorphoser en champignon pour être, pourquoi pas, mangée ? Alors non merci madame la narratrice, merci pour toutes vos recettes aux champignons mais je ne suis pas cannibale. Et je ne compte pas le devenir, non plus, même si l'une des histoires de ce roman raconte que ça me permettrait de me métamorphoser en louve-garou. Non merci. Et je n'ai pas non plus prévu de me vider de mon sang comme un autre personnage, et je n'ai pas non plus prévu de me suicider. Non vraiment pas, non merci, j'insiste. Et non merci, je me passerai d'ailleurs de venir visiter vos châteaux de la Forêt-Noire, si merveilleusement décrits, parce que non vraiment, je me méfie des loups bien que je ne porte plus depuis longtemps mon Petit Chaperon Rouge, par contre j'ai toujours peur d'être abandonnée par mes parents alors j'éviterai de me promener trop souvent dans les forêts de contes de fées qui sont bien souvent des forêts non de rêves mais de cauchemars.
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Livre très surprenant, déroutant même au début,d'Olga Tokarczuk, lauréate du prix Nobel en 2018.
C'est son écriture fluide, poétique qui fait l'intérêt de ce récit et son art de mêler présent et Histoire, réel et rêve.
Le ton est léger, les personnages comme la narratrice sont dans un entre deux , entre le conscient et l'inconscient.
Le cadre c'est la Silésie, dans un tout petit lieu, proche de la frontière avec la Tchécoslovaquie, une région malmenée par L Histoire.
La narratrice avoue que son compagnon R.et elle vivent silencieusement dans leur maison isolée. Alors, c'est auprès de Marta, une vieille femme qui a toujours vécu là qu'elle
trouve de la vie. L'auteure déroule dans de courts paragraphes des séquences de vie toutes simples , proches de la nature où les deux femmes partagent recettes de cuisine, cueillettes,perruques. Elles partagent aussi des récits de rêves , des croyances.Et dans le livre réalité quotidienne et onirisme s'entremêlent.
Il y a aussi des drames, des coups du destin que l'auteure raconte sans s'appesantir, avec délicatesse. Ainsi Peter Dieter , un Allemand, meurt-il brutalement dans ce village de son enfance et devient l'objet de transport sans fin par les soldats d'un côté à l'autre de la frontière.
Dans cette région où l'on vit dans la nature, l'on peut être victime de son ignorance , le fils des Frost meurt d'avoir consommé des champignons mortels.
L'auteur entrecoupe le récit de longs paragraphes consacrés à la légende de Kummernis jeune fille qui se réfugie dans les ordres contre l'avis de son père et qui deviendra une sainte.
C'est un ensemble de paragraphes à première vue disparates, qui dit peut-être ce qui fait la richesse et la complexité d'une petite communauté villageoise de Silésie et d'ailleurs , les légendes font partie des fondations ou du fond.
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Un texte dans lequel il n'est pas toujours simple d'entrer. Il faut accepter de ne pas lire une histoire linéaire, mais des morceaux de vie qui s'accrochent au fil rouge du récit de la narratrice. Cette vie ordinaire, quotidienne croise des personnages pittoresques dont un aspect nous est livré, des moments de poésie ou de drame, ou des destins extraordinaires qui frôlent le magique.

Il faut souligner ici qu'il ne s'agit pas d'une nouveauté, mais d'une réédition dans une nouvelle traduction, d'un livre de 2001 de la prix Nobel de littérature 2018.
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Depuis quelques jours, Olga Tokarczuk est lauréate du prix Nobel de littérature 2018 ! Un 5ème prix Nobel de littérature pour la Pologne donc, mais surtout la 15ème femme a le recevoir officiellement (16ème si l'on compte le prix alternatif de l'année dernière attribué à Maryse Condé). Un goût de trop peu concernant un prix créé en 1901, et ayant récompensé 97 hommes !

Mais revenons à Olga Tokarczuk, que j'étais justement en train de lire depuis quelques semaines ! Comment vous résumer l'histoire de Maison de jour, maison de nuit ? Comment vous décrire ce roman ? Ce n'est pas chose aisée, car l'écriture consiste en une imbrication de récits, un emboîtements de scènes, dont la temporalité varie. le fil conducteur du roman est celui de la vie d'une femme dans sa maison de campagne pendant la belle saison, de son quotidien, de sa passion pour les rêves et de sa relation avec sa vieille voisine Martha. Mais Olga Tokarczuk vagabonde, elle nous peint une somme de petits tableaux, qui petit à petit font sens (ou pas car elle nous embarque aussi dans le fantastique !). Il faut être attentif, se laisser embarquer doucement, prendre son temps ; même si cela est très déroutant !

A travers toutes ces scènes du quotidien, ces descriptions attentives de personnages, d'objets, de paysages, de créatures un peu surnaturelles... Olga Tokarczuk questionne l'universel : la vieillesse, la mort, le sens de la vie... sont des thèmes qui reviennent régulièrement. Et j'ai particulièrement aimé ces passages, sur lesquels on s'arrête pour réfléchir. L'autrice a le don de saisir des questionnements, des réflexions qui touche chacun d'entre nous !

En bref, il m'est impossible de vous résumer ce roman. Il m'est aussi très difficile de vous décrire le style de l'écrivaine. Pour moi, ce fut une réelle expérience de lecture, qui a demandé de la lenteur et de la réflexion.
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