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Contes et légendes inachevés tome 2 sur 3
EAN : 9782266118002
160 pages
Pocket (08/04/2004)
3.82/5   425 notes
Résumé :
D'années en années, le culte jaloux qui entourait le "Seigneur des anneaux" à sa publication dans les années 50 s'est transformé en succès universel. Les Hobbits, ce "peuple effacé mais très ancien" qui vivait quelque part au nord-ouest de l'Ancien Monde, nous sont devenus aussi familiers que les héros des contes de fées ou ceux des grandes épopées, avec Bilbo, Gandalf, Bombadil ou Galadriel, et tous les habitants de la Terre du Milieu.

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Critiques, Analyses et Avis (17) Voir plus Ajouter une critique
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Le premier conte se passe sur l'ïle de Numenor et relate la période du second âge où vécut et régna Aldarion. le récit est relativement court et relate la vie d'Aldarion, on ne s'attarde pas sur ses aventures mais sur le conflit qui règne en lui entre rester auprès de son peuple et embrasser sa destinée de roi ou succomber à l'appel de la mer et de l'aventure. La fin est cousue avec des notes laissées par Tolkien et les raccords fais par son fils et plusieurs pages de notes qui apportent une multitude de détails quant à la chronologie des événements et les liens avec les autres livres.

On poursuit avec l'histoire de Galadriel et Celeborn et ensuite Amroth, en Lorien. C'est assez confus car il n'y a pas énormément de note de Tolkien sur ces histoires et il y a beaucoup de modifications ou différentes origines possible quant à l'origine de certains personnages, par exemple. Néanmoins, on apprend beaucoup de chose, plein de petits détails sur l'histoire de la Terre du milieu pendant ce second âge (Sauron à ses débuts etc...).

Puis on finit avec les appendices et on croule sous les détails géographiques, étymologiques … intéressant, mais il faudrait prendre des notes pour s'y retrouver !
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Ce court livre pourrait être un coup de coeur, il s'en faut de peu : les textes réunis sont toutefois franchement inachevés, il m'a semblé en cours de lecture qu'il fallait obligatoirement qu'il s'adresse aux fans de l'auteur. Je vois assez mal comment un néophyte pourrait aborder ce livre et comprendre quelque chose en n'ayant pas encore lu le Seigneur des Anneaux, voire le Silmarillion.

Cet ouvrage regroupe donc quatre textes, dont un narratif relativement complet, un inachevé avec seulement des fragments remis bout à bout par le fils de Tolkien, et deux études sur Númenor, l'île en forme de pentacle entre la Terre du Milieu et le "paradis" Valar (les Dieux), qui sombra avant le Troisième Âge. L'ordre des documents est bien choisi, car les deux études, une description de l'île et une généalogie des Rois de Númenor, éclairent bien le sens des récits.

Le premier récit m'a beaucoup plu : il s'agit de l'histoire d'Aldarion et Erendis, un couple malheureux, lui étant un grand marin épris de navigation et d'aventure, et elle amoureuse de sa terre et des troupeaux, de la campagne, des arbres. Lui aime les arbres pour les couper afin de construire des navires, elle voudrait les protéger. Bien qu'ils s'aiment sincèrement après longtemps et finissent par se marier, ils ne se comprendront jamais, et s'opposeront violemment quant à leur indépendance et leur mode de vie. Tous deux sont orgueilleux et on peut dire que Tolkien ne plaide pas pour une vision féministe de la condition des femmes ! C'est tout de même un curieux récit chez Tolkien, chez qui les couples servent avant tout à la généalogie et à L Histoire des peuples, non aux sentiments des conjoints. Leurs différends sont développés, des membres de l'entourage s'impliquent, leur fille, future reine, est objet de conflit et de chantage...

Le dernier récit est l'histoire de Galadriel et Celeborn, et leurs séjours et installation en Lórien. Les fragments retranscrits tels quels et discutés par Christopher sont du Tolkien pur jus, à savoir des réflexions sur les racines d'une langue elfe ou d'une autre, des légendes autour des personnages. Bien sûr, Galadriel est un personnage-clé du Seigneur des Anneaux, elle qui détient un Anneau de pouvoir et refusera l'Anneau Unique dont elle aurait fait un mauvais usage. On y raconte aussi l'histoire d'Elessar, la pierre elfique, qui sera remise par Galadriel à celui qui porte son nom - Aragorn.
J'ai apprécié à sa juste valeur dans ce récit "recousu" l'incroyable travail qu'a fourni son fils, effectuant des recoupements dans les dates, travaillant sur le choix des noms selon la volonté de son père. Mort en 2020, il manque à l'édition.
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Souvenez-vous, nous avions laissé le Premier Age après la chute de Morgoth, le traître. La paix règne relativement sur la Terre du Milieu, ainsi que sur l'île de Numénor, l'île offerte en cadeau aux Hommes par les Valar, pour avoir terrasser Morgoth. C'est une magnifique île en forme d'étoile, au large des rivages occidentaux de la Terre du Milieu. le premier conte de ce petit recueil nous décrit l'île ainsi que la vie d'Aldarion, l'Héritier du roi, amoureux de la Mer. C'est une histoire assez triste, car il ne fit pas un mariage heureux, ce qui conduisit à terme à la disparition de la lignée d'Elros, le premier roi de Numénor.

La seconde partie de ce recueil revient sur Galadriel et Celeborn, mais cette partie est bien plus hachée, répartie en plusieurs morceaux éparses et qui parfois se contredisent. Christopher Tolkien tente de nous dresser une chronologie des différents âges avec ce que son père a laissé, mais ce dernier a imaginé un univers si grand et si complexe, il faisait sans cesse des modifications et des retours en arrière, qu'il est impossible d'avoir un tableau complet. Néanmoins, ce qui en ressort ne manque jamais de m'impressionner et de me faire voyager. Il est difficile de résumer ce livre, d'en parler tant les lieux, noms et histoires sont complexes à aborder, mais sachez que cette fois-ci encore, comme à chaque fois, Tolkien a réussi à faire frémir mon coeur de lectrice.
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Encore une lecture plaisante et instructive ! En effet, cette deuxième partie des Contes et Légendes inachevés me permet de découvrir un peu plus les Numenoréens (et de me perdre un peu plus dans le récit de Galadriel et Celeborn, au vu des nombreux changements effectués et des quelques hésitations). Toujours est-il que l'histoire d'Aldarion est superbe, triste et je dirais même tragique. C'est fou de découvrir de si grandes histoires en-dehors des si connus Hobbit et SdA. Tous ces récits d'époques ultérieures à ces romans sont tout aussi profonds et travaillés qu'eux, même si parfois le manque de temps et la grandeur de la tâche à empêcher Tolkien d'achever son oeuvre.

Concernant l'histoire de Galadriel et de Celeborn, j'imagine qu'elle me sera plus utile à titre d'informations, au contraire de celle d'Aldarion qui propose un vrai fil conducteur et qui est plus simple à suivre. Il me reste encore la troisième partie de ces Contes et Légendes inachevés et je découvre avec plaisir que c'est de plus en plus facile d'aborder ces textes à force d'en lire !
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Toujours aussi inachevée, cette deuxième partie des contes et légendes nous entraîne à Numenor. D'abord un texte sur la description de l'île, poétique et d'une incroyable richesse. Tolkien pensait non seulement à la généalogie de ses personnages, aux fondements des différentes civilisations mais aussi aux caractéristiques géographiques d'une quantité incroyable de lieux. de quoi en rester bouche bée d'admiration.

Un second texte est axé autour des rois et princes de Numenor. Nous suivons plus particulièrement Aldarion, fils de Meneldur. Ce jeune prince a toutes les qualités de sa dynastie et aurait tout pour ête heureux, y compris l'amour de la belle Erendis. mais voilà, Aldarion est sans cesse attiré par la Mer. Avec la Guilde des Aventureux il passe son temps à monter des expéditions maritimes qui peuvent durer parfois plusieurs années, et construire de grands navires. L'amour qui l'unit à Erendis se change en amertume, voire en haine. (ici encore on peut noter que l'attrait de Tolkien pour les arbres transparait : le prince a besoin de couper des arbres pour construire ses navires ce qui chagrine fortement Erendis que son coeur porte vers les forêts, autre motif de désaccord entre les deux époux). Leur fille, élevée un peu comme une Amazone par l'épouse délaissée, est un autre portrait féminin peu avenant. Il est toujours amusant de constater que dans l'oeuvre de Tolkien, les femmes sont le plus souvent fort orgueilleuses.

Avec le texte "la ligné d'Elros : les rois de Numenor", Tolkien nous donne encore un aperçu de la richesse de sa création. Tout est extrêmement cohérent dans ces textes bien qu'ils demeurent incomplets.

La femme la plus ensorcelante est sans nul doute la belle Galadriel, brièvement croisée dans le Silmarillion et présente évidemment dans le Seigneur des Anneaux.

Ici, Tolkien avait développé son histoire et celle de Celeborn. L'intrépide et orgueilleuse Galadriel est néanmoins suffisamment sage et forte pour résister à Fëanor (malgré plusieurs versions écrites par Tolkien, il semble bien, finalement, que Galadriel ait décidé de ne pas se joindre à la rebellion).

Comme pour les écrits dupremier âge, je pense que c'est une lecture toujours nécessaire à la compréhension du Seigneur des Anneaux, apportant explications et éclairages. Je recommande, évidemment...

Lien : http://lectures-au-coin-du-f..
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Citations et extraits (11) Voir plus Ajouter une citation
De toute manière Galadriel voyait là-dessus beaucoup plus loin que Celeborn et elle comprit, d'emblée, que la Terre du Milieu ne serait sauvée de tous les "résidus maléfiques" que Morgoth avait laissés dans son sillage, que par l'union de tous les peuples qui lui étaient hostiles, chacun agissant selon ses forces et à sa façon. Et elle considérait les Nains également avec l'oeil d'un chef de guerre, voyant en eux les meilleurs guerriers à opposer aux Orcs.
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Au temps jadis, avant que Sauron ne trompât les forgerons de l'Eregion, Galadriel vint, et elle dit à Celebrimbor, le chef des forgerons-Elfes : "Je dépéris en la Terre du Milieu, car les feuilles tombent et les fleurs que j'ai aimées se fanent, de sorte que le pays de ma demeure est pleins de regrets qu'aucun printemps ne peut guérir. "
"Comment en serait-il autrement pour les Eldar, s'ils ne peuvent se détacher de la Terre du Milieu ? dit Celebrimbor. Et t'en irais-tu donc outre-mer?"
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Sauron fut chasser au loin, en direction du sud-est, après le grand massacre de Sarn Ford (le gué de Baranduin) ; et bien que ses renforts l'eussent rejoint à Tharbad, il se trouva de nouveau soudainement confronté, sur ses arrières, à une grande armée de Nùmenoréens, car Ciryatur avait débarqué un fort détachement à l'embouchure du Gwathlo. La bataille du Gwathlo marqua la déroute complète de Sauron qui s'échappa lui-même de justesse au massacre. Le reliquat de ses forces fut assailli à l'est du Calendardhon et, flanqué tout juste de quelques gardes du corps, il prit la fuite jusqu'à la région appelée par la suite Dagorlad, d'où, tout brisé et humilié, il s'en retourna au Mordor, jurant vengeance de Nùmenor. L'armée qui assiégeait Imladris fut prise entre Elrond et Gil-Galad, et détruite jusqu'au dernier. Il ne restait plus d'ennemis en Eriador, mais le pays était quasiment ruiné.
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- C'était quoi, cette chose bruyante ? dit Ancalimë.
- Un garçon, dit Zamîn. Si cela te dit quelque chose ! Mais comment saurais-tu ce que c'est ? Ça mange et ça casse, le plus clair du temps. Celui-là n'a jamais fini de manger, mais non sans profit pour lui. Un beau gars !
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Car Aldarion s'était épris de la Mer Immense et d'un navire voguant seul, sans nulle terre en vue, porté par les vents, l'écume au poitrail, vers des côtes et des ports inconnus ; et cet amour et ce languir jamais plus ne le devaient lâcher, jusqu'au terme de son existence. (page 21)
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