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Le Seigneur des Anneaux tome 1 sur 5
EAN : 9782266282390
768 pages
Pocket (08/09/2017)
  Existe en édition audio
4.36/5   11909 notes
Résumé :
Le Tiers Age touche à sa fin, et la Terre du Milieu à son crépuscule. La Compagnie de l'Anneau va donc tâcher de déjouer les projets infernaux de Sauron, force du mal d'autant plus difficile à combattre qu'elle est désincarnée. Qui, des cinq héros, mènera à bien la mission ? Gandalf, grand sage qui seul mesure la portée de la quête ? Aragorn, qui dissimule ses origines princières sous les traits d'un rôdeur taciturne ? Frodon et Sam, qui sont chargés de la phase fin... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (515) Voir plus Ajouter une critique
4,36

sur 11909 notes
j'ai lu trois fois cette trilogie bien avant sa sortie au cinéma que j'espérais depuis toujours et qui ne m'aura pas déçu, même si j'ai regretté quelques omissions dont celle de Tom Bombaldil entre autres.
Tout amateur de littérature fantasy se doit de connaître "Le seigneur des anneaux" car c'est avec cette trilogie que tout a commencé, l'oeuvre de J. R. R. Tolkien est parue en 1954 et 1955 et a donné naissance à un style qui a depuis fait de très nombreux émules.
Certains pourraient aujourd'hui trouver des défauts à cette oeuvre, on pourrait disserter sur le style ou encore sur certaines longueurs concernant ce premier tome mais cela n'enlève rien au fait qu'il s'agit du titre précurseur de tout un genre, tout y est, tout est là, il ne manque rien, d'ailleurs je trouve que ça a plutôt bien vieilli.
Une fantasy plutôt soft au regard des standards actuels avec des gentils très bienveillants, ce premier tome prend son temps pour faire monter la pression, le Maître anneau dort encore et n'a pas encore révélé son potentiel et son histoire, les deux prochains tomes seront beaucoup plus animés et épiques.
Que dire de plus ? C'est un classique, LE classique en ce qui concerne la littérature fantasy et qu'il faut connaître tôt ou tard.

« Trois Anneaux pour les rois elfes sous le ciel,
Sept pour les seigneurs nains dans leurs demeures de pierre,
Neuf pour les hommes mortels destinés au trépas,
Un pour le Seigneur des Ténèbres sur son sombre trône,
Au pays de Mordor où s'étendent les ombres
Un Anneau pour les gouverner tous
Un Anneau pour les trouver
Un Anneau pour les amener tous,
Et dans les ténèbres les lier
Au pays de Mordor où s'étendent les ombres. »
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Comment critiquer ce chef d'oeuvre où tout à déjà été dit ?
Je pense que cela va être difficile, mais bon, je me lance !
Ce livre est tout simplement un bijou, une beauté, un monument bref, tout ce que vous voulez. Je pourrais essayer de lister les innombrables qualités de ce roman, mais cela va être long : une écriture de qualité, une trame plus qu'accrochante, un monde fantastique créé de toutes pièces pas le Maître Tolkien, des créatures repoussantes, d'autres qui ont de l'humour, ou de la sagesse, de superbes citations, l'air frais et revigorant des Hobbits... Je ne peux que dire que j'ai passé un super moment avec ce livre et que c'est celui que j'emporterais en première place pour une île déserte. Donc, je ne peux que vous encourager à le lire ou à le relire !
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J'ai commencé ce livre juste avant que le film ne sorte dans nos salles. Je n'arrivais plus à trouver de livres qui me passionnaient vraiment et à la vue de la bande annonce, je me suis tout de suite interrogée : est-ce que le livre était aussi bien que ce que j'avais sous les yeux ? Généralement, les livres sont bien meilleur, c'est une opinion presque universelle, alors je n'avais pas vraiment de doute à avoir. Et si "l'univers" avait raison, alors les romans devaient être encore plus époustouflants !

Je n'avais jamais entendu parler de Tolkien, mes parents n'étant pas très littéraires, je suis la seule à avoir des livres inondant sa chambre. Je me dis qu'après tout, pour se faire une idée, autant chercher à savoir qui est ce vieil homme. Je tombe avec bonheur sur un site dédié au grand monsieur. Et c'est la découverte pour moi. Je suis fasciné par son travail, ses recherches minutieuses, la création de son monde dans les moindre détails. Il a créé les langues de ses personnages, les cartes des régions, revisité les anciennes légendes... Je suis autant bluffée que sous le charme. Sans même chercher à savoir si le premier tome allait me plaire (mais j'avais peu de doute), j'ai acheté les 3 volumes sans me poser de question ! Résultat : j'ai dévoré les 3 romans en un mois.

On ne peut qu'aimer l'univers si riche et fantastique qui se dessine sous vos yeux. Les personnages sont traités avec un tel réalisme qu'on se demande si quelque part, au détour d'une colline, vous ne tomberez pas sur Gadalf fumant sa pipe ou bien Pipin et Merry dévalant devant vous avec des légumes pleins les bars ! On s'attache donc forcément, on prie pour que ce monde si majestueux ne finisse entre les mains de Sauron. On découvre la Comté et ses environs, le monde des elfes, la pureté de ces forêts ancestrales, mais aussi le mal qui rode insidieusement partout. J'adore Aragorn, dès son apparition, je suis sous le charme d'Arwen, sourit à chaque passage où les hobits se montrent si naïfs, rit quand Gimli critique les elfes, craint que les Hommes ne fassent échouer la mission si important qui est confiée à la Communauté. Je suis époustouflée, tout simplement.

Le style peut cependant rebuter. La lecture est riche, autant par la magie qu'elle dégage que par rapport à sa densité. Mais pour rien au monde, surtout, ne vous laissez pas arrêter à cause de ceci !
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On dit de l'oeuvre de Tolkien qu'elle permet de choisir ses amis. On trouvera le clan des passionnés qui, aux côtés des Warhammer et jolies babioles du genre, sont totalement épris par ce monde fantastique au point de vivre dans une sorte de monde parallèle, qu'ils retrouvent allègrement dans World of Warcraft ou League of Legends. de l'autre, il y a les hermétiques. Personnellement mon coeur bat plutôt du côté des distants. Pour dire vrai, je ne suis pas très fan d'heroic fantasy, même pas du tout. Déjà plus de 50 ans que cette trilogie existe, et je n'y avais lu aucun tome. Nous sommes en 2014, et il m'était donc important de lire cette "incroyable" saga dont les adaptations furent nominées pour 30 Oscars,10 Golden Globes, 36 BAFTA et j'en passe.

Commençons d'abord par le premier opus : La Communauté de l'Anneau. Empli de féerie et d'émotion, le roman ne se réduit pas qu'à une mièvre histoire médiévale. C'est un vrai conte que l'on dévore ! Tolkien réussit à concentrer le lecteur sur une seule petite chose : un anneau, unique, symbole de pouvoir, où les forces du bien et du mal succombent au même désir. Cela montre qu'en nous, nous avons tous une petite partie sombre, désireuse de pouvoir...

Dans un monde médiéval, en Terre du Milieu, Frodon Sacquet, un Hobbit, créature semi-homme, hérite d'un anneau. Jadis, vingt-deux anneaux furent forgés, répartis dans la Terre du Milieu et donnés aux représentants des peuples : aux hommes, aux Elfes... Mais celui-là, loin d'être une simple babiole, demeure l'Anneau Unique, un instrument de pouvoir absolu, forgé par Sauron, Seigneur des Ténèbres, dans les flammes du Mordor. Il lui permettrait de régner sur la Terre du Milieu et de réduire en esclavage ses peuples. À moins que Frodon, aidé d'une Compagnie constituée de Hobbits, d'hommes, d'un magicien, d'un Nain, et d'un Elfe (Communauté de l'Anneau), ne parvienne à emporter l'Anneau à travers la Terre du Milieu jusqu'au Mordor, lieu où il a été forgé, et à le détruire pour toujours. Une périlleuse aventure s'ensuit. La Compagnie devra non seulement combattre les forces extérieures du mal mais aussi les pouvoirs qu'exerce l'Anneau dans leurs esprits.

L'oeuvre est longue, oui, mais ça ne gêne pas plus que ça. L'aventure est dense et passionnante. le scénario s'avère être riche, complet et original. La psychologie des personnages est bien travaillée, l'intrigue aussi, semée d'embûches. J'ai beaucoup aimé le personnage de Frodon, allégorie de l'innocence pure, dont la seule partie de "mal" est décelée à cause d'un anneau. Ce Hobbit timide, frêle, petit, auquel on voit confier une importante mission, est censément le personnage le plus attachant, le plus profond. Un périple presque parfait... Mais espérons que tout cela ne provoque l'overdose. Très bon roman, le premier morceau d'un puzzle ensorcelant.

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C'est la quatrième fois que je me lance dans la lecture de cette trilogie qui m'a de nouveau emmené bien loin de mon quotidien une fois bien immergé dans le monde qu'est la Terre du milieu en compagnie de tous les personnages que nous présente ici Tolkien, immersion qui fut cette fois d'autant facilitée grâce à la nouvelle traduction qui rend la lecture plus fluide et je pense même par ce fait plus accessible pour les jeunes lecteurs d'une dizaine d'années, j'avais eu un peu de mal lors de ma toute première lecture de la trilogie vers mes 13 ou 14 ans.

Cette relecture fut prenante, une fois embarqué et  bien que je connaisse pourtant l'histoire difficile de lâcher ce roman dont je ressors toujours impressionné par la richesse de l'univers qu'à créer Tolkien.

J'ai vous l'aurez compris vraiment pris beaucoup de plaisir à me replonger dans cette trilogie et vais me pencher rapidement sur la suite en profitant de cette superbe nouvelle traduction.
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Citations et extraits (419) Voir plus Ajouter une citation
Ils virent qu'ils n'avaient pénétré que de trois ou quatre milles dans la forêt : les têtes des arbres descendaient le long des pentes vers la plaine. Là, à la frange de la forêt, de hautes volutes de fumée noire s'élevaient en spirale pour venir flotter en vacillant dans leur direction.
"Le vent tourne, dit Merry. Il est revenu à l'est. Il fait frais ici."
"Oui, dit Pippin ; je crains que ce ne soit qu'un rayon passager et que tout ne redevienne gris. Quel dommage ! Cette vieille forêt hirsute semblait si différente au soleil ! J'ai presque eu l'impression d'aimer cet endroit."

"Presque eu l'impression d'aimer la Forêt ! Voilà qui est bien ! C'est singulièrement bon de votre part, dit une voix étrange. Retournez-vous, que je regarde un peu vos visages. J'ai presque l'impression que vous m'êtes tous les deux antipathiques, mais pas de jugements hâtifs. Retournez-vous !"
Une grande main noueuse se posa sur leurs épaules et les fit doucement, mais irrésistiblement pivoter ; puis deux grands bras les soulevèrent.
Ils se trouvèrent alors regarder une figure des plus extraordinaires. Sa forme était semblable à celle d'un Homme, presque d'un Troll, de haute taille, quatorze pieds au main, très robuste, avec une haute tête et presque pas de cou. Il était difficile de discerner s'il était vêtu d'une matière ressemblant à une écorce verte et grise ou si c'était sa propre peau. En tout cas, les bras, à une certaine distance du tronc, n'étaient pas ridés, mais recouverts d'une peau lisse et brune. Les grands pieds avaient sept doigts chacun. La partie inférieure de la longue figure était couverte d'une vaste barbe grise, broussailleuse, presque rameuse à la racine, ténue et mousseuse à l'extrémité. Mais sur le moment, les hobbits ne remarquèrent guère que les yeux. Ces yeux profonds les examinaient à présent, lents et solennels, mais très pénétrants. Ils étaient bruns, traversés d'une lueur verte. Pippin devait souvent par la suite essayer de décrire la première impression qu'il en avait éprouvée.
"On aurait dit qu'il y avait derrière un énorme puits, rempli de siècles de souvenirs et d'une longue, lente et solide réflexion ; mais la surface scintillait du présent : comme le soleil qui miroite sur les feuilles extérieures d'un vaste arbre ou sur les ondulations d'un lac très profond. Je ne sais pas, mais on avait l'impression d'une chose qui pousserait dans la terre – d'endormie, pour ainsi dire – ou qui se sentirait entre l'extrémité de la racine et le bout de la feuille, entre la terre profonde et le ciel, se serait soudain éveillée et vous considérerait avec la même lente attention qu'elle aurait consacrée à ses propres affaires intérieures durant des années sans fin."
"Hrum, Houm, murmura la voix, une voix profonde comme celle d'un bois très grave. Très curieux, assurément ! Pas de jugements hâtifs, c'est ma devise. Mais si je vous avais vus avant d'entendre vos voix – je les ai aimées, de jolies petites voix ; elles me faisaient penser à quelque chose que je puis me rappeler – si je vous avais vus avant de vous entendre, je vous aurais simplement écrasés, vous prenant pour de petits orques, et j'aurais ensuite découvert mon erreur. Vous êtes très curieux, assurément. Racine et ramille, très curieux !"
Pippin, quoique toujours étonné, n'avait plus de crainte. Il sentait, sous ces yeux, une curieuse incertitude, mais point de peur. "Qui êtes-vous, je vous prie ? demanda-t-il. Et qu'êtes-vous ?"
Un regard bizarre se montra dans les vieux yeux, une sorte de circonspection ; les puits profonds étaient de nouveaux recouverts. "Eh bien, hrum, répondit la voix ; enfin, je suis un Ent, ou c'est ainsi qu'on me nomme. Oui, Ent, c'est le mot. L'Ent, que je suis, pour ainsi dire, dans votre façon de vous exprimer. Selon certains, mon nom est Fangorn ; d'autres disent Sylvebarbe. Sylvebarbe conviendra."
"Un Ent ? dit Merry. Qu'est-ce que cela ? Mais comment vous nommez-vous, vous-même ? Quel est votre nom véritable ?"
"Hou, voyons ! répliqua Sylvebarbe. Hou ! Ce serait tout dire ! Pas tant de hâte. Et c'est moi qui pose les questions. Vous êtes dans mon pays. Qui êtes-vous vous-mêmes, je me le demande ? Je ne vous situe pas. Vous ne semblez pas relever des anciennes listes que j'ai apprises dans mon jeune âge. Mais cela, c'était il y a bien longtemps, longtemps, et on en a peut-être fait de nouvelles. Voyons ! Voyons ! Comment était-ce ?

Apprenez maintenant la science des Créatures Vivantes !
Nommez d'abord les quatre, les gens libres :
Aînés de tous, les enfants des Elfes ;
Le Nain, fouilleur, sombres sont ses demeures ;
L'Ent, né de la terre, vieux comme les montagnes ;
L'Homme, mortel, maître des chevaux ;

Hum, hum, hum.

Le castor, constructeur, le daim, sauteur,
L'ours, chasseur d'abeilles, le sanglier, lutteur ;
Le chien courant est affamé, le lièvre peureux...

Hum, hum.

L'aigle dans son aire, le bœuf dans son pâturage,
Le cerf couronné de bois ; le faucon est plus rapide,
Le cygne le plus blanc, le serpent le plus froid...

Houm, hum ; houm, hum, comment était-ce ? Boum tum, roum tum, roumty toum tum. C'était une longue liste. Mais de toute façon, il semble que vous ne cadriez nulle part !"
"Il paraît qu'on a toujours été oubliés dans les anciennes listes et les anciennes histoires, dit Merry. Pourtant nous nous sommes promenés pas mal de temps. Nous sommes des hobbits."
"Pourquoi ne pas faire un nouveau vers ? dit Pippin :

Les hobbits semi-poussés, habitants des trous.

"Mettez-nous parmi les quatre, auprès de l'Homme (les Grandes Gens), et vous y serez."
"Heu ! Pas mal, pas mal, dit Sylvebarbe. Ca irait. Ainsi vous vivez dans les trous, hein ? Cela paraît très bien et convient parfaitement. Qui vous appelle hobbits, toutefois ? Cela ne me semble pas elfique. Les Elfes ont créé tous les anciens mots ; ce sont eux qui ont commencé la chose."
"Personne d'autre ne nous appelle hobbits ; nous nous nommons ainsi nous-mêmes", dit Pippin.
"Houm, houm ! Allons ! Pas si vite ! Vous vous nommez vous-mêmes hobbits ? Mais vous ne devriez pas aller le raconter à n'importe qui. Vous allez révéler vos propres noms réels, si vous ne faites pas attention."
"Nous ne faisons pas attention à cela, dit Merry. En fait, je suis un Brandebouc, Meriadoc Brandebouc, encore que la plupart des gens m'appellent Merry."
"Et moi, je suis un Touque, Peregrin Touque ; mais on me nomme généralement Pippin, ou même Pip.
"Hum, vous êtes vraiment des gens irréfléchis, dit Sylvebarbe. Votre confiance m'honore, mais vous ne devriez pas être trop francs tout de suite. Il y a Ents et Ents, vous savez ; ou il y a des Ents et des choses qui ressemblent aux Ents, mais qui n'en sont pas, pour ainsi dire. Je vous appellerai Merry et Pippin, s'il vous plaît – ce sont de jolis noms. Car moi, je ne vais pas vous donner le mien, pas encore, en tout cas." Une curieuse expression mi-entendue, mi-humoristique se montra dans un scintillement vert de ses yeux. "D'abord ce serait un peu long : mon nom s'allonge sans cesse, et j'ai vécu très, très longtemps ; de sorte que mon nom est comme une histoire. Les vrais noms vous racontent l'histoire des choses auxquels ils appartiennent, dans ma langue, en vieil entien, pourrait-on dire. C'est une très belle langue, mais il faut très longtemps pour dire quoi que ce soit, quand on l'emploie, parce que nous ne nous en servons que pour parler des choses qui valent une longue narration et une longue écoute."
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L'Ent :
Lorsque le printemps déroulera la feuille du hêtre et que la sève sera dans la branche,
Lorsque la lumière sera sur la rivière de la forêt sauvage et le vent sur le front;
Lorsque le pas sera allongé, la respiration profonde et vif l'air de la montagne,
Reviens vers moi ! Reviens vers moi et dis que ma terre est belle !

L'Ent-Femme :
Lorsque le printemps sera venu sur le clos et les champs, et que le blé sera en herbe,
Lorsque la floraison, brillante neige, couvrira le verger,
Lorsque l'averse et le soleil sur la Terre de fragrance empliront l'air,
Je m'attarderai ici, et ne viendrai pas, car ma terre est belle.

L'Ent :
Lorsque l'Été s'étendra sur le monde, et que dans un midi d'or
Sous la voûte de feuilles endormies se dérouleront les rêves des arbres ;
Lorsque les salles de la forêt seront vertes et fraîches et que le vent sera à l'ouest ;
Reviens vers moi ! Reviens vers moi et dis que ma terre est la meilleure !

L'Ent-Femme :
Lorsque l'Été chauffera le fruit suspendu et de son ardeur brunira la baie ;
Lorsque la paille sera d'or et l'auricule blanche, et qu'à la ville arrivera la moisson ;
Lorsque le miel coulera et la pomme gonflera,
Je m'attarderai ici sous le soleil, parce que ma terre est la meilleure.

L'Ent :
Lorsque viendra l'Hiver, L'Hiver sauvage qui tuera colline et forêt ;
Lorsque les arbres tomberont et que la nuit sans étoiles dévorera le jour sans soleil ;
Lorsque le vent sera à l'est mortel, alors dans la cinglante pluie,
Je te chercherai et je t'appellerai ; je reviendrai vers toi !

L'Ent-Femme :
Lorsque l'Hiver viendra et que les chants finiront ; lorsque les ténèbres tomberont enfin;
Lorsque sera brisé le rameau stérile, et que seront passés la lumière et le labeur;
Je te chercherai, et je t'attendrai, jusqu'à ce que nous nous rencontrions de nouveau ;
Ensemble nous prendrons la route sous la cinglante pluie !

L'Ent :
Ensemble nous prendrons la route qui mène jusqu'à l'Ouest,
Et au loin nous trouverons une terre où nos deux cœurs pourront avoir le repos.

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Tout ce qui est or ne brille pas,
Tout ceux qui errent ne sont pas perdus,
Le vieux qui est fort ne dépérit point.
Les racines profondes ne sont pas atteintes par le gel.
Des cendres, un feu s'éveillera.
Des ombres, une lumière jaillira;
Renouvelée sera l'épée qui fut brisée,
Le sans-couronne sera de nouveau roi.
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Nombreux sont ceux qui vivent et qui méritent la mort. Et certains qui meurent méritent la vie. Pouvez-vous la leur donner ? Alors, ne soyez pas trop prompt à dispenser la mort en jugement.
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Le soleil était bas et la lumière de l’après midi s’allongeait sur la terre quand ils descendirent la colline. Jusque là, ils n’avaient pas rencontré une âme sur la route. Cette voie était peu usitée, étant à peine propre à la circulation des charrettes, et il y avait peu de trafic en direction du Bout-des-Bois. Ils faisaient leur petit bonhomme de chemin depuis une heure ou plus, quand Sam s’arrêta un moment comme pour écouter. Ils se trouvaient alors en terrain plat, et la route, après beaucoup de méandres, s‘étendait droit devant eux a travers des prairies parsemées de grands arbres qui annonçaient l’approche des bois.
- J’entends un poney ou un cheval qui vient sur la route derrière nous, dit Sam.
Ils se retournèrent, mais une courbe les empêchait de voir loin :
- Je me demande si c’est Gandalf qui vient nous rejoindre, dit Frodon, mais tout en prononçant ces mots, il eut le sentiment que ce ne l’était pas, et il fut pris d’un soudain désir de se cacher a la vue du cavalier.
- Cela peut n’avoir que peu d’importance, dit-il d’un ton d’excuse, mais je préférerais ne pas être vu sur la route - par personne. J’en ai par-dessus la tête des gens qui épient et discutent mes faits et gestes. Et si c’est Gandalf, ajouta-t-il après réflexion, on pourra lui faire un peu la surprise pour lui revaloir son retard. Mettons-nous à couvert!
Les deux autres coururent vivement sur la gauche se réfugier dans un petit creux non loin de la route. La, ils se tapirent. Frodon hésita une seconde : la curiosité ou quelque autre sentiment luttait avec son désir de se cacher. Le bruit de sabots approchait. Au dernier moment, il se jeta à plat ventre dans une parcelle d’herbe haute derrière un arbre qui étendait ses branches au-dessus de la route. Puis il leva la tête et jeta un coup d’œil précautionneux par-dessus une des grosses racines.
Un cheval noir, pas un poney de Hobbit, mais un vrai cheval, s’avançait dans le tournant; et dessus était assis un homme de grande taille qui semblait ramassé sur la selle, enveloppé dans un grand manteau noir a capuchon, de sorte que seules ses bottes se voyaient en dessous dans les hauts étriers, sa figure était invisible dans l’ombre.
Arrivé à l’arbre, au niveau de Frodon, le cheval s’arrêta. Le cavalier resta immobile, la tête baissée, comme s’il écoutait. De sous le capuchon vint le son de quelqu’un qui renifle pour saisir une odeur
fugitive, la tête se tourna d’un coté à l’autre de la route.
Une peur irraisonnée d’être découvert s’empara soudain de Frodon, et il pensa à son Anneau. Il osait à peine respirer et pourtant le désir de le sortir de sa poche devint si fort qu’il commença de remuer lentement la main. Il sentait qu’il lui suffisait de le glisser à son doigt et qu’alors il serait en sécurité. L’avis de Gandalf paraissait absurde. Bilbon avait utilisé L’Anneau. «Et je suis encore dans la Comté», pensa-t-il comme sa main touchait la chaine a laquelle l’Anneau était attaché. A ce moment, le cavalier se redressa et agita les rênes. Le cheval repartit, doucement au début, puis à un trot rapide.

The sun was beginning to get low and the light of afternoon was on the land as they went down the hill. So far they had not met a soul on the road. This way was not much used, being hardly fit for carts, and there was little traffic to the Woody End. They had been jogging along again for an hour or more when Sam stopped a moment as if listening. They were now on level ground, and the road after much winding lay straight ahead through grass-land sprinkled with tall trees, outliers of the approaching woods.
“I can hear a pony or a horse coming along the road behind,” said Sam.
They looked back, but the turn of the road prevented them from seeing far. “I wonder if that is Gandalf coming after us,” said Frodo; but even as he said it, he had a feeling that it was not so, and a sudden desire to hide from the view of the rider came over him.
“It may not matter much,” he said apologetically, “but I would rather not be seen on the road - by anyone. I am sick of my doings being noticed and discussed. And if it is Gandalf,” he added as an afterthought, “we can give him a little surprise, to pay him out for being so late. Let’s get out of sight!”
The other two ran quickly to the left and down into a little hollow not far from the road. There they lay flat. Frodo hesitated for a second : curiosity or some other feeling was struggling with his desire to hide. The sound of hoofs drew nearer. Just in time he threw himself down in a patch of long grass behind a tree that overshadowed the road. Then he lifted his head and peered cautiously above one of the great roots.
Round the corner came a black horse, no hobbit-pony but a full-sized horse; and on it sat a large man, who seemed to crouch in the saddle, wrapped in a great black cloak and hood, so that only his boots in the high stirrups showed below; his face was shadowed and invisible.
When it reached the tree and was level with Frodo the horse stopped. The riding figure sat quite still with its head bowed, as if listening. From inside the hood came a noise as of someone sniffing to catch an elusive scent; the head turned from side to side of the road.
A sudden unreasoning fear of discovery laid hold of Frodo, and he thought of his Ring. He hardly dared to breathe, and yet the desire to get it out of his pocket became so strong that he began slowly to move his hand. He felt that he had only to slip it on, and then he would be safe. The advice of Gandalf seemed absurd. Bilbo had used the Ring. “And I am still in the Shire,” he thought, as his hand touched the chain on which it hung. At that moment the rider sat up, and shook the reins. The horse stepped forward, walking slowly at first, and then breaking into a quick trot.

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