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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Ca y est ! Je viens de finir le roman d'Anna Karenine. Depuis le temps que je voulais le lire, c'est pour moi une belle victoire.
Le nombre de pages, la peur de ne pas aimer à sa juste valeur ce grand roman, la pensée que l'écriture de Léon Tolstoï serait trop classique et vieillotte, trop lourde et ennuyeuse, toutes ces raisons m'ont incitée à repousser sans cesse cette lecture qui me faisait envie mais que j'appréhendais également.

*
Léon Tolstoï a un talent incroyable pour dessiner de sa jolie plume des personnages qui ont de la consistance.

Anna est une belle jeune femme raffinée qui abandonne son existence confortable d'épouse et de mère pour suivre le comte Vronsky, un officier de cavalerie.
Anna m'a plu par son caractère entier et honnête, son esprit combatif et provoquant, sa nature passionnée qui ne peut se satisfaire d'une vie rangée, ennuyeuse et vide de sens auprès d'un mari qu'elle n'aime pas.
Anna m'a touchée par ses douleurs intérieures, ses sombres pensées, ses incertitudes, sa jalousie maladive, son besoin viscéral d'être aimée, sa solitude et sa souffrance face au mépris affiché par ses amis ou connaissances.

*
Dans cette seconde partie, nous la découvrons exubérante dans ses émotions, ses sentiments et ses envies. Elle peut être d'humeur joyeuse et avenante, gaie comme un pinson, charmeuse, et puis, l'instant d'après, son regard se ferme, des idées obsédantes prennent le pas sur son esprit, tournant en boucle. Elle se montre alors inquiète, tourmentée, incertaine, jalouse, impulsive, irascible, froide, haineuse.
Léon Tolstoï saisit avec justesse ses états mentaux, ses émotions, ses sentiments tels que le désir, le bonheur, la jalousie, la haine, la honte, la peur d'être rejetée ou trahie, le besoin de vengeance ou de pardon. Ses colères irraisonnées l'emprisonnent, l'empêchent de communiquer jusqu'à la détruire.
C'est le récit d'une passion qui s'éteint, d'un désamour, d'une chute prévisible. Certains passages sont particulièrement poignants, douloureux, le désespoir d'Anna laissant une impression durable de profonde tristesse.

Le conte Vronsky quant à lui, n'est pas totalement satisfait et heureux de sa nouvelle vie. Vivre passionnément avec Anna n'est pas facile. Incapable de la rassurer, il aspire à retrouver sa liberté, la délaisse.

« Il avait beau depuis lors évoquer leur première rencontre, à la gare aussi ; chercher à la revoir dans sa beauté poétique et charmante, alors que, débordant de vie et de gaieté, elle allait au-devant du bonheur et savait le donner : c'était son image irritée et animée d'un implacable besoin de vengeance, qu'il revoyait toujours, et les joies du passé en restaient empoisonnées à jamais. »

*
D'autres personnages gravitent autour de la belle Anna et apportent leur part de bonheur et de malheur.
Le lecteur les accompagne dans les différentes étapes qui ponctuent le cours de leur vie, de la naissance à la mort pour certains. On les voit évoluer dans leur couple, débattre de politique, travailler, élever leurs enfants, aller dans la bonne société et converser. Il est question d'amour, de séduction, d'amitié, de dignité, d'honneur, de colère, de douleur.
L'auteur a une écriture qui sonde, avec beauté et perspicacité, l'âme humaine, faisant ressortir la noirceur comme la fragilité, la bonté, l'humanité ou les tourments de ses personnages.

« Toutes les familles heureuses se ressemblent. Chaque famille malheureuse, au contraire, l'est à sa façon. »

J'ai aimé retrouver le joli couple formé par Levine et Kitty. Leur bonheur simple est touchant et attendrissant.
Tolstoï exprime ses propres opinions à travers le personnage particulièrement attachant de Levine. Il tente de se comprendre, de comprendre les hommes et le monde qui l'entoure en exprimant son attachement pour la terre, en analysant et réfléchissant sur l'inaction des hommes politiques, la disparité entre la vie à la ville et à la campagne, les conditions de travail difficiles des paysans dans la Russie du XIXème siècle ou les questions relatives aux croyances et à la religion.
J'ai trouvé très intéressant les passages qui décrivent la vie quotidienne des Russes, mais d'autres m'ont un peu moins intéressée, en particulier les questions de politique ou d'agriculture que j'ai trouvées parfois trop développées.

Léon Tolstoï évoque également le statut des femmes à travers de très beaux personnages féminins, le sort le moins enviable étant sans contexte celui d'Anna dont l'attitude scandalise les cercles sociaux de Saint-Pétersbourg. La société impériale russe, patriarcale, hypocrite, intolérante, prompte à oublier les défaillances des hommes, n'admet pas l'émancipation des femmes.

Mais il est remarquable de voir que même si Anna n'est pas présente sur le devant de la scène, elle reste malgré tout, toujours dans nos pensées et dans celles des autres personnages du roman. C'est réellement un personnage fascinant que j'aurais tout de même aimé plus présente dans le roman.

*
Pour conclure, on présente souvent ce roman comme une histoire d'adultère, mais je trouve cette idée très restrictive.
C'est une superbe fresque, à la fois belle et tragique, que nous dépeint Léon Tolstoï. Il est un merveilleux observateur de la nature humaine. Attentif à mettre en avant les passions et les émotions humaines, il a su insuffler de la vie à ses personnages et nous emporter dans les méandres de leurs pensées, nous faisant partager leurs réflexions intimes, dévoilant leurs motivations et apportant en définitive, avec beaucoup de subtilité, une certaine tension et du mystère autour d'Anna Karenine.

Pour ma part, je suis heureuse de l'avoir rencontrée. Je la quitte après plusieurs mois de lecture audio, avec un sentiment de vide et de tristesse. J'aurais tant aimé que son choix de vie lui apporte le bonheur.
Le personnage d'Anna restera toujours présent dans ma tête, sa vie, sa mort tragique, m'ont énormément touchée. Il existe des romans que l'on garde en mémoire et Anna Karenine fera partie de ces héroïnes tragiques qui ne peuvent être oubliées.

« Je t'aime et t'ai toujours aimée ; lorsqu'on aime ainsi une personne, on l'aime telle qu'elle est, non telle qu'on la voudrait. »
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Nous étions restés à la fin du premier tome à la fuite d'Anna Karénine avec le comte Vronski et à l'annonce du mariage de Kitty et Lévine. Six semaines se sont écoulées. Ici, nous allons suivre chacun des couples en parallèle.

Constantin Lévine a épousé sa bien-aimée dans une église bondée. Kitty, rappelons-le, avait été amoureuse de Vronski jusqu'à ce que le monde apprenne sa passion pour Anna. Les époux s'en sont retournés à la campagne où ils découvrent que la vie de couple n'est pas exactement conforme à leurs attentes. On ne vit pas que d'amour et d'eau fraîche, il faut aussi penser aux problèmes matériels.
L'arrivée d'un bébé et des questionnements métaphysiques préoccupent Lévine. Ce n'est qu'à la fin du roman qu'il parvient à calmer son esprit agité. Malgré tout, Constantin et Catherine, qui s'aiment tendrement, sans manières, sont le seul couple qui tient la route, dans toute cette histoire !

Quant à Anna, nous la retrouvons alors qu'elle court l'Europe avec Alexis. Elle a abandonné son mari et son fils, lui ses espoirs de carrière. Fuyant une société qui les désapprouvent, ils visitent la France, l'Allemagne, l'Italie... Hélas, on ne peut fuir éternellement et ils finissent par rentrer en Russie.
Ils s'installent à la campagne et entreprennent de transformer la propriété du comte en un oasis de luxe ; l'intérieur est ce que l'on fait de plus chic et de plus confortable, ils construisent un hôpital, aménagent le parc. Quand arrive l'hiver, il faut néanmoins aller vivre en ville.
Là, ils sont frappés de plein fouet par la position douloureuse d'Anna. Ses anciens amis l'ont abandonnée, des femmes aux moeurs dissolues la méprisent, on l'insulte au théâtre, la mère de Vronski ne l'apprécie pas. Rares sont ceux qui acceptent de la recevoir ou de lui rendre visite. Elle ne parvient qu'à grand peine à revoir son fils qui, bien évidemment, ne lui sera pas rendu, et elle ne parvient pas à aimer la fille de son amant.
Le comte Vronski tente par tous les moyens de la persuader d'écrire à Alexis Alexandrovitch pour demander le divorce. le mariage effacerait en partie leur faute. Cependant, des mois sont nécessaires à Anna pour accepter cette idée. En attendant, elle est malheureuse, terriblement malheureuse.
Amant et maitresse, après s'être construit une bulle de passion, reviennent à la réalité. Elle a tout quitté pour suivre Alexis, elle n'a plus rien ni personne, elle est dans une solitude extrême, une paria aux yeux du monde ; lui s'est fermé des portes en enlevant cette femme à son mari, il en souffre et, en même temps, il a bien conscience d'être responsable de leur malheur. On devine le dénouement dès les premières pages du roman. Anna Karénine, c'est un peu la Belle du seigneur russe du XIXème siècle ! Après s'être offert des mois d'une passion qu'elle n'aurait jamais connue avec son mari, une seule issue s'offre à la pauvre Anna : le suicide.

Challenge ABC 2014/2015
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La voilà enfin cette seconde partie d"Anna Karénine", avec ce que j'avais craint de tristesse et de fin tragique... Anna a fait le choix d'assumer sa passion et de quitter son mari, se mettant ainsi aux bans d'une société bien-pensante et pourtant tout aussi hypocrite. Elle se retrouve ainsi en cercle clos avec son amant, et sombre peu à peu dans la jalousie et la paranoïa...
Bravo monsieur Tolstoï pour ce roman titanesque, qui m'aura tenue en haleine pendant de longues semaines. Mais attention, titanesque ne veut pas pour autant dire difficile, c'est en effet avec facilité que l'on suit la solitude et la descente aux enfers de notre héroïne, allant de chapitre en chapitre jusqu'au dénouement fatal. Vous avez abordé des thèmes comme la grossesse et la naissance que je n'associais pas forcément à un vieux monsieur comme vous, toujours avec finesse et délicatesse.
Bref, je comprends maintenant pourquoi "Anna Karénine" est considéré comme l'un des plus grands romans de tous les temps.
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Dans ce deuxième tome, le roman s'éloigne d'Anna et de son amant pour englober la société russe plus largement. Ils apparaissent alors comme de petits pions dans un tout complexe sans plus tenir le rôle principal.
Le personnage de Lévine prend a contrario de l'importance et ses réflexions sur la grandeur de la Russie, la division du travail, la famille, la religion emplissent l'espace du roman.
Pendant les centaines de pages qui séparent le début d'Anna Karénine de sa fin, il semble que Tolstoï est vécu un véritable boulversement intéreur.
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Le second tome s'ouvre sur le mariage et le voyage de noces de Kitty et de Constantin Lévine, et sur le début d'une sorte de voyage de noces adultères de "l'imbécile Vronski" (Albert Cohen) et d'Anna, qui débute à Venise, bien sûr. La parenté avec Belle du Seigneur, que Cohen ne cherche pas à déguiser, - j'en prends conscience rétrospectivement, il s'en targue - est éclatante : le même mécanisme y apparaît, avec inversion toutefois des comportements. C'est Vronski qui cherche, en s'étourdissant d'activités dont Anna est l'admiratrice complaisante, puis désespérée, à ne surtout pas s'avouer que la passion qui faisait d'Anna "tout pour lui" est finie, qu'elle est une compagne aimée. On n'en est pas immédiatement sûr : c'est la fin du roman qui disculpe Vronski (pas si "imbécile" que ça) et . Chez Cohen, la fuite de l'épouse se transforme en une cavale, une errance de plus en plus sordide et ennuyeuse, car il dénie à son juif errant la possibilité de s'ancrer dans un fief et de jouer un rôle citoyen, ressource que le propriétaire terrien Vronski se réserve. Les deux auteurs estiment bien évidemment que la situation de l'amant en cavale adultère, désocialisant le mâle, dépasse le déshonneur de la femelle qui n'est pas censée faire un cursus honorum hors de son foyer.

Selon le même principe que dans le tome 1, Tolstoï met en parallèle les deux couples, Kitty/Constantin, Anna/Vronski, amour contre passion, intégration dans la société, exclusion de la bonne société et l'écart entre eux se creuse. le romancier ne cherche pas à donner dans le didactique pour autant, il ne prétend pas que tout soit rose entre Kitty et Constantin, ni que tout aille mal entre Vronski et Anna... Il n'empêche que l'amour résout plus durablement et efficacement les incompréhensions de couple que la passion dans les quelques péripéties que nous rencontrons.

Anna reproche rapidement à Vronski de ne pas l'avoir sauvée d'elle-même, quand elle comprend ce qu'elle perd à mesure que les portes, les plus naturelles parfois, se ferment devant elle ; on pense tout d'abord à de la mauvaise foi, sans être certain qu'elle ait eu les mêmes moyens qu'un homme de mesurer à quel point elle se perdait. Elle se donne de très mauvaises raisons de ne pas divorcer immédiatement avant de comprendre (thèse visible de Tolstoï) qu'il n'y a rien de mieux pour cimenter solidement une passion intrinsèquement entropique, pour ne pas s'attacher à la petite fille qu'elle a eue et pour veiller à ne pas avoir d'autres enfants.

Toujours par ces jeux de parallélismes, son mari, dont les défauts ("l'absence de compétences relationnelles", comme on pourrait jargonner à son sujet) ne sont pas atténués par Tolstoï, bénéficie d'un portrait en nuances tellement humain qu'il est d'une part un chef-d'oeuvre de personnage réaliste, qu'on croirait fait d'après nature (Balzac coiffé au poteau !), d'autre part obtient notre sympathie, malgré l'influence épouvantable de la bigote qui lui court après. Dolly, dont le rôle de mère débordée et d'épouse bafouée prête au stéréotype, bénéficie a contrario d'un traitement soigné qui montre des strates d'humanité ô combien crédibles !

J'aime bien mieux ce deuxième tome, très fin, audacieux (l'éditeur met en notes les nombreuses critiques scandalisées que l'oeuvre, publiée en feuilleton, fit naître), multiple où Tolstoï, comme le fera aussi D.H. Lawrence, sort de l'intimisme pour faire une critique sociale, économique et politique du temps de ses héros.
Lien : http://aufildesimages.canalb..
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Et bien je n'ai aucun regret d'avoir poursuivi ma lecture malgré un avis mitigé sur le premier tome. Ce deuxième tome m'a paru bien plus centré sur Anna Karenine même si d'autres personnages gravitent autour, on entre dans sa tête, on partage ses pensées. J'ai été touchée par ce personnage perdu dans ses choix et leurs conséquences.
Tolstoï écrit avec une justesse impressionnante, il décrit avec tant de réalisme que par moment on a l'impression d'être auprès des personnages. Au masculin comme au féminin, Tolstoï est capable d'entrer dans la tête de ses personnages, de dépeindre avec beaucoup de justesse les réflexions, les sentiments.
Au final une oeuvre qui m'a plu même si j'aurais voulu plus d'approfondissement dans la première partie (le découpage en deux tomes n'est clairement pas une réussite pour moi).
Un grand classique à lire!
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Malgré mon avis très mitigé sur le premier tome, j'ai beaucoup apprécié cette suite ! J'ai trouvé que l'histoire trainait bien moins en longueur, et adoré l'évolution des personnages et le traitement des thèmes abordés dans le livre.

Anna Karénine est un roman qui porte, selon moi, très mal son titre. On pourrait croire qu'il s'agit uniquement d'un roman d'adultère; or, c'est loin d'être le cas. Il s'agit davantage pour moi d'un roman portant sur l'évolution de la société russe et de la confrontation de différentes classes, plutôt qu'un roman sur l'adultère. La situation d'adultère sert de prétexte pour étudier les relations de couple et le contexte social en Russie, du moins je l'ai ressenti de cette manière. Mais ne vous attendez pas à ne suivre qu'Anna dans ce roman, car c'est loin d'être le cas et c'est ce qui en fait toute sa saveur.

Il est bien évidemment impossible de rester impassible face au couple Anna-Vronski. Leur histoire d'amour est sublime, mais terrible en même temps. Elle est racontée de manière tellement humaine par Tolstoï que les personnages en deviennent antipathiques. Ils sont à la fois touchants et agaçants, figures de liberté d'un côté, et du carcan de la société bourgeoise russe de l'autre. L'évolution terrible de leur histoire m'a beaucoup touchée, touchant à la fois à la passion mais rendue très complexe et invivable par les règles régissant la bonne société de l'époque.

Malgré tous ces bons points, je ne peux nier avoir trouvé quelques longueurs dans ce roman. Après l'agriculture, Tolstoï se perd dans la description d'élections, dans l'absurdité des postes et agences d'état, à chaque fois à travers le personnage de Lévine. Mais au final, c'est surtout le personnage de Lévine que je retiendrai. Car même si son histoire est moins « prenante » que celle d'Anna et Vronski, les réflexions de ce personnage m'ont beaucoup intéressée. Ses réflexions touchent aux différences sociales, à la lutte des classes, à la religion, à la parentalité, soit une multitude de thèmes que tout être humain est amené à avoir dans sa vie.

La lecture de cette suite m'a totalement réconciliée avec l'oeuvre qu'est Anna Karenine, un roman qu'il ne faut surtout pas lire comme un roman d'amour.
Lien : https://matoutepetiteculture..
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Deuxième tome d'Anna Karénine et l'histoire est toujours aussi plaisante. Bien sûr, il y a quelques longueurs (surtout sur les passages au sujet de Levine) mais c'est absolument bien écrit, profond et plein de sens.
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