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Citations sur Enfance, Adolescence, Jeunesse (28)

Les timides souffrent parce qu'ils sont dans le doute sur l'opinion que les autres ont d'eux; aussitôt que cette opinion s'est manifestée, même à leur désavantage, leur malaise cesse.
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Il me semble que chaque individu, dans son développement intellectuel, repasse par les mêmes routes qui ont été suivies par les générations successives, que les idées formant le fondement des diverses théories philosophiques font partie intégrante de l'esprit humain, et que chaque homme en a eu conscience plus ou moins nettement, avant même de savoir qu'il existait des théories philosophiques. Ces Réflexions s'imposaient à mon esprit avec tant de force et de vivacité, que je cherchais à les appliquer à la vie, me figurant que j'avais découvert le premier des vérités si importantes et si utiles.

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L’influence du printemps fait couler dans mon âme le contentement du présent et l’espoir lumineux en l’avenir.
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Heureux, heureux temps, temps à jamais écoulé de l'enfance! Comment ne pas aimer, ne pas chérir les souvenirs qui vous en restent? Ces souvenirs-là rafraîchissent, élèvent mon âme et sont pour moi la source des jouissances les plus pures.
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C'étaient des journées de juin, chaudes et sans brise. Dans la forêt aux frondaisons épaisses, vertes et pleines de sève, seuls les bouleaux et les tilleuls, déjà jaunis, s'effeuillaient par places. Sur les buissons d'églantiers croulaient des avalanches de fleurs odorantes. Les clairières étaient couvertes de trèfles que pillaient les abeilles ; dans les avoines, dans les blés hauts et lourds ondulant au soleil, on entendait le cri des cailles. Dans les fourrés, les râles des genêts se répondaient ; le rossignol lançait par instants un trille et se taisait ..

(Aujourd'hui ce sont plutôt les abeilles qu'on pille, que celles-ci vis-à-vis d'un champ de trèfles. Pourquoi Léon, n'as-tu pas ajouté un peu de bleu tellement magnifique à ton champ de trèfles ?)
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En somme, je commence à me corriger de mes défauts d'adolescent, sauf pourtant du principal, qui me fera encore beaucoup de mal dans ma vie : la rage de raisonner.
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Pour la première fois, il me vint clairement à l'esprit que nous (c'est-à-dire notre famille) n'étions pas les seuls à vivre sur terre, que tous les intérêts ne convergeaient pas vers nous et qu'il existait une autre vie, celle des gens n'ayant rien de commun avec nous et n'ayant même pas idée de notre existence. Sans doute savais-je déjà tout cela avant; mais cette connaissance ne ressemblait pas à la découverte que je venais de faire : elle n'était passée ni dans ma conscience ni dans mon sentiment.
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Selon Hubert Juin, préfacier, il y a deux hommes chez Tolstoï, sinon trois. Le joueur, le buveur, l'amateur de chevaux, le chasseur, le coureur de jupon : voilà le vrai, contre lequel il va tenter (si l'on veut) de se faire, de se construire. Et l'autre, c'est le rousseauiste, l'homme du bien et du bon, l'ami de la nature. Ce qui réunit des tendances aussi complexes et opposées paraît, à qui sait lire, dès les premières pages : c'est la mort. La peur de la mort. L'angoisse.
J'en ai évoqué un troisième, sans lequel les deux autres, dans leur conflit, n'auraient pas fait les grands romans que l'on sait et que l'on aime : le voyant au regard aigu, précis, méticuleux, à l'oeil rapace, auquel suffit un détail parce que ce détail dérobé est le meilleur, le plus significatif, le seul -au fond- qui vaille. C'est, en partie, le romancier
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Je me souviens qu'un jour, à dîner (j'avais alors six ans), on avait parlé de ma figure. Maman s'était efforcée de trouver quelque attrait à mon visage - des yeux intelligents, un sourire agréable-, mais, en fin de compte, il lui avait bien fallu se rendre à l'évidence et reconnaître, avec mon père, que j'étais laid. Comme je la remerciais pour le dîner, elle me tapota la joue et dit :
- Nikolenka, il faut que tu saches que personne ne t'aimera pour ton visage : tu devras t'efforcer d'être un garçon intelligent et bon.
Ces paroles renforcèrent en moi une double conviction : celle d'être laid, mais aussi celle de devenir plus tard un garçon intelligent et bon.
Malgré cela, je passais par de véritables crises de désespoir : je me disais qu'il ne pouvait y avoir de bonheur sur terre pour un être pourvu d'un nez épaté comme le mien, avec des grosses lèvres et de petits yeux gris. Je suppliais Dieu de faire un miracle... De me transformer en Adonis. Car j'aurai tout donné pour un joli visage : tout ce que je possédais et tout ce que je posséderais plus tard !
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Fait étrange, à peine avais-je dépeint en détail toute la force de mon sentiment qu'à l'instant même je sentis que ce sentiment faiblissais.
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