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Boris de Schloezer (Autre)J. Wladimir Bienstock (Autre)Dominique Fache (Autre)Michel-Rostislav Hofmann (Autre)
EAN : 9782253001775
224 pages
Le Livre de Poche (15/05/2003)
4.08/5   698 notes
Résumé :
Trois nouvelles, six morts exemplaires, dont celle d'Ivan Illitch - l'agonie la plus célèbre de la littérature. La mort, la vie et son mensonge - soit qu'au dernier moment on s'accroche encore à ce mensonge comme la vieille dame (Trois morts), soit qu'on s'en dépouille enfin, comme Ivan Illitch, soit qu'on meure, comme l'arbre, "paisiblement, honnêtement, en beauté". "A la grâce de Dieu. Nous y passerons tous un jour !"
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Critiques, Analyses et Avis (48) Voir plus Ajouter une critique
4,08

sur 698 notes
Ce livre regroupe trois nouvelles ayant une même racine pivot : la mort. Mais chacune avec des architectures et des circonvolutions qui lui sont propres et quelque peu différentes. Au passage, l'auteur nous donne une leçon d'écriture de nouvelle qui prouve, si besoin était, qu'en plus d'être un immense romancier, c'était également un nouvelliste hors pair.

Par exemple, ne vous êtes-vous jamais retrouvés totalement transis par le froid, le vent, la neige, l'épuisement et le manque d'équipement, dans une situation scabreuse, dont on ne peut prévoir la durée ? Eh bien Lev Tolstoï possède cet art unique de nous faire ressentir cette expérience comme si l'on y était dans Maître Et Serviteur.

Voici une nouvelle d'une écriture et d'une composition parfaite : on a un frisson à chaque paragraphe et l'on termine les pages avec l'onglée. On a des engelures rien qu'à imaginer ce pauvre cheval lancé dans le blizzard ; on hurle de froid en imaginant les membres douloureux de l'infortuné Nikita, le serviteur dévoué du cupide, avide, impavide, fétide, rigide et stupide Vassili, son maître.

Pour une histoire de gros sous — lesquelles histoires ne peuvent pas attendre, comme vous le savez —, pour conclure une affaire juteuse autant que douteuse, donc, avant que le vendeur ne se rétracte, Vassili tient absolument à partir de suite, malgré la météo catastrophique. À chaque alternative, le bon sens paysan de Nikita se heurte au bon sens financier de Vassili… et la neige continue de tomber, et le vent continue de souffler…

Dans la nouvelle intitulée Trois morts, c'est la magie de la tuberculose que l'auteur nous dévoile ; et ses effets qu'il portraiture dans une petite nouvelle au format " Maupassant ". Tolstoï appuie particulièrement sur le point sensible et douloureux qu'est le comportement des proches, en attente du trépas du poitrinaire, qui est particulièrement sordide et hypocrite, tout en étant parfaitement transparent pour le malade, qui ne s'y laisse pas prendre et qui imagine déjà le faible manque que représentera sa disparition dans le coeur de ceux qu'il nommait " ses proches ".

L'auteur termine avec un étonnant parallèle, la grande unicité du monde vivant et sa communauté de destin, comme une manière de méditation écrite sur le papier…

Mais bien évidemment, le morceau de choix de ce livre est La Mort d'Ivan Illitch. Avec cette nouvelle, en quelques dizaines de pages, Lev Tolstoï a le talent d'évoquer une vie entière et tout un monde de convenances, d'aspirations, de doutes et de certitudes.

L'issue de la lutte ne laissant guère de suspense, l'auteur s'attache à nous faire vivre et ressentir la lente et inéluctable descente, l'affaissement, le basculement d'un homme, en apparence enviable, du monde des vivants à celui des trépassés. Chemin faisant, l'individu incline à l'examen distancié de sa propre existence passée, à l'introspection, au voyage au creux de soi-même, de tout ce que l'on a pensé et cru, et qui bien sûr n'était que du flan, de la poudre aux yeux, des chimères…

En cette lumineuse nouvelle, Lev Tolstoï aborde une foule de notions, comme l'atroce solitude d'un malade durant les heures de veille nocturne, le schéma du dialogue intérieur du mourant, la personnification de la douleur et la mise à l'épreuve qu'elle engendre, le lancinant va-et-vient entre espoirs de guérison et certitudes du contraire en passant par les phases médianes du doute, l'alternance mécanique entre l'hypocondrie et le déni du mal véritable, la manipulation et l'abus de pouvoir des médecins, l'hypocrisie et le mensonge des proches, la crise de la foi face à l'imminence de la mort ou bien encore la vacuité des apparences et le sens vrai de l'existence.

L'auteur utilise le symbole d'Ivan Illitch, magistrat de premier ordre, rendant des sentences, mis face à la sienne de sentence. Les médecins jouent le rôle des avocats véreux et la Mort, l'authentique présidente de l'audience. Nul besoin de pousser plus loin l'évocation, vous avez dans les mains un petit délice à déguster sans modération en vous pourléchant les doigts. Une fois encore, chapeau bas Monsieur Tolstoï, vous êtes un maître et vos livres sont nos bien fidèles serviteurs. Mais ceci n'est que mon avis, c'est-à-dire, pas grand-chose.
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Tolstoï n'est pas une découverte pour moi...

J'ai lu plusieurs fois Guerre et Paix ainsi qu'Anna Karénine (que j'ai prévu de relire cette année) ! Des pavés d'accord mais des chefs-d'oeuvre qu'on ne peut pas lâcher...

Et pourtant Tolstoï est encore meilleur quand il s'agit de nous prendre aux tripes sur des textes très courts...

La preuve en est avec ce recueil qui regroupe trois nouvelles dont le thème principal est la mort et plus particulièrement la façon dont l'homme va y faire face selon son caractère bien sûr mais surtout son rang social.

Même dans un format court, Tolstoï reste Tolstoï : un homme plus proche de ses serfs, des animaux et de la nature que de ses "coreligionnaires sociaux".

Les deux premières nouvelles, La mort d'Ivan Ilitch et Maître et serviteur, sont les textes les plus forts, les plus intenses et les plus puissants que j'ai lu jusqu'à présent dans ma vie de lectrice !
La troisième nouvelle, Trois morts, est un texte de jeunesse qui est un cran en-dessous des deux autres mais qui a tout à fait sa place dans ce recueil car tous les éléments qui conduiront à l'oeuvre future de Tolstoï sont déjà là !

Hasard de la vie, juste après avoir lu ce recueil j'ai été confrontée à la mort... celle d'un petit chien qui partageait ma vie depuis plus de quinze ans !
Je me suis retrouvée dans la peau du maître tout puissant qui a droit de vie et de mort sur son serviteur ! Et durant cette période, j'ai beaucoup repensé et réfléchi à ces trois nouvelles et à ce que Tolstoï avait voulu dire...

Ne me demandez pas de réponse, je ne pensais même pas écrire un avis sur ce recueil qui est au-delà du coup de coeur !


PS
J'ai lu la première nouvelle, La mort d'Ivan Ilitch, dans le cadre d'une lecture commune et je conseille vivement les retours de mes camarades babeliotes : mcd30, bernie_29, HundredDreams, NicolaK, catherineCM, Tbilissi, lacerisaie, Thrinecis, Fanny1980, dannso, gromit33, 4bis, domm33, michemuche et Aemilia
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Je me suis régalé avec ce livre qui regroupe trois nouvelles de Tolstoï tournant autour de l'idée de la mort.

Tout d'abord chapeau à l'éditrice qui a conçu le dossier. Les notes viennent à propos expliquer des détails utiles de l'Histoire de la Russie, ou un mot russe peu connu, ou encore dénouer la pelote des noms, surnoms et autres diminutifs par lesquels les Russes s'interpellent.

Trois morts est une courte nouvelle écrite plutôt en début de carrière (1858). C'est la moins palpitante des trois tout en étant quand même bien agréable à lire. Elle permet de montrer le contraste entre la mort d'un homme du peuple – un cocher – et d'une noble dame. Si le premier s'enfonce lentement dans la maladie, couché sur le poêle d'une isba (une habitude à l'époque), sans se plaindre et meurt en douceur sans un mot, la dame est terrifiée par la maladie, la dénie, pleure, enrage. Quant à la troisième mort, je vous laisse sur votre faim. Elle est surprenante.
Une bonne introduction aux deux autres nouvelles.

Tolstoï publie La mort d'Ivan Ilitch en 1886, soit presque trente ans après Trois morts. La Russie et l'auteur ont bien changé.
On est dans la bonne société. le début présente le comportement des « amis » et de la famille d'Ilitch dans les heures qui suivent son décès ; des gens moins effondrés de chagrin qu'ennuyés par cette séance qui vient parasiter leur routine ou par les problèmes financiers que la mort va impliquer (ça c'est sa femme). La mort elle-même ne les atteint pas ; elle ne peut pas les concerner, eux. La suite narre la vie d'Ivan Ilitch, une vie en forme de parabole avec une montée vers les sommets de la réussite sociale et une chute d'abord lente puis de plus en plus rapide à cause d'une blessure mal soignée (les médecins en prennent pour leur grade dans le texte). On suit pas à pas la progression de l'idée de sa propre mort qui fait son trou dans l'esprit de plus en plus paniqué d'Ilitch. C'est pathétique, terrible et finalement effrayant. L'homme si fier de sa carrière finit par se convaincre que c'est parce qu'il a choisi la « mauvaise route » qu'il a été en quelque sorte puni. Jusqu'à la fin il s'accrochera à n'importe quel élément – un serviteur, la religion – pour tarir son effroi.

Maître et serviteur est ma préférée. Publiée en 1895, elle s'intéresse moins à la mort, même si celle-ci est la fin obligée du voyage pour un individu trop peu prévoyant. Elle m'a fait penser à une sorte de Jack London russe. Vassili, le maître, un marchand qui a réussi, et Nikita, un paysan aux besoins simples, partent pour ce qu'ils pensent être un court voyage. Vassili a une affaire à régler qui ne souffre aucun retard. C'est l'hiver, la tempête de neige menace. Il part en traineau tiré par un bon cheval. Inquiète, son épouse l'a obligé à emmener Nikita. Vassili est une sorte d'Harpagon addict à l'argent. L'affaire commerciale, but du voyage, capte toutes ses pensées. Il ne parvient pas à saisir les signes multiples du danger que ce voyage représente, jusqu'à ce qu'il soit trop tard. Quand la nature, son froid, son vent, son immensité nocturne, s'impose à lui, il panique. Nikita, lui, vit le moment, cherche des solutions et ne râle même pas sur son maître si peu prévoyant et qui prend des décisions stupides. Les deux personnages iront au bout de ce que vers quoi leur caractère les pousse. Enfin, … pas tout à fait. Les caractères peuvent exploser quand la nature se déchaine au point de menacer votre vie.

C'est mon deuxième livre de Tolstoï, après Les cosaques lu il y a longtemps. Je compte bien poursuivre l'aventure, même si je ne suis pas prêt à me lancer dans ses briques littéraires les plus célèbres.
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Au seuil de la mort, Ivan Illitch, dans sa solitude tourmentée d’agonisant, procède à un dialogue intérieur. La pensée du magistrat alterne entre espoir de guérir et conviction de sa fin proche. Il ressent la fausseté et l’hypocrisie de ses proches qui lui mentent sur son état, rejette le simulacre de la médecine, analyse la vacuité de l’orgueil humain, pense à Dieu et finalement accepte après cette longue introspection, l’inéluctable fin de sa vie.

Dans le froid intense d’une tempête de neige, un maître et son serviteur se rendent dans une ville voisine pour conclure une affaire. Face aux éléments déchaînés, le bon sens voudrait qu’ils fassent demi-tour, c’est ce que pense Nikita face à l'obstination de son maître. Mais la cupidité de celui-ci est supérieure à son instinct de survie. Ils vont se perdre et le serviteur ne pourra sauver son maître.

La mort d’une vieille dame, d’un cocher et d’un arbre. La première meurt comme elle a vécu, acariâtre et tyrannique. L’arbre mort laissera sa place à d'autres arbres et deviendra une croix sur la tombe du vieux cocher disparu simplement, à l’image de sa vie.

Trois récits magnifiques par leur puissance d’évocation (le passage dans la tempête de neige est absolument glaçant) dans lesquels Léon Tolstoï se livre à une critique sociale, des récits hautement symboliques qui traduisent ses interrogations et angoisses existentielles.
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Allongé sur son canapé Ivan illitch attend
La douleur pénètre insidieusement en lui
Apportant larmes et déchirements
Le mal qui le ronge peu à peu le détruit
Aimé de peu, abandonné de tous, il prie
Charognards odieux attendant sa dépouille
Espérant que la mort fasse place à la vie
Et les délivres de ce visage de gargouille.

Tout est dit dans cette nouvelle de Léon Tolstoï, dès la première page on sait que Ivan Illitch est mort. La mort n'est jamais belle, la douleur encore moins,Tolstoï avec son talent nous renvoie à ce que nous sommes, des êtres en sursis. La mort d'Ivan Illitch titre de cette nouvelle est particulièrement effrayante. La douleur est dans toutes les pages, douleur morale et physique, aucun soulagement aucun réconfort.
J'ai aimé Ivan comme j'ai aimé Pierre dans la guerre et la paix comme j'aimerais Anna Karenine parce que les personnages de Tolstoï sont comme nous, pas des supers héros.
Merci à la tribu pour cette lecture commune et à Sandrine la cheffe d'orchestre de cette lecture.
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Citations et extraits (58) Voir plus Ajouter une citation
Le mariage... Un mariage improvisé et décevant. L'haleine lourde de sa femme, sensualité et affectation !... La monotonie mortelle de la chose judiciaire, les incessants soucis d'argent... Un an, deux ans, dix ans, vingt ans... toujours la même chose !... De moins en moins de vie. Comme s'il avait régulièrement dévalé la pente qu'il croyait gravir ! Mais oui, c'était bien cela.
"J'ai poursuivi mon ascension dans l'opinion publique, mais j'y ai perdu mon essence vitale, je l'ai laissée couler... Et maintenant, vas-y meurs !"
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L'arbre vacillait tout entier, se penchait vivement, se redressait en ébranlant profondément ses racines. Pour un moment, tout devint calme, mais de nouveau l'arbre se courba, son tronc craqua, et, brisant les taillis, écrasant ses branches et ses feuilles, son sommet toucha le sol humide.
Les sons de la hache et ceux des pas se turent. La fauvette, en sifflant, sauta plus haut, la petite branche qu'elle accrocha avec ses ailes se balança un moment et s'arrêta, comme les autres, avec toutes ses feuilles. Les arbres avec leurs branches immobiles se dressèrent encore plus joyeux sur l'espace élargi.
Les premiers rayons du soleil, en perçant les nuages transparents, brillaient sur le ciel et se dispersaient sur la terre et le ciel. Le brouillard, par ondes, commençait à glisser dans les ravins. La rosée brillait en se jouant dans la verdure ; de petits nuages blancs, transparents, blanchissaient et couraient sur la voûte bleue. Les oiseaux s'ébattaient dans le fourré et comme éperdus, gazouillaient quelque chose d'heureux. Les feuilles luisantes, calmes, murmuraient dans les cimes, et les branches des arbres vivants s'agitaient lentement, majestueusement au-dessus de l'arbre abattu, mort.

(Дерево вздрогнуло всем телом, погнулось и быстро выпрямилось, испуганно колебаясь на своем корне. На мгновенье все затихло, но снова погнулось дерево, снова послышался треск в его стволе, и, ломая сучья и спустив ветви, оно рухнулось макушей на сырую землю. Звуки топора и шагов затихли. Малиновка свистнула и вспорхнула выше. Ветка, которую она зацепила своими крыльями, покачалась несколько времени и замерла, как и другие, со всеми своими листьями. Деревья еще радостнее красовались на новом просторе своими неподвижными ветвями.
Первые лучи солнца, пробив сквозившую тучу, блеснули в небе и пробежали по земле и небу. Туман волнами стал переливаться в лощинах, роса, блестя, заиграла на зелени, прозрачные побелевшие тучки спеша разбегались по синевшему своду. Птицы гомозились в чаще и, как потерянные, щебетали что-то счастливое; сочные листья радостно и спокойно шептались в вершинах, и ветви живых дерев медленно, величаво зашевелились над мертвым, поникшим деревом.)

Trois Morts.
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Elle gardait le silence, fâchée.
- Le temps va s'arranger, la route d'hiver va peut-être s'établir et ce serait mieux pour toi; nous partirions tous ensemble.
- Excuse-moi. Si je ne t'avais pas écouté si longtemps, je serais maintenant à Berlin et en excellente santé.
- Mais que faire, mon ange, c'était impossible, tu le sais. Et maintenant si tu restais un mois, tu te remettrais très bien; je terminerais mes affaires et nous prendrions les enfants.
она сердито молчала.
- погода поправится, может быть, путь установится, и тебе бы лучше стало; мы бы и поехали все месте.
- Извини меня. Ежели бы я давно тебя не слушала, я бы была теперь в Берлине и была бы совсем здорова.
- Что ж делать, мой ангел, невозможно было, ты знаешь. А теперь, ежели бы ты осталась ха месяц, ты бы славно поправилась; я бы кончил дела, и детей,бы мы взяли..
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Des dispositions avaient été prises pour la défécation, et chaque fois, Ivan Illitch était au supplice, à cause de la malpropreté, de l'indécence de la chose, à cause de l'odeur et du sentiment qu'un autre homme devait être là et l'aider. (...) C'était "l'homme à tout faire" Guérassime qu'on avait chargé de nettoyer après lui. Guérassime était un grand diable de moujik, frais et rose, engraissé au service de ses maîtres, toujours gai, souriant, d'excellente pâte. Les premiers temps, Ivan Illitch fut gêné que ce gaillard, toujours si proprement vêtu à la russe, prît soin de ses excréments. Un jour, en quittant le bassin, il n'avait pas eu la force de relever son pantalon, s'était effondré dans un fauteuil et contemplait avec horreur ses cuisses nues, impuissantes, aux muscles nettement dessinés.
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Ivan Ilitch était mort à quarante-cinq ans, comme magistrat en activité. Il était le fils d'un membre de la fonction publique qui avait fait à Saint-Pétersbourg, dans divers ministères et départements, ce genre de carrière qui amène les gens jusqu'à une situation telle que, en dépit de leur incapacité évidente à exercer la moindre fonction de quelque importance, il est malgré tout impossible de les déloger étant donné leurs longs états de service et leur grade ; et de ce fait, ils se voient attribuer des postes fictifs et de pure convention, ainsi que des salaires non fictifs pouvant aller de six mille à dix mille roubles, qu'ils conservent jusqu'à un âge avancé.
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