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EAN : 9791070060452
336 pages
Cairn (20/02/2022)
4.08/5   12 notes
Résumé :
9 Décembre 1942. Pierre d’Eyquem, inspecteur parisien, arrive à Toulouse pour élucider les meurtres mystérieux de deux inconnues, torturées et amputées chacune d’une jambe. La disparition de Geneviève Faure semble bien relancer l’enquête. Mais est-elle la victime du même tueur ou de son mari, notable aux penchants pervers ? Son amant SS ou encore le truand Fernand Desambre viendront bien vite allonger la liste des suspects… Grâce à une reconstitution soignée, La par... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (8) Voir plus Ajouter une critique
Un grand merci aux Editions Cairin et à babelio pour l'envoi de la part de l'ogre à l'occasion de l'opération Masse Critique Mauvais Genres.

Voici un roman qui se lit avec bonheur.

1942. La France est occupée et éparpillée façon puzzle (comme dirait Audiart) il y a d'un côté les collabos, de l'autre les résistants, la grande majorité des gens ne pensent qu'à une seule chose : survivre.

Il y a aussi les opportunistes ceux qui, quel que soit le régime, ne pense qu'à une seule chose, s'enrichir...

Au milieu de cela, un flic, Pierre d'Eyquem, une pointure de Paris appelé à Toulouse pour résoudre une affaire sordide, des femmes disparaissent, ont en retrouve morte non sans avoir été torturé.

Telle est l'intrigue de ce polar historique à nul autre pareil.

Une lecture captivante,

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En 1942, Toulouse a été victime de meurtres terribles... Des femmes, blondes, retrouvées une jambe en moins... Il nous faut au moins l'inspecteur d'Eyquem, totalement étranger à la ville, pour mettre un coup de pied dans la ruche.

C'est le premier roman que je lis de l'auteur... Et c'était vraiment super !
Un personnage charismatique, une enquête sacrément emmêlée, une action sympathique, que demander de plus ?

Des précisions ?
Je suis là pour ça bouducon !

Il y d'abord beaucoup de choses que j'ai adoré dans la forme !
Le découpage du récit en jours et en heures permet de se repérer et de suivre très facilement l'action et les scènes !
J'ai aussi beaucoup aimé, en tant que lectrice, assister à quelques petites scènes du côté des « méchants » (le sont-ils ?) Ici on n'assiste pas à 100% de leur plan, et on n'est pas non plus sans indices ! On a accès à quelques indices sur beaucoup de personnages sans savoir ce qu'ils veulent au final. J'ai trouvé ça très intéressant !

Pour ce qui est du fond, on est très vite immergés dans l'ambiance lourde et froide de l'occupation, parfaitement retranscrite.
Au niveau des personnages, j'ai adoré le passé donné à d'Eyquem ! Il apparaît vraiment comme un homme ayant un vécu et un passé, tellement qu'on a l'impression de lire un tome 2 ou 3, mais c'est un tome 1. J'ai aussi beaucoup aimé les double, voire triple, vies des personnages. Sous l'occupation ça n'a rien d'étonnant, mais de s'attarder autant à les expliquer sans que ce soit superflu, c'est génial !

Au final, même si j'ai trouvé l'épilogue trop rapide, j'ai adoré découvrir d'Eyquem et Toulouse en 1942 !
En croisant les doigts pour qu'il y ai une, ou plusieurs, suites !
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J'ai reçu le livre « la part de l'ogre » de la part des éditions Cairn, que je remercie, dans le cadre de l'opération Masse critique.
Dans ce livre, nous sommes en 1942 à Toulouse et nous suivons l'inspecteur parisien pierre d'Eyquem qui doit résoudre les meurtres mystérieux de deux inconnues. Et si la disparition de Geneviève Faure, une ancienne danseuse de cabaret et qui avait pris comme amant un SS, était lié à ces meurtres ?
Je suis une adepte de romans historique et de polars en tout genre, ce polar historique ne pouvait que me plaire ! J'ai trouvé le cadre historique très bien dépeint et très réaliste tout comme l'enquête réalisée par le personnage principal. J'ai passé un très bon moment de lecture, j'ai pourtant enlevé une étoile à ma note car le changement régulier de point de vue durant l'histoire et à tout moment m'a un peu déstabilisé et j'ai dû relire plusieurs passages car j'étais perdue (ce qui ne sera peut-être pas votre cas si vous vous laissez tenter !).
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Le sujet intemporel de l'utilisation du corps de femmes rencontre l'histoire avec un grand H à Toulouse et Régis Tomàs nous propose une intrigue provinciale pendant l'occupation allemande en 1942. le sort des femmes victimes d'un pervers dépeceur anthropophage n'intéresse personnes jusqu'à ce que Géneviève, épouse d'un notable médecin disparaisse. Ainsi Pierre d'Eyquem, un cador parisien, ambigu à souhait, en disgrâce de son administration et en rupture avec le cours normal d'une romance, sera dépêché sur place pour enquêter, flanqué de Puech, un limier local en recherche de tranquillité. le monde sous-marin de cette grande ville nouvellement occupée, va apparaître sous son vrai jour : trafic d'êtres humains, boîtes de nuit, marché noir, intelligence avec l'ennemi, résistance, dénonciation, rien de sera épargné aux lecteurs.
Avec une gouaille bien à propos, un souci du détail et un ancrage historique précis, l'auteur nous entraîne dans une enquête à suspense, semée d'embûches, où nos policiers rencontreront parfois des difficultés à assumer leurs actes, enclins à favoriser leur intérêt personnel au détriment de la vérité pour retourner au plus vite à un quotidien confortable mais rassurant.
J'ai apprécié ce premier roman que je lis de cet auteur qui en a commis deux à ce jour. Un vrai polar avec de vrais flics cabossés et de vrais truands. Un agréable moment de lecture et un bon suspense.
Je remercie les éditions Caïrn pour m'avoir permis cette belle découverte.
L'auteur sera présent au salon de Lisle Noir en septembre prochain.
Lu en version numérique 4.99 €


Lien : https://collectifpolar.blog/..
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9 décembre 1942, l'inspecteur Pierre d'Eyquem de la Sûreté Nationale est envoyé de Paris à Toulouse pour élucider une sale affaire criminelle : deux cadavres de jeunes femmes blondes atrocement mutilés découverts, aucun indice, aucune piste, la police locale est impuissante et le temps presse car de nouveaux crimes sont à craindre, pour preuve la disparition de Geneviève la jeune épouse du docteur Faure un vieux médecin pétainiste influent.

Dés les premières pages, mon attention a été captivée par une ambiance polar historique comme je les aime. Depuis novembre 1942, il n'y a plus de ligne de démarcation en France et Toulouse est occupée par la Wehrmacht. L'inspecteur d'Eyquem enquête dans un contexte historique très bien reconstitué par Régis Tomàs. En plus de l'occupant nazi, le lecteur va croiser les mouvements fascistes français collaborationnistes, des résistants, d'anciens truands devenus gestapistes et une population locale de plus en plus affectée par les privations. Spécificité occitane, Toulouse abrite une communauté de Républicains espagnols arrivés depuis 1936 et surtout en 1939 lors de la Retirada. Ces citoyens espagnols sont plus que déçus par l'accueil français : "Dans des camps, parqué comme du bétail. La saleté, les maladies, la honte, les brimades".

Les éléments historiques sont habilement distillés par l'auteur dans un récit où l'enquête policière reste prépondérante. Les polardeux seront ravis par les procédures crédibles, des indics, des autopsies, des enquêtes de voisinage, le tout dans une ambiance délétère qui affecte même la police. Les personnages sont énigmatiques, l'inspecteur d'Eyquem en premier. C'est un policier d'élite mais sa personnalité comporte de nombreuses zones d'ombre. Il oriente son enquête dans le passé de Geneviève Faure qui a disparu. Avant elle s'appelait Jenny, c'était une fille du Perroquet Bleu un cabaret à la réputation sulfureuse que les officiers allemands ont adopté à leur arrivée. Fernand La Pince le propriétaire du Perroquet Bleu n'est pas très regardant avec le patriotisme, seul le profit compte ! Cette entrée en matière est classique mais fausses pistes et rebondissements attendent le lecteur dans la traque d'un ogre assoiffé de sang et de chairs féminines.

Régis Tomàs : La part de l'ogre. Parution le 19 février 2022, Éditions Cairn, collection du Noir au Sud. ISBN 979-1070060452.
Lien : http://mille-et-une-feuilles..
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Citations et extraits (10) Voir plus Ajouter une citation
Son exil s’étira sur des chemins sans fin, peuplés de gens que l’Histoire avait délogés de leurs rôles tranquilles. Le maçon cheminait avec le malade mental, le mendiant avec le paysan, l’honnête homme avec le taulard en cavale. La guerre rebattait les cartes, abattait les destins, rabattait les morgues solidement ancrées. Dans cette fraternité de la faim et de la fatigue, on s’habituait à tout, au pire essentiellement. Les orphelins regardaient les cadavres de soldats, français ou indigènes, dormir le nez dans la verdure, au trou rouge sur la nuque. Parfois, quand le sommeil l’avait assommée, elle se réveillait seule et dépouillée.
On ne connaît jamais vraiment les gens…
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Même si elle a gardé la cuisse légère malgré le passage devant monsieur le curé, ce genre de pépée sait ménager son cocu. Pas le genre à laisser tomber la poule aux œufs d’or, même pour un apache à la gueule d’ange. Si elle n’a pas donné signe de vie prochainement, il y a fort à parier qu’elle l’a perdue.
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« Monsieur d'Eyquem... commença la voix grave.
— Appelez-moi Pierre. Tous les gens qui veulent me tuer m'appellent Pierre. La sympathie est à l'homicide ce que l'amour éternel est au mariage : un supplément non négligeable.
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Les Allemands, en peuple méthodique, avaient eu la présence d’esprit d’apporter un nouveau mot adapté à la nouvelle vie qu’ils imposaient aux Français. Ainsi, le succédané fut prié de céder la place à l’ersatz et le café à une poudre infâme de noyaux de cerises pilées ; de l’avis général, la vie était devenue un démentiel ersatz après la Débâcle.
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Le lieu sentait la déliquescence programmée. « Simplet » n’amusait les autorités que dans la chanson de Fernandel en cette année 42. Les fous, les dégénérés, les idiots du village dérangeaient les apologistes du Renouveau National. Alors, on les faisait crever à petit feu à défaut d’une balle dans la tête. Pour le moment.
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