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Critique de Meygisan


Adrien Tomas nous propose là un bien beau final en conclusion du Chant des Épines d'une manière qui est loin du manichéisme que l'on pouvait attendre ou craindre.
Il fait évoluer son récit dans des directions inatendues et quelque peu surprenantes pour le plaisir de son lectorat. Il utilise tout ce que peut lui offrir son univers et ses personnages, et les exploitent au maximum de leurs possibilités. Il s'efforce de ne surtout pas rendre ses personnages communs, et leur réserve un destin particulier. Certains s'en sortent mieux que d'autres. J'avoue avoir suivi les chapitres accordés au personnage de Merisia avec intérêt, car c'est pour moi le seul véritablement, auquel l'auteur a su donner une personnalité évidente et attachante. Certes tous les autres composantes importantes de cette fresque, que ce soit Vermine, Asphodèle, Ithaen, Solheim ( bien que celui ci soit un peu en retrait dans ce tome), Ysemir et d'autres, ne sont pas en reste, mais finalement elles et ils ne font que rentrer dans le rôle qui leur a été attitré. Merisia est un peu à part et les derniers chapitres la concernant la placeront dans une position, par rapport aux autres, un peu plus valorisante.
Dans ce tome, Adrien Tomas nous dit que tout n'est ni tout noir, ni tout blanc, et que rien n'est acquis. Trahisons, vengeances, intérêts personnels, allégeances, amours perdues et désillusions parsèment ce récit qui terminerait bien cette trilogie si certains petits détails ne venaient pas l'entacher.
Le personnage d'Asphodèle est encore une jeune adolescente qui a dû subir des actes de la part de la gente masculine, avant de devenir le personnage fort que l'on connaît, sous entendant qu'une femme ne peut que s'épanouir et s'élever que dans la souffrance et la domination des hommes, position que je ne partage évidemment pas. Je n'affirme pas que l'auteur défend lui même cette idée, mais le fait que trois personnages féminins importants de son histoire se trouvent dans ce même cas là ( même si leur histoire est différente), peut laisser quelque peu songeur.
J'ai également trouvé insupportables toutes les interventions des esprits chamailleurs dans la tête de Vermine. Chacun de leur propos est d'une niaiserie et d'une puérilité affligeante, qui frise parfois le grotesque, et alourdit le récit.
Enfin, j'ai quand même eu un peu de mal à terminer ce tome, certaines longueurs m'ont fait perdre le fil de l'histoire et j'avoue que la pléthore de personnages, quand bien même on finit par les identifier et les connaître, m'a gêné dans plusieurs circonstances. le rythme imposé par l'auteur, passant de l'un à l'autre, pourrait perdre plus d'un lecteur.
Contradictoirement parlant, il faudra reconnaître à celui ci sa formidable qualité pour organiser un récit autour de tant de personnages sans que certains soient véritablement oubliés ou laissés de côté, et produire une histoire cohérente et intéressante.
Je terminerai ici en disant qu'Adrien Tomas est une valeur sûre, qu'il fait preuve d'une grande imagination pour créer un univers riche, solide, cohérent et suffisamment étendu pour y laisser évoluer tout un tas d'histoires et de personnages.
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