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Critique de Masa


Je l'assume, certains thèmes me sont très chers. La lycanthropie est l'un d'entre eux et j'essaie au maximum de trouver ces récits qui traitent le sujet. J'avoue avoir été très peu déçu, a contrario du vampirisme, et quand on rajoute de l'horreur, on attend presque la perfection (je frémis encore en pensant à « Garouage » de Nancy Averill Collins). Alors, quand j'ai vu que ce roman faisait cohabiter des cow-boys avec des bêtes poilues (cela dit, j'aurais pu dire l'inverse), je n'ai pas hésité longtemps.

Bienvenue au temps du far-west, dans une Amérique sauvage où l'homme blanc colonialiste extermine les peuples indigènes. Oubliez la poussière de l'Arizona, car nous sommes dans les contrées enneigées (c'est de saison), dans les forêts sombres de conifères. Ça y est ? Vous êtes dans l'ambiance ? C'est parfait. Ils sont sept, non pas une meute de lycanthrope, mais bien sept chasseurs – des veneurs – à la poursuite de la Dame blanche, cette louve, la mère de tous les loups-garous.

J'ai été agréablement surpris par le style de l'auteur, ça se lit très très facilement, mais aussi par la structuration du récit. Je ne voudrais pas divulguer (autrement dit spoiler), chaque chapitre est une vision vue par chacun des membres des veneurs.
Le tour de force réside donc dans le développement des personnages. Même si je me suis un peu embrouillé avec les noms, l'auteur fait en sorte de les rendre réels, si bien que l'on voit par leurs yeux, que l'on les suit par leurs réflexions.
L'autre qualité de l'ouvrage est son immersion. Je me suis senti embarqué à la fois dans l'époque, dans l'Amérique et dans le récit. Bien que les lieux soient désertiques, j'aurais préféré un peu plus de vie, c'est-à-dire plus d'interaction avec les villages isolés. Ceci n'engage que moi.

Si j'ai beaucoup aimé le récit, j'ai été un peu déçu par deux points. le texte manque cruellement d'action et ceci est dû à l'écriture qui se veut plus intimiste. Ce n'est pas une faiblesse en soi, mais plus une déception de mon point de vue. L'autre fait qui m'a dérangé concerne la fin.

Mes maîtres sont anglo-saxons. Pourtant, j'ai vu dans l'écriture d'Adrien Thomas un auteur de qualité. J'admire même son imagination. « Notre-dame des loups » mériterait une adaptation cinématographique, malheureusement, ils sont rares les écrivains français à avoir eu la chance de voir leurs oeuvres immortaliser (Pierre Boulle). Je ne connais pas bien l'exportation de notre culture littéraire vers l'étranger, mais je pense bien peu de nos écrivains ont la chance d'être publié outre-Atlantique. Quoiqu'il en soit, c'est un très bon livre, ça se lit très bien. Je lirai d'autres ouvrages de l'auteur.
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