[...] la difficulté, voire l'impossibilité, à vivre une relation d'amour n'est pas un phénomène isolé : elle est le signe révélateur d'une problématique beaucoup plus profonde et globale, qui concerne la personne dans son intégralité. Il ne s'agit donc ni d'un trouble qui aurait son remède, ni un symptôme que ferait disparaître un médicament approprié, ni d'un dysfonctionnement que normaliserait tel "training" à la mode. N'oublions pas que nous ne sommes pas des machines (programmables) mais des êtres humains...
(chapitre 6 - Norma ou la quête de la perfection)
Il n'y a rien de plus facile que d'induire et d'entretenir le malheur. Construire la confiance et le bonheur, construire une relation d'amour demande des années ; les massacrer ne requiert que quelques rares heures, voire quelques petites minutes...
" Dis-moi qui tu hantes, je redirai qui tu es. " Ce vieil adage n'a rien perdu de sa vérité… Je ne choisis pas au hasard celles et ceux que je fréquente ou que je laisse venir à moi. Je ne cultive pas au hasard mes amours mortes ou vivantes, passées ou à venir. Je ne vis pas par hasard des amours possibles ou impossibles. Même si mes choix semblent m'échapper, je suis ce que j'aime.
Se méfier de l'autre, être avec lui par besoin ou répondre à ses attentes en négligeant les siennes pour ne pas rester seul, ces comportements, qui parfois nous échappent, rendent bien souvent l'amour impossible. Il en va de même pour la jalousie, poison de bien des histoires, et de la peur de l'engagement. Enfin, la quête de la perfection ou de la recherche de l'idéal sont également un frein à l'épanouissement amoureux.
Toutefois, il est difficile de déceler chez soi les mécanismes à l’œuvre, tant ils sont complexes, et composés de nombreux éléments issus de l'histoire personnelle de chacun.
Un des fantasmes les plus répandus, presque autant chez les hommes que chez les femmes, concerne le besoin de protection. Beaucoup sont en quête d'un regard bienveillant sur soi, d'un partenaire qui fasse rempart... Ce fantasme plonge ses racines dans les moments de désarroi ou de détresse, durant lesquels l'enfant aurait eu tellement besoin d'être consolé, accompagné ou épaulé par un adulte compréhensif. La conception de la vie amoureuse est alors parasitée dans cette demande ancienne d'être protégé, demande dépassées qui vient faire obstacle à une vraie relation entre adultes à parité.
À l'occasion de la parution de son nouveau livre "Les bonheurs de l'art", Saverio Tomasella a répondu aux questions des lecteurs Babelio.
À travers une sélection d'oeuvres emblématiques, Saverio Tomasella propose une balade qui stimule notre imagination et nourrit nos rêves. Nul besoin de connaissances artistiques pour sentir, percevoir, aimer… Chaque oeuvre, quels que soient l'école, l'époque ou le courant dans lesquels elle prend naissance, entre en résonance avec celle ou celui qui la regarde et lui transmet un message.
Chaque tableau révèle un fragment de bonheur. C'est cet enseignement que nous dévoile Saverio Tomasella en nous conviant à découvrir dans un bouquet de Séraphine de Senlis notre moi profond, les premiers pas de l'enfance dans une scène de Vincent van Gogh, ou encore le chemin de nos désirs dans une sculpture de Camille Claudel : tous les bonheurs de l'art pour changer de regard sur la vie.
Saverio Tomasella est docteur en psychologie et psychanalyste. Auteur notamment de Hypersensibles, le sentiment d'abandon, Attention coeurs fragiles, Tu ne le sais peut-être pas mais tu as un don, il est également conférencier.
+ d'infos : https://www.editions-eyrolles.com/Livre/9782212572261/les-bonheurs-de-l-art
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