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Superman Rebirth tome 5 sur 6
EAN : 9791026813644
144 pages
Urban Comics Editions (05/10/2018)
3.75/5   4 notes
Résumé :
La famille Kent a dû faire face à bien des soucis dernièrement, à commencer par la découverte des pouvoirs du jeune Jonathan. Aussi, il est désormais grand temps de prendre quelques vacances… Mais les plans initiaux prennent une toute autre tournure lorsque l’Homme d’Acier se voit propulsé dans un univers d’antimatière où son unique espoir de survie repose sur un ancien Green Lantern bien connu : Sinestro. Contient Superman #27-32
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Ce tome fait suite à Superman Vol. 4: Black Dawn (Rebirth) (épisodes 20 à 26) qu'il n'est pas indispensable d'avoir lu avant. Il comprend les épisodes 27 à 32, initialement parus en 2017, regroupant 3 histoires indépendantes.

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Épisodes 27 & 28 (scénario de Peter Tomasi & Patrock Gleason, dessins et encrage de Scott Godlewski, mise en couleurs de Gabe Eltaeb) - Jon Kent est en train de faire ses devoirs sous la surveillance de Lois Kent, pendant que Superman revient d'une longue journée d'interventions et de sauvetages divers. Il finit par s'écraser devant leur maison, s'étant endormi pendant son vol autonome. Il trouve Jon et Lois endormis dans le salon et va les couchers, avant de sombrer lui-même dans un sommeil profond avant même que sa tête n'ait touché l'oreiller. le lendemain, il est tiré de son sommeil par Jon qui exige qu'il descende séance tenante pour voir le camping-car loué par Lois. Elle a décidé qu'ils allaient prendre un long week-end de vacances, pour célébrer la fête nationale du 4 juillet et se rendre sur différents sites de commémoration de batailles, choisis à partir des suggestions de chacun. Première étape : le cimetière de Rock Ridge pour se recueillir sur la tombe de Deborah Sampson (1760-1827).

Pourquoi pas ? Les coscénaristes savent depuis le début que l'éditeur DC Comics leur a accordé d'écrire des épisodes de Superman, en parallèle de la série Action Comics par Dan Jurgens, avec une grande latitude pour choisir leur sujet. Pour ces 2 épisodes, ils proposent un petit tour dans la mémoire des États-Unis, des combats qu'il a fallu mener pour construire la nation telle qu'elle existe à ce jour. Lois et Clark jouent leur rôle de parents en éduquant leur fiston, le lecteur (re)découvre des figures historiques comme Deborah Sampson, une jeune femme pas encore majeure, se faisant passer pour un garçon, et refusant de se faire soigner une blessure pour que la supercherie ne soit pas découverte. Au fil des étapes, ils évoquent également la guerre de Corée (1950-1953), ils invitent un vétéran à manger dans un diner, ils écoutent l'histoire de famille d'un soldat mort à Gettysburg et dont le corps n'a jamais été retrouvé. Gleason et Tomasi n'en rajoutent ni dans le pathos, ni dans l'aspect pédagogique, même s'ils donnent les détails nécessaires des événements pour faire oeuvre de vulgarisation. Il se dégage de ce week-end un hommage aux individus qui ont donné leur vie pour la patrie, qui ont combattu pour un idéal, même si le récit ne s'appesantit jamais sur les souffrances sur le champ de bataille, encore moins sur ce qu'endurent les ennemis de leur côté. Pour un lecteur européen, cela constitue une évocation trop rapide de quelques hauts faits et du prix payé par les jeunes gens morts au combat. Contre toute attente, le récit ne dégage pas des relents de patriotisme primaire, ou d'impérialisme américain.

Scott Godlewski réalise des dessins descriptifs, très propres sur eux, avec une mise en couleurs qui en augmente encore l'aspect tout public et plein d'entrain. Comme Gleason avant lui, il donne un visage juvénile et souriant à Jon, une carrure très forte à Superman, et une silhouette élancée et élégante à Lois. le degré de détails est assez élevé, sans surcharger les cases, et permet au lecteur de se projeter dans chaque endroit et de regarder les monuments historiques avec une dimension touristique réelle, s'il ne le connaît pas. Cela fait de ces 2 épisodes une lecture aussi agréable qu'inattendue, un hommage aux citoyens qui ont payé le prix fort pour bâtir et défendre une nation. 4 étoiles.

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Épisodes 29 & 30 (scénario de Keith Champagne, dessins de Doug Mahnke, encrage de Jaime Mendoza, Scott Hanna et Rob Hunter, mise en couleurs de Wil Quintana & Tony Aviña pour l'épisode 29, dessins et encrage d'Ed Benes, Philip Tan et Tyler Kirkham, avec une mise en couleurs de Dinei Ribeiro, Tomeu Morey et Sunny Gho pour l'épisode 30) - Plusieurs enfants ont disparu à Metropolis sans laisser de trace. La police est sur les dents, et Superman s'engage solennellement devant les parents des disparus à les retrouver. La nuit suivante, il repère un des enfants disparus entraînant une fillette nu pied avec lui. Il intervient, le gamin le sème. Mais il retrouve sa trace, et doit faire face à Parallax, bientôt rejoint par SInestro.

En arrivant à cet épisode, le lecteur comprend que Tomasi & Gleason ont mérité une pause et que le responsable éditorial a recruté une autre équipe pour raconter une histoire indépendante en 2 épisodes. Keith Champagne entame son récit, avec ces enlèvements d'enfants pour être sûr que Superman soit impliqué et suffisamment investi dans sa mission (ça marche). le lecteur doit attendre la fin du premier épisode pour comprendre l'enjeu réel du récit. Superman est confronté à Parallax, l'entité incarnant l'émotion de la peur, avec les anneaux de couleur jaune, ainsi qu'au propriétaire historique de l'anneau Thaal Sinestro. La confrontation est haute en couleurs. La révélation des peurs de Superman n'apprend pas grand-chose sur le personnage pour celui qui le connaît déjà, et apparaîtra comme des évidences pour un lecteur novice. La construction de l'intrigue est claire et linéaire. Les dialogues restent à un niveau essentiellement fonctionnel, sans toujours réussir à faire passer l'émotion voulue. le scénariste n'arrive pas à convaincre le lecteur de l'authenticité de la relation entre Sinestro et Lyssa Drak, ce qui diminue d'autant l'impact de leurs échanges.

Doug Mahnke a longtemps travaillé avec Geoff Johns sur la série Green Lantern pour des pages puissantes, et des monstres à la présence terrifiante. le lecteur retrouve la minutie maniaque de cet artiste pour le premier épisode, avec des décors très consistants, une grande complémentarité de la mise en couleurs ajoutant des effets spéciaux adaptés et enrichissant les traits encrés. Il soupire d'aise devant la première apparition de Parallax, dans un dessin en pleine page qui exhale toute l'horreur de ce monstre. Mahnke a un peu adouci les visages de ses personnages, évitant de leur faire des yeux trop profonds, mais le lecteur peut quand même voir la détermination farouche de Superman, le visage très inquiétant du petit garçon possédé par Parallax, celui encore plus terrifiant de Superman quand il est possédé par l'entité. Malheureusement, Mahnke cède la place à pas moins de 3 dessinateurs pour le deuxième épisode. Ils savent tout aussi bien insister sur la violence des attaques et leur vivacité. Par contre, les décors ont disparu au point que même les effets spéciaux des couleurs n'arrivent pas à en masquer l'absence. le niveau de détails a baissé d'un ou deux crans, les expressions des visages sont plus convenues, et l'encrage un peu acéré n'arrive pas à masquer les postures convenues.

Même en gardant à l'esprit qu'il s'agit d'une histoire qui n'aura aucune conséquence, le lecteur ne peut s'empêcher de trouver qu'il s'agit d'une occasion manquée, le scénariste n'arrivant pas à tirer parti de la mainmise de Parallax sur Superman, les dessinateurs de l'épisode 30 n'arrivant pas à sortir des clichés visuels téléphonés. Il n'y a que les dessins de Doug Mahnke pour l'épisode 29, à garder. 2 étoiles.

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Épisodes 31 & 32 (scénario de James Bonny, dessins et encrage de Tyler Kirhkham, mise en couleurs d'Arif Prianto) - Dwayne Littles travaille aux laboratoires STAR à Metropolis qu'il menace de faire sauter, parce que ses employeurs refusent de reconnaître ses talents, et veulent s'accaparer sa découverte d'une source d'énergie renouvelable. Superman intervient pour faire entendre raison au chercheur. Pendant ce temps-là, Lois Lane et Jimmy Olsen sont sur la trace de Gorzman (un trafiquant de drogues) et de sa bande d'hommes de main, dans la Cordillère des Andes, du côté bolivien. Il le découvre mort avec tous ses hommes sur le bas-côté de la route, en pleine forêt. L'un d'eux tient une caméra numérique dans sa main. En regardant les prises de vue, Lois Lane découvre l'image d'un individu tenant une épée et elle reconnaît Deathstroke (Slade Wilson). de retour à Metropolis, elle convainc Perry White de la laisser enquêter sur ce mercenaire. Elle se rend à Prague suite à l'information d'un indicateur, mais se fait coincer dans une ruelle par Cestus et une bande de gugusses armés.

Après la déception de l'histoire précédente, le lecteur n'attend pas grand-chose d'un autre récit indépendant servant à remplir les numéros mensuels en attendant que la série reprenne son cours. Il n'est pas vraiment mis en confiance en découvrant que le scénariste a choisi de baser son récit sur une confrontation entre 2 superhéros, même si beaucoup de choses les opposent. Au fur et à mesure des scènes, il se rend compte que l'intrigue est plus fournie que la précédente, que Lois Lane a plus de caractère, que les dialogues sont mieux travaillés et pas réduits à une simple utilisation fonctionnelle. En fait Bonny aurait très bien pu prendre l'histoire du premier épisode et l'étirer sur 2 numéros. Il n'en est rien et il est visible qu'il prend plaisir à imaginer la stratégie de Deathstroke pour tenir le choc face à un personnage aussi puissant que Superman, sans se faire éliminer en 5 minutes. Par ailleurs il arrive très bien à rendre compte du fait que Slade Wilson a toujours au moins 5 coups d'avance sur ses opposants. Contrairement à l'histoire précédente, il y a un vrai suspense, les personnages ne sont pas interchangeables et la motivation de Deathstroke est plus complexe qu'il n'y paraît.

Cette fois-ci les 2 épisodes sont illustrés par un unique artiste impliqué du début à la fin dans ses pages. Cela se voit car elle comporte un bon niveau de détails, bien complétés par une mise en couleurs pétantes, renforçant la dimension spectaculaire. Tyler Kirkham a choisi d'exagérer un peu les caractéristiques des visages, bien patibulaires pour les méchants, un peu juvéniles pour Lois Lane. Il gère bien les scènes d'action, sachant mettre en avant leurs aspects spectaculaires, que ce soit dans la violence, ou dans la rapidité des mouvements. Il n'y a que l'épaulette gauche de Deathstroke qui semble un peu bizarre par rapport au reste de son costume. le lecteur se laisse amener avec plaisir dans cette narration visuelle énergétique et colorée, pour une aventure rapide et consistante. James Bonny tire un bon parti des 2 épisodes qu'il doit remplir, respectant les caractéristiques des personnages qui lui sont confiés, qu'il s'agisse de Superman, de Lois Lane ou de Deathstroke. 4 étoiles pour une histoire de superhéros divertissante, mais si elle n'est pas inoubliable.
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