AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de 5Arabella


Guiseppe Tomasi di Lampedusa est connu pour ainsi dire exclusivement pour son roman le Guépard, écrit tardivement et publié après sa mort ; livre qui a donné lieu au film fameux de Visconti. Les courts textes rassemblés dans ce petit volumes semblent avoir été écrit avant le roman. Il s'agit d'un texte auto-biographique se rapportant à quelques moments de l'enfance de l'auteur, et de trois nouvelles.

Les lieux de ma première enfance, raconte quelques souvenirs se rattachant à deux lieux essentiels pour le jeune di Lampedusa : le palais familiale à Palerme, détruit dans des bombardement pendant la seconde guerre mondiale, et une résidence à la campagne, Santa Margherita, immense propriété comprenant trois cours, une église privée, un théâtre… Une enfance qui ressemble à un roman, dans des propriété fastueuses, remplies d'invités, de domestiques, de pièces et d'objets étranges, de souvenirs et de rites. L'auteur en garde la nostalgie, et les quelques dizaines de pages du récit, sont un voyage dans le temps, dans un monde disparue, cruel et doux à la fois. Ce n'est sans doute qu'un fragment, des impressions un peu jetées comme elles viennent, mais écrites de façon somptueuse

La matinée d'un métayer, la première des trois nouvelles qui complètent le volume, se situe dans l'univers du Guépard, et sans doute préfigure le grand roman de Lampedusa. le bonheur et la loi, est un court texte centré sur un personnage de pauvre comptable, drôle et cruel, touchant et ramassé.

La troisième nouvelle, la plus longue, qui donne son titre au roman, le professeur et la sirène, évoque la figure d'un vieil helléniste que rencontre un jeune journaliste. Malgré leurs différences, les deux hommes originaires de Sicile sympathisent, et le narrateur nous rapporte ces rencontres avec le professeur, qui se livre petit à petit, jusqu'à raconter l'événement le plus essentiel de sa vie, entre rêve, poésie et questionnement sur le sens de la vie.

On regrette bien sûr, en lisant ces textes, que di Lampedusa n'ait écrit que que si tard et si peu, tant ces textes, et surtout la dernière nouvelle, sont des petites merveilles. A découvrir.
Commenter  J’apprécie          232



Ont apprécié cette critique (21)voir plus




{* *}