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Critique de NoniNomNom


Le fond de l'histoire de cet album n'est pas bien compliqué : alors qu'ils s'apprêtent à partir en vacances, Spirou et Fantasio se font enlever par les services secrets français en vue d'être utilisés comme monnaie d'échange. Destination : Moscou, où le KGB réclame leur aide pour se débarrasser d'une menace de plus en plus gênante : la Mafia, dont le chef (un certain « prince blanc ») serait bien connu de nos deux aventuriers. Grosso modo, cet album de Tome et Janry contient la plupart des ingrédients qui font un bon album de Tome et Janry : c'est rigolo, souvent ironique, vachement dynamique, consistant, et tout simplement prenant. Il s'intègre aussi tout à fait à la série de part certains de ses personnages. Mais bref.

La raison pour laquelle j'aime particulièrement cet album n'est pas seulement là. Ce qui me plaît beaucoup, c'est que Spirou et Fantasio à Moscou fut publié en 1990. A l'époque, le mur de Berlin est déjà tombé, le bloc de l'est est en pleine désintégration et la Gorbimania fait fureur à l'ouest. Moins de deux ans plus tard, l'URSS explosera comme un vulgaire plat préparé laissé trop longtemps au four à micro-ondes, mais ça, personne ne peut le deviner à l'époque. Or, c'est en plein dans ce contexte que débarquent Spirou et Fantasio. J'aime beaucoup l'idée de voir de tels héros classiques coopérer avec le KGB, un peu forcés peut-être, mais en dehors du contexte de la guerre froide. Si cet album avait été écrit cinq ans plus tôt, ou cinq ans plus tard, il aurait probablement été tout à fait différent. En fait, j'ai l'impression de voir là une espèce de photographie (toutes proportions gardées, on parle bien d'un album de Spirou et Fantasio, eh), de cette courte période qui suit la guerre froide mais qui précède la chute définitive de l'Union Soviétique.

Concluons avec le colonel Lafidmèrev : « Pour une fois, faire confiance. Guerre froide terminée. Nous plus manger enfants maintenant ! », et de terminer par un grand rire sonore : « Nous autres Russes aimer humour… »
Lien : http://nonivuniconnu.be/?p=969
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