Spirou et Fantasio, tome 36 : L'horloger de la comète

Je ne sais pas pourquoi, dans mes souvenirs d'adolescente, il me semblait que je n'avais absolument pas accroché avec cette série des Spirou et Fantasio. Certes, cette dernière a vu passé plusieurs scénaristes et plusieurs dessinateurs mais pourtant, on n'arrête pas de me répéter que l'esprit est toujours resté le même.
C'est mon mari, qui voyant passer sur la banque des retours de la médiathèque dans laquelle il travaille, quatre tomes de cette série, a eu la bonne idée de les emprunter pour les lire; et, par la même occasion, essayer de me faire changer d'avis quant aux a priori que j'en avais...et je dois dire qu'il a bien fait.

Ici, le lecteur retrouve ses personnages préférés (ou pas) qui, en ce qui me concerne, j'ai trouvé extrêmement drôles (souvent, à leur insu, surtout en ce qui concerne Fantasio) et attachants dans une histoire de voyage dans le temps. Aurélien de Champignac, descendant du comte de Pancôme et ami de nos deux comparses, est venu du futur pour tenter de préserver certaines espèces végétales qui auront disparu dans un avenir lointain. Cette mission est loin de se dérouler comme prévue et nos deux amis, Spirou et Fantasio, accompagnés bien entendu de Spip, leur adorable petit écureuil, vont eux aussi faire parti du voyage...un voyage qu'ils ne sont pas prêts d'oublier, et nous non plus d'ailleurs !

Un graphisme vraiment bien travaillé, fourmillant de détails et un scénario on ne peut plus accrocheur. Bref, une association Tome & Janry qui fonctionne vraiment bien. A découvrir !

Après pas mal d'errements dans le casting, le duo Tome et Janry se retrouve aux commandes de Spirou et Fantasio. Cela donne des aventures assez débridées, pour ne pas dire plus... Assez peu de cohérence entre les récits. Et même au sein de chaque récit. C'est assez chaotique, "violent" (je me comprends) dans la mesure où on découvre le plus souvent un Spirou n'hésitant pas à combattre. C'est assez éloigné de l'image que je me faisais du groom.
Je garde toute mon affection pour Tome et Janry, auteurs du Petit Spirou qui reste une des meilleures BD du genre. Mais lorsqu'ils développent des aventures pour Spirou et Fantasio "adultes", ce n'est pas d'un très bon niveau.
Ici, Pacôme s'en va, et le duo d'amis va faire un bon dans le temps en compagnie du neveu du Comte de Champignac. Sous un prétexte écologique (récolter des graines ayant disparu dans le futur), le trio (avec Spip) embarque vers l'Amazonie. Cette dimension écologique, biodiversité et tout... disparaît rapidement, c'est un simple twist sans réelle importance pour l'aventure, et c'est bien dommage. Echoués en Amazonie, les aventuriers se rendent compte qu'ils ont voyagé dans l'espace ET le temps... Ils sont partis dans le passé, au temps béni de la colonisation des Amériques. le trio va affronter les Conquistadores, sur fond de lutte contre l'Anglais et le Français.
Cela ne remplit pas un album, malheureusement. On court, on s'agite. Spirou fait le coup de force. Mais on tourne les pages sans vraiment d'émotions.
En fin de tome, on retrouve toutefois l'attachement des auteurs pour les enfants, lorsque le neveu, alité parce qu'il s'est pris une horloge sur le crâne, se découvre une passion pour le temps (et les voyages dans le temps). La boucle, temporelle, est bouclée.
Mais rien de mémorable.

La BD dont je vais causer à présent aura trente ans l'an prochain et ça me laisse comme deux ronds de flan. L'horloger de la comète, 36ème album de Spirou et Fantasio, quatrième de la série conçu par Tome et Janry, est en effet sorti en 1985. Déjà, c'est plus vieux moi. Pourtant, je me demande si cet album serait très différent s'il était sorti l'an dernier tellement il semble avoir peu vieilli.

Bien sûr, difficile de prendre du recul quand, comme moi, on a lu et relu cet album des dizaines de fois depuis l'apprentissage de l'alphabet. Avec lui, la série amorce un virage vers la science-fiction : Spirou et Fantasio s'y retrouvent en effet flanqués du neveu du Comte de Champignac fraîchement débarqué du futur. Pour prouver la réussite de ce saut temporel inédit, ils filent vers la Palombie pour en ramener des espèces végétales disparues au siècle suivant. Histoire de corser un peu l'entreprise, le trajet jusqu'à l'Amérique du Sud se passe (évidemment) mal et le trio se voit plongé au milieu de conquistadors portugais et d'indigènes aussi peu amènes les uns que les autres.

Tout ça en quelques pages. Les événements les plus saugrenus surviennent les uns après les autres à un rythme infernal sans laisser le moindre répit aux héros et au lecteur. Quant à l'idée première, celle de faire dépendre le voyage dans le temps du passage d'une comète, elle est non seulement très jolie mais elle a aussi un réel intérêt en termes de narration. Si on y ajoute une quantité terrifiante de jeux de mots idiots et une bestiole mauve productrice de bulles, je tiens là un de mes albums préférés de la série.
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Un album pour tous les lecteurs qui quelque soit leur age y trouveront un intérêt. Les plus jeunes vont vivre une palpitante aventure de leurs 2 héros et les plus grand vont apprécier le voyage dans le temps et la rencontre avec le descendant de ... (je n'en dis pas plus pour ne pas spoiler). de plus le dessin est fidèle et il n'y a rien a redire et la mise en couleur bien choisie. Un plaisir.

Je trouvais déjà cet album moyen quand j'étais jeune et cela n'a toujours pas changé.
La raison "écolo", sauvegarder des plantes originales, passe vite à la trappe. le voyage en Amérique latine se transforme vite en un saut temporel à l'époque des Conquistadors et à tout faire pour leur échapper.
Pourtant l'action est présente et l'humour sympa quoique facile. Les dessins et les décors sont agréables à l'oeil. Mais rien n'y fait, je n'accroche toujours pas à cette histoire.