Chacun de nous peut un jour être confronté à sa propre impuissance, glisser, chuter et même mourir, par ignorance mais surtout par solitude. Aide-toi et le ciel t’aidera, prône la morale de la fable. Mais la vérité, c’est qu’on se relève rarement seul. La vérité, c’est que bien souvent le malheur exclut et que si certains ont la chance d’être aidés sans réserve, nombreux sont ceux qui, une fois à terre, sont incompris, rejetés ou tenus à distance, y compris par leurs proches. Ils pénètrent la spirale de l’isolement, du repli sur soi, de la désespérance. (p.264)
Alors j'ai compris qu'il foutait le camp,le malheur,pour de bon,tout ce qui me collait aux basques depuis mes sept ans révolus,les saloperies,les trahisons,les abandons,et peut etre bien que c'était que provisoire,peut etre bien que d'autres batailles se pointeraient un jour ou l'autre,peut etre meme qu'il y aurait encore quelques coups,quelques déceptions,tout ça n'avait plus vraiment d'importance:désormais j'étais bien plus fort dedans que dehors.
"(…) la gamberge, ça vous éparpille pire qu'une mine antichar".
Il faut dépasser sa peur, à force de laisser le temps s'écouler, on se sent impuissant, on devient fataliste, on se croit fichu alors qu'il suffit d'un déclic, un rien parfois, une image, un souvenir, parfois même d'un seul mot ?
Après tout , le fatalité n'était rien d'autre qu'un argument justifiant la lacheté , le pessimisme et l'absence de volonté .
Nous faisons tous les memes erreurs. Fuir nos fantomes plutot qu'apprendre a vivre avec.
Nous faisons tous les mêmes erreurs. Fuir nos fantômes plutôt qu'apprendre à vivre avec.
C’était comme des rafales de tristesse, cette sensation d’avoir marché toute ma vie à côté de mes godasses, jamais au bon endroit, toujours à contretemps, jusqu’à comprendre enfin qui j’étais, jusqu’à savoir enfin ce qui me manquait, mais juste un peu trop tard. Au moins ici, sur mes marches, je ne me ferai pas d’illusion, il n’y avait rien ni personne à attendre, ici personne ne m’aimerait pour l’allure, l’enveloppe ou le pognon – peut-être bien que personne ne m’aimerait tout court, mais ça je m’en foutais, j’avais découvert que la seule chose importante, c’était la vérité.
Nous faisons tous les mêmes erreurs. Fuir nos fantômes plutôt qu'apprendre à vivre avec.
J'aurais résisté à la terreur qui me gagnait, je me serais raisonnée, après tout, la fatalité n'était rien d'autre qu'un argument justifiant la lâcheté, le pessimisme d'humeur et l'absence de volonté.