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Thibault de Montalembert (Autre)
EAN : 9791035402723
Audiolib (16/09/2020)
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3.71/5   411 notes
Résumé :
Comédien de seconde zone, Pax Monnier a renoncé à ses rêves de gloire, quand son agent l’appelle : un grand réalisateur américain souhaite le rencontrer sans délai. Passé chez lui pour enfiler une veste, des bruits de lutte venus de l’étage supérieur attirent son attention – mais il se persuade que ce n’est rien d’important. À son retour, il apprend qu’un étudiant, Alexis Winckler, a été sauvagement agressé.
Un an plus tard, le comédien fait la connaissance d... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (131) Voir plus Ajouter une critique
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Ayant beaucoup aimé le dernier livre de Valérie Tong Cuong, Un tesson d'éternité, j'ai ouvert Les guerres intérieures. Malheureusement, cette histoire de secret, de non-dits ne m'a pas séduite. Comme pour son dernier, j'ai trouvé que l'histoire peinait à se mettre en place, faute à des détails sans grand intérêt. J'ai tourné toutes les pages espérant y retrouver ce moment où tout bascule, où l'histoire vous prend à la gorge. En vain.

Pax, un acteur sur le déclin ne parvient pas à oublier ce jour du 23 septembre où avant de se rendre à un rendez-vous professionnel primordial, il surprend des bruits inquiétants à l'appartement du dessus. Pressé d'arriver à son rendez-vous, il laisse passer devant lui ce voyou qui vient de passer à tabac le fils de la femme qu'il s'apprête à aimer comme jamais.

Roman polyphonique qui s'arrête dans la vie de ces trois protagonistes tantôt cabossés tantôt traumatisés, j'aurai préféré que l'auteure fasse un arrêt sur image sur la psychologie de ces trois-là. La culpabilité, la peur, la souffrance sont beaucoup trop suggérées. Si certains passages m'ont tenue en émotion, comme les parties consacrées à Alexy et sa mère Emy, le reste m'a laissée de marbre. le portrait de Pax, ce comédien frustré au milieu de ces trop nombreux personnages secondaires ne m'a pas convaincue. Et ce gamin de vingt-ans, tabassé et traumatisé, j'ai à peine eu le temps de l'effleurer.

C'est un roman que j'ai à la fois trouvé bien trop long (trop de descriptions inintéressantes, de redondances cinématographiques, de détails bien trop froids voire insipides) et bien trop courts (trop peu de passages psychologiques, trop peu d'émotions, trop peu de pages sur l'important qui pour moi manque cruellement de force).
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Toujours aussi économe en personnages et en mots, Valérie Tong Cuong publie un bel ouvrage marquant cette rentrée littéraire. Menacés dans leurs conforts, les acteurs y sont minés par leurs lâchetés et leurs mensonges, avant que l'explosion finale ne les révèle à eux mêmes.

Pax Monnier, intermittent du spectacle, alterne les cachets en séries B avec des jeux de rôles en entreprises commercialisés par un cabinet de coaching. Sa vie de couple est morte depuis longtemps sous les coups assénés à sa compagne et à leur fille Cassandre. Une vie banale, hélas, jusqu'au jour où Alexis, son voisin du dessus, est agressé à domicile. Pax pratique la politique de l'autruche et livre un faux témoignage aux enquêteurs sur cette concommitance, en « oubliant » notamment de révéler qu'il a vu l'agresseur.

Emi Shimizu, RRH d'une société de transport, est née de l'union d'un japonais et d'une européenne ; métissée et bi-culturelle, elle projette une image rassurante, élégante et hiératique qui lui a permis de s'imposer et réussir dans un secteur plutôt « viril ». Brièvement mariée, elle élève seule son fils au parfait profil de « premier de classe », destiné aux grandes écoles et, si tout va bien, à Sup Aéro. Une vie paisible jusqu'à ce que sa société soit acquise par Demeson, un leader du secteur qui décide d'améliorer les résultats en éliminants les maillons faibles … contexte de harcèlement … Christian P en meurt … accidentellement … conclut l'enquête, durant laquelle Emi cache un courriel que Christian P lui a adressé en évoquant ses projets suicidaires. Ami, elle aussi, pratique la politique de l'autruche, en cachant la causalité, et son « oubli » la ronge en arrangeant son employeur.

Pax et Emi mènent deux vies parallèles, qui, par définition, ne doivent jamais se rencontrer. La romancière contourne l'axiome et imagine une coïncidence qui va réunir Pax, Alexis et Emi. La tragédie débute, fondée sur ce trépied concomitance, causalité, coïncidence, qui est riche de non dits et d'intrigues et s'achève, comme dans l'évangile de Saint Jean (8;31-47), par la démonstration que « la vérité vous rendra libres ». Roman superbe, écrit dans une langue épurée et émouvante.

Mais si la romancière connait les codes de la vie en entreprise, si elle en maitrise parfaitement les tics de langage, elle méprise le contexte politique, légal et réglementaire qui encadre l'achat d'une prestation de formation du personnel, ignore les arcanes administratifs d'un accident du travail (ou à fortiori d'un suicide sur le lieu de travail) et oublie le rôle de l'inspecteur du travail, du médecin du travail, des institutions représentatives du personnel (IRP) et des partenaires sociaux.

Là se situe la limite de ce roman. Car dans la « vraie vie », en 2019, ce qui est décrit en termes de processus d'achat d'une prestation ou de l'accompagnement de la mort d'un salarié est totalement farfelu (virtuel ou romanesque). Ce livre n'est pas solidement ancré dans la réalité, sans doute par manque d'enquête sur ces contingences.

Un beau roman donc, mais un cran sous « Ferdinand et les iconoclastes » ou l'immortel chef d'oeuvre « par amour ».

PS : ma critique de "par amour"
Lien : https://www.babelio.com/livr..
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C'est à travers trois personnages forts que Valérie Tuong Cuong nous offre un roman qui gravite autour du thème du remords, de la culpabilité, celle qui ronge les jours et les nuits, quand l'irréparable poursuit sa lente érosion du mental.

Les si rétrospectifs sont les plus cruels : si Pax avait prêté attention à l'inquiétant remue-ménage provenant de l'appartement du dessus, si Emi n'avait pas isolé son fils dans un cocon faussement sécurisant. Si Alexis ne s'était pas trouvé là, au mauvais endroit….A l'oubli inconcevable, s'ajoutent les frasques du destin qui crée l'opportunité d'une rencontre qui va verser du sel sur la plaie.


Aucune difficulté pour adhérer rapidement aux tourments de ces personnages, atteints dans leur corps ou dans leur coeur, et dont on suit l'inexorable dérive avec empathie.

L'auteur évite avec adresse l'écueil de l'écriture moralisatrice, pour analyser avec finesse et sans jugement les tourments des acteurs du drame. le fait divers qui s'étale jour après jour sur les unes de nos quotidiens a des conséquences intimes bien au delà d'un article voué à l'oubli à peine lu, et c'est cette trace durable et délétère qui est ici disséquée et soumise à notre réflexion.

Dans la lignée des romans intimistes qui sont la marque de fabrique de Valérie Tuong Cuong, Les Guerres intérieures ne démérite pas.

Lien : https://kittylamouette.blogs..
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Acteur de seconde zone, malgré sa participation remarquée à une série télévisée de qualité, ayant essuyé de nombreux échecs lors des castings, Pax Monnier n'en revient pas lorsque, en ce 23 septembre, il reçoit un appel de son agent. le réalisateur Peter Sveberg, multi-oscarisé, veut le voir. Alors en plein travail avec Élisabeth, une femme d'affaires avertie qui a compris l'intérêt du théâtre et des jeux de rôle dans l'entreprise, il cesse aussitôt toute activité. Il décide de passer chez lui enfiler un costume/cravate, tenue tout à fait appropriée pour le rôle de barman qu'on veut lui confier. de chez lui, il entend des bruits suspects dans l'appartement du dessus. Des craquements, des grincements, des bruits de corps et de meublent qui chutent. Trop pressé, trop occupé par son rendez-vous, il se persuade que tout cela n'est rien. Peut-être simplement des meubles que l'on déplace. Et puis de quoi aurait-il l'air à appeler la police qui, alors, sur place, le retarderait ? En verrouillant sa porte, il aperçoit le dos d'un homme dévalant les escaliers...
A. Winckler est admis aux urgences avec de multiples plaies, hématomes, fractures, contusions. Découvert par sa mère, Emi, qui s'inquiétait de son retard...

Et si... Si Pax Monnier avait fait plus attention aux bruits au-dessus de chez lui ? Et s'il n'avait été autant accaparé et obnubilé par son rendez-vous ? Comment vivre avec le remord d'autant que le destin va s'en mêler et mettre sur sa route son voisin, Alexis ? Outre le cas de conscience de Pax, l'on fait également connaissance avec Emi, la maman d'Alexis, qui, elle aussi, doit vivre avec ses propres remords. Les guerres intérieures questionnent sur la culpabilité, le remord, la conscience, la lâcheté, les gestes que l'on aurait pu/dû faire. Bien que les personnages soient attachants dans leur faiblesse, ils auraient mérité d'être plus fouillés. le récit, bien trop court, manque de consistance d'autant qu'il y avait matière. le cheminement et le sujet restent intéressants et l'écriture de Valérie Tong Cuong posée.
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Un de mes coups de coeur 2022. J'ai vraiment adoré ce livre ! de cette autrice, Valérie Tong Cuong, j'avais lu "L'atelier des miracles" qui m'avait beaucoup plu également. C'est un roman humain, pétris de doutes et de culpabilité.
Dans ce roman, il y a trois personnages importants. Tout d'abord, Pax, un acteur de série B, qui jongle entre divers rôles, et un emploi dans une boite de coaching. le 23 septembre 2017 (date importante pour les trois personnages), il reçoit un coup de fil important d'un grand réalisateur Peter Sveberg qui lui demande de faire un essai pour son futur film, s'il réussi, c'est le jackpot pour lui. Pax, est dans tous ses états : trac, excitation et peur de ne pas réussir.
Le second personnage est une quadra, Emi, une drh, qui le consulte pour une formation de coaching par le théâtre pour l'entreprise qu'elle représente. Un des membres du personnel à eu un accident mortel et les répercutions sur le reste de l'équipe ont des conséquences fâcheuses. A l'issue du premier entretien, Pax et Emi, se découvrent et ont de nombreux points communs...
Le troisième personnage est Alexis, le fils d'Emi.
Ce 23 septembre 2017, est un jour important. Pour Pax c'est son casting, pour Alexis c'est son agression sauvage par un type qu'il ne connaissait pas. Pax à bien entendu des bruits incongrus dans l'appartement du dessus mais à vite penser que c'est sans doute un déménagement et ne se voyait pas monter pour voir ce qu'il s'y passe. Il aperçoit juste en sortant, un homme descendant l'escalier à toute vitesse mais ne tilte pas que c'est l'agresseur...
Un peu plus tard, Emi, est inquiète et passe voir son fils et le découvre inerte et plein de sang...
Quand Pax et Emi, se rencontrent c'est l''amour qui est au rendez-vous mais quand il découvre que le jeune garçon qui s'est fait agresser n'est autre qu' Alexis, le fils d'Emy.
Ce roman porte bien son nom, ce sont de véritables guerres intérieures qui se jouent auprès des trois personnages.
Pour ma part, c'est un récit à couper le souffle. Tous les événements s'imbriquent les uns aux autres. La psychologie des personnages est très bien décrite. J'ai passé un excellent moment de lecture, un vrai coup de coeur !
Je ne peux que vous le conseiller.
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critiques presse (1)
LeJournaldeQuebec
16 décembre 2019
Inspirée par une attaque gratuite dont son fils a été victime il y a quelques années, l’écrivaine française Valérie Tong Cuong explore les tourments causés par la lâcheté et la culpabilité dans son nouveau roman, Les guerres intérieures.
Lire la critique sur le site : LeJournaldeQuebec
Citations et extraits (80) Voir plus Ajouter une citation
Il s'est mis à observer les comportements de ses congénères, à les analyser. Ici, ce médecin, prescrivant un puissant neuroleptique pour se débarrasser d'un patient qui hurle sa souffrance et perturbe le service. Là, ce tenancier de bar servant une énième tournée à ses clients déjà ivres. Ce professeur qui s'abstient de sanctionner un élève par peur des représailles. Cet amant qui signifie une rupture en envoyant un SMS ou en se bornant à couper les ponts. Ce journaliste qui écrit des articles de complaisance. Ces employés pressés de regagner leur domicile, modifiant leur trajectoire pour éviter un homme qui tend la main puis s'émouvant, une fois calés dans un canapé confortable, du sort réservé aux migrants. Cette femme qui ne rend plus visite à sa mère au prétexte qu'elle souffre d'Alzheimer et ne s'en souviendra pas. Cette jeune fille qui refuse de témoigner d'un harcèlement dans son entreprise pour ne pas mettre en péril sa carrière. Cet homme qui prend la fuite en apprenant que sa femme est enceinte, celui qui promet indéfiniment à sa maîtresse qu'il quittera sa femme ou cet autre qui laisse la sienne se rendre seule à l'hôpital pour avorter. (…) Il a pensé aux peuples vivant sous un régime totalitaire ou une dictature, qui s'accommodent de l'arbitraire et de l'horreur et parfois même y collaborent. Aux politiques qui s'engagent, face à la caméra, sachant pertinemment leurs promesses intenables. La liste s'allongeait sans cesse. Il s'est senti moins seul. Tout bien pesé, il n'était pas pire qu'un autre.
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Emi est âgée de quarante-quatre ans. Il y a longtemps qu'elle a analysé la logique inexorable qui a pesé sur sa famille et engendré ce sentiment épuisant d'un monde disharmonique. Le mécanisme s'est enclenché très en amont de sa naissance, lors de la fracture brutale survenue entre son père et ses propres parents, après qu’Izuru a choisi de quitter les bureaux de Honda à Hamamatsu pour rejoindre l’usine de Belgique, puis d'épouser Sonia. Le brillant ingénieur destiné aux plus hautes responsabilités était tombé amoureux de la fille d'un concessionnaire de deux-roues français en visite commerciale à Alost. Tombé, était le mot qui convenait selon Issey et Akiko Shimizu, l'un fonctionnaire à l’hôpitâl public, l'autre fonctionnaire à la bibliothèque municipale de Toyooka. Ils refusèrent d'assister aux noces et même de recevoir leur belle-fille. Ils écrivirent à Izuru, « tu es le poignard qui déchire le rêve », faisant allusion à une devise de Soichiro Honda — « évoquer le rêve » — qu’Izuru avait peinte sur le mur de sa chambre lorsqu'il était encore un étudiant studieux aux résultats remarquables. Ce qui avait fasciné leur fils chez Sonia leur était inaccessible.
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Quelque chose s'était brisé, mais plutôt que se confronter à la fin de leur histoire, tous deux se sont laissé porter par les événements et ont organisé leur mariage, juste après la nalssance d'Alexis. Lors de la cérémonie, Emi a fait lire ce court extrait de Noces, d'Albert Camus : « On a vu des mariages se conclure ainsi, et des vies entières s’engager sur un échange de bonbons à la menthe. » L'assistance a trouve cela adorable, une vie entière !
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Elle a d'ailleurs été surprise de découvrir qu'il s'agissait d'une femme au hasard d'un accord de participe passé : les premiers courriers étaient signés E. Shimizu et elle était convaincue d'avoir affaire à un homme. Cela l’a agacée, cette emprise d'une culture sexiste qui l'a menée à un tel raccourci - domaine du déménagement, donc homme - elle, une femme libre, indépendante, entrepreneuse, portant haut des valeurs progressistes.
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Elle empruntait la sortie secondaire qui ouvrait à une centaine de mètres sur la lisière tissée d'arbustes et de broussailles, s'arrêtait pour en respirer les premiers parfums, traversait la route à la manière d'une biche furtive et nerveuse et s'enfonçait dans les fourrées, trouvant naturellement son chemin là où d'autres se seraient laissés piéger par les ronces, prenant garde d'éviter les bruyères, les tiges de bardane et de douce-amère, les violettes ou les campanules au printemps, les cèpes et les vesses-de-loup à l'automne.
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Vidéo de Valérie Tong Cuong
« Un roman sur les apparences trompeuses, à une époque où chacun peaufine son image au lieu de regarder la réalité en face. » ELLE
Eddie et Nora Bauer forment un jeune couple flamboyant.
À la tête d'un grand cabinet de conseil, Eddie assure à sa famille un train de vie très confortable. Quant à Nora, elle se partage entre la création de bijoux et l'éducation de Leni, adolescente promise à une brillante carrière d'athlète depuis qu'elle a été repérée par le charismatique entraîneur Jonah Sow.
L'avenir semble sourire à ces heureux du monde jusqu'au jour où Eddie apprend que son associé l'a trahi, conduisant le cabinet à la faillite. Ruiné, il fait le choix de ne rien dire à Nora, ni à Leni, et multiplie les mauvaises décisions.
Tandis que l'atmosphère familiale se dégrade, d'étranges phénomènes se produisent : des bêtes sauvages hantent les rues, des incendies rongent les collines voisines, de violentes bourrasques surprennent les habitants. Une menace plane sur la famille Bauer comme sur la ville.
Valérie Tong Cuong est l'autrice de nombreux romans salués par la critique et le public, parmi lesquels "L'Atelier des miracles" (prix Nice Baie des Anges), "Par amour" (prix des lecteurs du Livre de Poche), "Les guerres intérieures" et "Un tesson d'éternité". Elle est traduite en une vingtaine de langues.
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