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EAN : 9782253119777
189 pages
Le Livre de Poche (06/06/2007)
3.86/5   78 notes
Résumé :
Une nuit d'août étouffante à New York. Soudain, c'est la panne générale. Tout s'arrête. Naomi, la si jolie " pute à crack " enfermée en compagnie de l'énigmatique Bijou, dans un bar clandestin de Brooklyn, Simon, l'avocat médiatique, bloqué au 36e étage d'une tour déserte du Financial District, et Canal, ainsi baptisé depuis qu'on l'a trouvé nourrisson sur le trottoir de Canal Street, à Chinatown, voient leur destin basculer. La ville qui ne dort jamais devient une ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (21) Voir plus Ajouter une critique
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New York est une ville cosmopolite, emblématique du melting pot des populations : "C'était ça, New York. Des gens de toutes les couleurs, de tous les âges, de tous les genres.".
Aussi, il ne serait pas aberrant d'y faire se rencontrer des personnes qui n'ont rien en commun entre elles.
C'est ce que réussit brillamment Valérie Tong Cuong dans ce roman choral.

C'est une chaude journée d'août à New York, chacun est à son travail, dans sa petite vie, sans forcément se soucier des autres et soudain, c'est la panne général d'électricité : "Mais c'est la panne, le hasard de la vie ou peut-être la volonté mystérieuse du Seigneur.", et alors tout l'ordinaire est bousculé.
Naomi, une jeune fille prostituée de force dans un bar clandestin et veillée par Bijou, en profite pour s'échapper avec son amie.
Simon Schwartz, avocat riche et arrogant, se trouve coincé au trente-sixième étage d'une tour du Financial District proche de Ground Zero, victime d'une cheville douloureuse, à penser à son amour virtuel, à détester sa femme bien réelle, à être indifférent ou presque à ses deux enfants, et ne devant son secours qu'à un veilleur de nuit.
Quant à Canal, recueilli bébé par une famille de Chinatown et baptisé en l'honneur de l'endroit où il fut trouvé, Canal Street, il prend et découvre la liberté suite à un incendie qui ravage le magasin où il travaillait et vivait jusque là, ayant découvert par lui-même Confucius et guidant sa vie selon les préceptes du maître.
Tous ces destins vont se croiser dans une église, accueillant des réfugiés de cette panne.

Alternant les points de vue, Valérie Tong Cuong livre au lecteur les pensées les plus intimes de ces trois personnages, les faisant basculer dans l'introspection, la folie, la rédemption, se payant le luxe d'offrir au personnage de Noemi un coup de foudre sur celui de Canal : "Il avait les traits fins, peut-être vingt-cinq ou trente ans, et quelque chose d'aussi beau que naïf qui m'aurait fait du bien si j'avais eu la force d'être encore émue.".
Construit sur la base de monologues, ce roman est un chant à la vie, avec pour toile de fond une ville de New York où, pour une fois, les destins ne font pas que se croiser mais se mêlent aussi les uns aux autres et où les personnes prennent le temps d'en rencontrer d'autres.
C'est aussi le récit d'une entraide humaine qui tend vers la fraternité, la panne obligeant chacun à se soucier de l'autre.
C'est de plus très bien écrit, dans un style qui reflète toute la complexité des sentiments humains.

"Noir dehors" est non seulement l'oeuvre qui m'a permis de découvrir Valérie Tong Cuong mais également de redécouvrir des quartiers typiques de New York dans une très belle histoire humaine racontée à plusieurs voix qui débouche sur un sentiment universel : l'amour, mais également l'espoir.
Lien : http://lemondedemissg.blogsp..
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Quand un blackout total s'abat sur toute la côte Est des Etats Unis, ce sont tous les repères qui disparaissent. Ils s'appellent Naomi, Simon et Canal. Cette panne générale d'électricité, une fin de journée de canicule d'août, les poussera à travers un New York embouteillé et suffocant.

A travers un texte court, net et efficace, Valérie Tong Cuong nous embarque à la suite de trois new yorkais, dont deux marginaux, qui divaguent dans Big Apple depuis que l'électricité s'est coupée. Sans l'avoir désiré, ils sont à la recherche de quelque chose.... La rédemption? le sens de leur existence? Leur passé enfui? L'aventure? La liberté? ....
Le format roman choral permet au lecteur de se focaliser sur un personnage à la fois, tout en croisant les points de vue sur certaines scènes.

Une tranche de destins qui finiront par se croiser dans le courant de la nuit. le hasard existe-t-il? Peut-on s'empêcher d'avoir un impact, en bien ou en mal, sur autrui? Est-on vraiment maître de sa destinée? Qu'est-ce qui importe quand le monde auquel on s'accroche est sens dessus dessous?
Autant de questions auxquelles l'autrice n'apporte aucune réponse mais sur lesquelles le lecteur ne manquera pas de réfléchir une fois l'épilogue terminé.
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Mon premier Valérie Tong Cuong. Et pas le dernier !
Noir dehors est un petit roman qui se lit très vite. Trois personnages : Simon, Naomi et Canal. de prime abord, ils n'ont rien en commun si ce n'est qu'ils vivent à New York. Quelles sont les chances pour que leur chemin se croisent ? Elles sont minces. Et pourtant, le destin, qui nous joue parfois de drôles de tours, les réunira. Enfin, drôle n'est peut-être pas le mot. Car, si la destinée en favorisera certains, elle en accablera d'autres . La responsable : Une panne générale d'électricité. Si c'est l'occasion pour que certains se serrent les coudes et développent leur altruisme, c'est aussi le moment où d'autres vont sombrer.
Dès les premières pages, l'auteure plante une évidence : nous ne sommes pas tous égaux ! La misère côtoie le luxe, ce n'est pas une découverte. Simon, le grand avocat médiatisé ; Naomi la prostituée perdue ; Canal, l'illégal pour qui j'ai eu un grand coup de coeur.
Leur histoire est racontée sans fioritures. Si les débuts s'apparentent à une simple et agréable narration, rapidement la tension monte crescendo jusqu'à atteindre une fin qui fait suffoquer. Je mettrais tout de même un petit bémol concernant l'épilogue que j'ai trouvé un peu « happy end ». Suite à tant de noirceur, j'avoue que, dans un premier temps, je ne l'ai trouvé que moyennement crédible. Puis, après réflexion, j'ai vu les choses différemment. Il n'est finalement pas si éloigné de la réalité. Parfois, dans la vie, après une bonne grosse averse, le soleil finit par percer.
Un roman qui m'a très vite happée. Ce vent de panique qui souffle sur la ville. Ce sentiment d'impuissance qui envahit les « grands » comme les pauvres gens. Ici, pas de favoritisme social. Dans Noir dehors, les plus fragiles ont toutes leurs chances. Un peu de lumière dans l'obscurité.
 
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Pour le Challenge défi 2018, il me fallait un roman dont le titre ne contient que 2 mots et bien sûr comme j'adore ce qu'écrit Valérie Tong Cuong j'ai sorti cette histoire de ma PAL pour me plonger dedans.
En fait plonger est un terme vraiment explicite car on est happé complétement par cette histoire. On plonge comme en apnée pour dévorer ce roman et on doit se ménager des pauses pour respirer tellement l'histoire nous emporte.

Nous sommes à New York par un après-midi du mois d'août étouffant quand tout à coup c'est la panne générale d'électricité et tout s'arrête.
Dans la chaleur de cette ville qui ne dort jamais, l'auteure nous présente ses personnages.
Naomi, une bien jolie prostituée accro au crack accompagnée par Bijou, une autre pute qui lui sert de protectrice qui sont coincées dans un bar clandestin et qui vont profiter de la panne pour s'échapper.
Simon Schwartz un célèbre avocat qui se retrouve prisonnier au 36 ème étage d'une tour et qui va tenter de redescendre tant bien que mal.
Canal, un jeune asiatique, qui porte ce nom car il a été trouvé nourrisson sur Canal Street et à qui l'incendie du magasin dans lequel il était esclave va lui rendre la liberté.
A ces trois personnages vont s'ajouter d'autres qui auront tous un rôle à jouer dans la destinée de Naomi, Simon, Bijou et Canal.
New York arrêté dans sa course de vitesse, les personnages qui se retrouvent dans cette église, tout ceci concoure à nous entrainer dans le sillage et dans le destin des protagonistes.
J'ai beaucoup aimé ces personnages car ils sont plein de doutes de failles, ils tentent de survivre, de se construire ou se reconstruire et rien n'est gagné pour eux.
La fin est surprenante mais presque logique, car elle possède un parfum de rédemption et de nouvelle chance.

En résumé, un roman choral qui m'a emportée et une nouvelle fois j'ai adoré l'écriture et la beauté des histoires que nous raconte Valérie Tong Cuong.
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Ma première lecture de Valérie Tong Cuong et une belle découverte …

Noir dehors, comme la nuit qui tombe sur la ville privée d'électricité, noir dehors comme la vie des 3 protagonistes principaux de ce roman, noir dehors comme leurs perspectives d'avenir.

Alors qu'ils sont d'univers complètement différents, ils sont finalement si semblables dans leur dénuement affectif.

Simon, avocat d'affaires qui a réussi dans le domaine professionnel mais n'est pas heureux, l'argent ne lui offre pas une femme aimante, des amis fidèles, des collaborateurs honnêtes.
Naomi, jeune femme victime de la traite des blanches, pute à crack dont le seul horizon est la salle de bar dans laquelle elle est obligée de se prostituer
Canal, jeune homme chinois, recueilli par une famille chinoise qui l'esclavagise depuis sa naissance.

La panne d'électricité dans la ville tentaculaire de NY va leur offrir l'opportunité de donner du sens à leur vie.

J'ai aimé l'écriture de l'autrice qui décrit avec précision et sans mot inutiles ses personnages, leurs fragilités et arrive à nous les rendent sympathiques. Tout au long du livre on sent qu'ils vont réussir à s'affranchir de leur vie actuelle qui ne leur convient pas, on a envie de les soutenir, de les encourager, et surtout je n'ai pas pu déposer le livre sans le terminer tant j'avais envie de connaître le déroulement de cette nuit apocalyptique …
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Citations et extraits (13) Voir plus Ajouter une citation
NAOMI : Je me suis assise pour en fumer une enfermant les yeux. Comme si j'allais entendre des bruits vivants, une dispute conjugale, du verre brisé. Mais il était à peine quinze heures trente et il n'y avait rien à espérer, à part peut-être le pas lourd de Gecko qui allait bientôt débouler en gueulant comme un porc.Qu'on fume, il était pour, mais qu'on ait l'esprit vagabond, ça lui plaisait pas trop.

SIMON : Trop de choses dans ma tête. Trop d'informations. Peut-être l'âge, saleté de temps qui passe. Avant mes quarante ans, je jonglais ave les données. J'étais partout à la fois. Dans tout. Je faisait corps avec ma vie. Ca vous paraît normal ? Douze heures par jour, six jours sur sept, trois cent cinquante cinq jours par an enfermé dans ce bureau. Arno et Graziella m'appelaient Superman, surnom qui m'est resté bien qu'une partie des motifs ait disparu.

CANAL : Qui aurait osé défier l'autorité de l'Ancêtre dans cette maison [...] ? Sûrement pas moi, qui n'étais ni un membre de la famille, ni un lointain parent, ni le parent d'un ami ou celui d'un voisin. Moi qui étais pour ainsi dire un nom-être, une absence, un rien, au mieux une parenthèse emplie de vide puisque j'ignorais tout de ma naissance ou des détails de mon identité. Le seul point tangible de mon arrivée au monde restait mon sexe, et encore cela méritait-il d'être examiné, car mon cœur battait indifféremment pour les filles et pour les garçons.
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Des mauvais parents, ça reste toujours des parents. On peut y penser, les aimer ou les détester, espérer qu'ils changent d'avis, préférer couper les ponts, on peut avoir un tas de sentiments du moment qu'on en a. Tandis que nous les orphelins, on est comme en creux, on a un trou béant au milieu du thorax.
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Il avait les traits fins, peut-être vingt-cinq ou trente ans, et quelque chose d’aussi beau que naïf qui m’aurait fait du bien si j’avais eu la force d’être encore émue.
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Je tentais seulement de le faire changer de point de vue.
- Zhang, sais-tu que l'affrontement est le début de la défaite ?
- Tais-toi Canal ou je frapperai plus fort.
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J'ai pensé que le noir total devait être confortable. j'ai pensé que la mort, ce n'était jamais qu'une prise qu'on débranche.
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Videos de Valérie Tong Cuong (52) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Valérie Tong Cuong
« Un roman sur les apparences trompeuses, à une époque où chacun peaufine son image au lieu de regarder la réalité en face. » ELLE
Eddie et Nora Bauer forment un jeune couple flamboyant.
À la tête d'un grand cabinet de conseil, Eddie assure à sa famille un train de vie très confortable. Quant à Nora, elle se partage entre la création de bijoux et l'éducation de Leni, adolescente promise à une brillante carrière d'athlète depuis qu'elle a été repérée par le charismatique entraîneur Jonah Sow.
L'avenir semble sourire à ces heureux du monde jusqu'au jour où Eddie apprend que son associé l'a trahi, conduisant le cabinet à la faillite. Ruiné, il fait le choix de ne rien dire à Nora, ni à Leni, et multiplie les mauvaises décisions.
Tandis que l'atmosphère familiale se dégrade, d'étranges phénomènes se produisent : des bêtes sauvages hantent les rues, des incendies rongent les collines voisines, de violentes bourrasques surprennent les habitants. Une menace plane sur la famille Bauer comme sur la ville.
Valérie Tong Cuong est l'autrice de nombreux romans salués par la critique et le public, parmi lesquels "L'Atelier des miracles" (prix Nice Baie des Anges), "Par amour" (prix des lecteurs du Livre de Poche), "Les guerres intérieures" et "Un tesson d'éternité". Elle est traduite en une vingtaine de langues.
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