Citations sur Le cercle des guérisseuses (13)
Chez les sumériens, le thérapeute devait aider son patient à répondre à tout instant à la question que lui poserait son ange gardien au moment de sa mort, au nom de l'Absolu :
"Qu'as-tu fait de ma gloire ?" Celui qui ne peut pas répondre ne passe pas le seuil ! Autrement dit : avons-nous transformé les ténèbres rencontrées en nous-mêmes et autour de nous en plus de compassion, en plus d'amour, en tendresse, en écoute, en pardon, en tolérance, en joie ? A Sumer, le mot maladie n'existe pas, on dit : enténèbrement. Tomber malade, c'est perdre la "lumière de gloire". Et guérir (symbolisé par l'idéogramme du serpent) , c'est traverser les épreuves, acquérir une nouvelle force grâce à la maladie. Nous ne sommes pas sur terre pour ne pas tomber malade, mais peut-être pour apprendre à franchir des ponts, des épreuves, et à transformer, chacun à sa manière unique, l'obscurité en lumière.
Entretien avec Marguerite Kardos, praticienne en énergique chinoise traditionnelle.
p36
Au lieu d'accabler les enfants sur les bancs de l'école, peut-être le monde éducatif devrait-il croire davantage au pouvoir des mots bienveillants, aux vertus de l'encouragement, à la magie transformatrice de l'amour.
P60
Pour l'homme moderne, dont les pieds ne touchent plus la terre, la tête plus le ciel, qui ne connaît les animaux que panés ou hachés, qui n'a vu d'arbres se balancer dans le vent que dans les séries, écervelé et acculturé, vaguement coupable mais qui ne sais plus de quoi, le chamane est une sorte de père Noël vert qui va déposer dans ses souliers rangés autour d'un arbre synthétique la promesse qui ressemblerait à une absolution.
La vie pendant que nous l’insultons, plus déterminée que jamais peut-être, travaille à sa perpétuation et à notre éveil. Un éveil spirituel.
Si vous êtes dans la souffrance, la souffrance camisole,il ne s'agit pas de débattre bien longtemps avec vous-même avant de prendre un rendez-vous avec celui ou celle que vous regardiez précédemment comme un sorcier, une sorcière, s'il existe une chance, une seule, qu'il ou elle vous soulage.
Il n’y a pas d’abîme si sombre
Il n’y a pas de falaise si haute
Il n’y a pas d’égarement si tortueux
Qui ne soient pas Voie.
Il en faudrait certainement davantage que ce diagnostic très noir et apparemment sans appel pour décourager cette guerrière de mettre au jour chez ses patientes leur « soi sauvage » en se livrant, comme elle le dit, à des fouilles « psycho archéologiques » des ruines de leur monde souterrain.
L'invention de l'"individu" est une de ces fumisteries que la modernité nous a vendues et dont elle a le secret. On comprend sa préoccupation. Face à l'offre marchande, individualiser la demande, la valoriser dans sa singularité, faire croire à chacun qu'il affirme sa personnalité par sa dépense, ses achats, ses "choix" ; masquer l'unanimisme intérieur, la moutonnerie des consciences par une diversité des apparences, à la réalisation de laquelle chacun s'emploie en dépensant son petit argent. Faire croire à des moutons qu'ils sont chacun les gardiens d'eux-mêmes, des êtres libres, et garantir cette liberté par des signes extérieurs d'insoumission qui sont en réalité autant de marques au fer rouge. La médecine conventionnelle est construite sur cette fiction. Nous sommes le centre d'une galaxie et plus loin de nous sont les corps/êtres, moins ils interagissent avec nous. plus je me vis comme un loup solitaire au milieu d'une ville infestée d'autres loups solitaires, plus j'ai mission de sauver ma peau, rien que ma peau, ma peau, pas la leur. Dans un tel schéma, la santé est une capitalisation sans partage et sans héritage. Après "moi" le déluge. Les médecins du corps et de l'esprit sont des sorte de coaches chargés de relancer le boxeur sur le ring. Le ring, le marché. Une aberration dont tout le monde est malade, même ceux qui sont les concepteurs, les leviers, les bénéficiaires, les soignants.
Rien d’extraordinaire sinon l’extraordinaire tentative faite par un groupe de sourds et de malentendants de percevoir quelque chose du monde environnant. Comme nous sommes beaux lorsque nous assumons nos infirmités et ne les considérons pas comme des excuses.
Un féminin qui se guérit, c’est une nature à nouveau entendue, respectée dans ses cycles. Qu’est-ce d’autre que ce dérèglement climatique sinon le dérèglement du féminin ? Si vous oubliez votre cycle, vous oubliez celui de la nature.